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Numériser l’Afrique de l’Est et australe

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Présentation

Le numérique offre un immense potentiel pour le développement des pays d’Afrique de l’Est et australe, en ce qu’il permet de contribuer à la création d’emplois, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des services fournis à la population. Mais ce potentiel est bridé par des niveaux de couverture et d’accès internet insuffisants et inégaux. La région connaît actuellement le rythme de développement numérique le plus lent au monde : le haut débit n’est accessible qu’à 64 % de la population et 24 % seulement des habitants utilisent internet.

Les pays de la région sont confrontés à des défis communs en matière de numérisation : couverture en internet restreinte, en particulier dans les zones rurales, infrastructures de données insuffisantes, coût trop élevé des connexions et du matériel, compétences numériques limitées ou encore risques liés à la cybersécurité et à la protection des données. Afin de tirer parti des bienfaits de la numérisation, les pays doivent renforcer l’infrastructure numérique, promouvoir l’harmonisation des réglementations, améliorer les compétences numériques et remédier aux disparités d’accès aux services numériques entre les sexes.

Le développement numérique est un axe d’action prioritaire pour la Région Afrique de l’Est et australe de la Banque mondiale, avec l’objectif de connecter chaque individu, chaque entreprise et chaque administration d'ici à 2030. Pour y parvenir, la Région soutient des investissements dans le numérique qui s’attachent à mettre en place les infrastructures, les compétences, les plateformes et les régimes réglementaires nécessaires.

Les pays de l’AFE présentent des niveaux variables d’écart d’utilisation et d’écart de couverture

IDEA : révolutionner le paysage numérique régional

Le programme IDEA (a) de la Banque mondiale (approuvé le 27 juin 2024) est en passe de révolutionner le paysage numérique en Afrique de l’Est et australe, contribuant ainsi à atteindre l’accès universel au numérique d’ici à 2030, conformément aux objectifs de l’Union africaine et de l’ONU. Cette initiative ambitieuse vise à accroître l’accès à internet et l’utilisation inclusive des services numériques au profit de plus de 180 millions de personnes (dont 50 % de femmes) dans 15 pays (à commencer par l’Angola, la République démocratique du Congo et le Malawi) et communautés économiques régionales. Elle est financée à hauteur de 2,48 milliards de dollars par l’Association internationale de développement (IDA) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).

L’inclusion numérique est un enjeu essentiel

Un plus large accès à l’internet haut débit, conjuguée à l’amélioration de l’accessibilité financière et de la qualité des services, conduit à une plus grande inclusion. Et l’inclusion numérique contribue de manière positive à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Dans son rapport Afrique numérique : Transformation technologique pour l'emploi (2023), la Banque mondiale a montré qu’en Tanzanie, dans les zones couvertes par internet depuis trois ans ou plus, l’extrême pauvreté a reculé d’environ 7 points de pourcentage, tandis que le taux d’activité et l’emploi salarié ont augmenté respectivement de 8 et 4 points de pourcentage.

Aujourd’hui, en Afrique de l’Est et australe, la proportion de femmes ayant effectué ou reçu un paiement numérique au cours de l’année écoulée est de 34 % seulement (contre 41 % pour les hommes). Les facteurs qui entravent l’accès et le recours aux outils numériques dans la population féminine sont multiples. Ils sont notamment liés au coût, à l’alphabétisation, à la culture numérique, aux exigences en matière d’identification, aux risques d’abus en ligne et au manque de contenus, d’applications et de services destinés aux femmes.

Dans de nombreux pays africains, on constate les effets positifs de l’inclusion numérique chez les femmes et les filles, ainsi que chez les habitants de zones défavorisées. En Ouganda, par exemple, la Banque mondiale s’est associée en 2021 à plusieurs partenaires (EQUALS Access Coalition, GSMA, Trickle Up et AVSI) pour lancer un projet pilote d'alphabétisation et d’inclusion numériques des femmes parmi les populations de réfugiés et les communautés d’accueil. Les participantes à ce projet ont indiqué que leur niveau de compétences numériques de base avait été multiplié par quatre. Plus de 90 % des femmes ont déclaré posséder ou avoir accès à des appareils numériques et bénéficier de nouvelles ou meilleures possibilités d’emploi et/ou sources de revenu. En Éthiopie, sur la totalité des comptes électroniques qui ont permis en 2023 à plus de 900 000 ménages pauvres vivant dans des régions sujettes à la sécheresse de recevoir des prestations sociales, 43 % étaient détenus et gérés par des femmes. Au Mozambique, le projet pour la protection sociale et la résilience économique a permis de multiplier par 121 le nombre de familles avec enfants vivant dans les districts les plus pauvres qui ont reçu des allocations sous forme de paiements numériques entre 2021 et 2022.

Le programme IDEA s’inscrit dans le droit fil du plan d’action sur le genre de la Région Afrique de l’Est et australe (a). Il est également conforme à la stratégie de la Banque mondiale en matière de genre 2024-2030 (a), dont l’ambition est d’accélérer l’égalité des sexes pour un avenir durable, résilient et inclusif. Le programme IDEA est plus particulièrement en phase avec le deuxième objectif de la stratégie, qui vise à élargir et favoriser les perspectives économiques des femmes. Il s’attache précisément à encourager la promotion des opportunités économiques pour les femmes en les faisant bénéficier d’un appui supplémentaire en matière de connectivité, d’un accès facilité à des appareils numériques abordables et de formations destinées aux femmes et aux ménages dirigés par des femmes.

Fiches d'information IDEA par pays

Le projet d’accélération numérique en Angola, dans le cadre de l’IDEA, vise à accélérer l’inclusion numérique, à accroître l’accès aux services numériques et à libérer des opportunités numériques pour l’avancement de l’économie numérique de l’Angola.

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Le projet de transformation numérique de la RDC, mis en œuvre dans le cadre de l’IDEA, vise à accroître l’accès et l’utilisation inclusifs d’Internet et à renforcer les bases des services numériques dans le pays. Le crédit de 400 millions de dollars de l’IDA, avec un cofinancement supplémentaire de 100 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD), sera mis en œuvre par une nouvelle Unité de mise en œuvre du projet relevant du ministère des Postes, des Télécommunications, des TIC et du Numérique (MPTNTIC-N).

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Le projet d'accélération numérique du Malawi (DMAP), dans le cadre de l'IDEA, vise à accroître l'accès à Internet et son utilisation inclusive, ainsi qu'à améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services numériques. Une subvention initiale de 70 millions de dollars sera accordée par l'IDA et devrait être augmentée ultérieurement pour atteindre un total de 150 millions de dollars, ce qui devrait permettre de mobiliser 50 millions de dollars supplémentaires de financement du secteur privé. Le DMAP sera mis en œuvre par la Commission des partenariats public-privé (PPPC) et le ministère de l'Information et de la Numérisation (MID).

En savoir plus... (a)