Dans le rapport Doing Business 2015 du Groupe de la Banque mondiale, Singapour est classé au premier rang du classement évaluant la facilité de faire des affaires, tandis que 5 des 10 pays ayant le plus progressé se trouvent en Afrique subsaharienne.
La 12e édition de ce rapport montre que les dix pays les mieux classés sur le plan de la facilité de faire des affaires sont Singapour, la Nouvelle-Zélande, RAS de Hong Kong (Chine), le Danemark, la république de Corée, la Norvège, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Finlande et l’Australie.
Les 10 économies ayant le plus progressé depuis l’édition précédente sont le Tadjikistan, le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Trinité-et-Tobago, la république démocratique du Congo, l’Azerbaïdjan, l’Irlande et les Émirats arabes unis.
Les pays d’Afrique subsaharienne détiennent le record en matière de réformes réglementaires (75 sur 230 à l’échelle mondiale), tandis que l’Europe et l’Asie centrale comptent le plus fort pourcentage de pays ayant progressé. Les avancées sont inégales au sein de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord où la Syrie, en plein conflit, se retrouve au bas du classement. Les pays d’Asie du Sud ont été les moins réformateurs de tous.
Alors que 80 % des pays couverts par le rapport ont amélioré la réglementation des activités commerciales l’an dernier, seuls un tiers environ ont progressé dans le classement. Pour autant, l’écart entre les pays les plus performants et les pays les moins performants continue de se réduire à mesure que l’amélioration du climat des affaires se poursuit, analyse Rita Ramalho, chef du programme Doing Business. « L’activité des entreprises est plus facile cette année par rapport à l’an dernier, il y a 2 ans ou 10 ans », affirme-t-elle. « Les économies situées en bas du classement réforment à un rythme plus soutenu, de sorte qu’elles se rapprochent de celles qui obtiennent les meilleures performances. »
Le cas du transfert de propriété illustre bien ce constat : alors qu’il fallait en moyenne 235 jours de procédures en 2005 dans les pays les moins performants — contre 42 dans les pays les plus performants (soit un différentiel de 193 jours) — cet écart a été ramené à 62 jours aujourd’hui (90 jours environ dans le premier cas, contre moins de 40 dans le second).
Le rapport mesure la facilité de faire des affaires dans 189 économies en examinant 11 réglementations applicables aux entreprises, parmi lesquelles la création d’entreprise, l’obtention de prêts, le raccordement à l’électricité et le commerce transfrontalier. Mais il ne couvre pas toute la palette des sujets de préoccupation des entreprises, comme la sécurité, la stabilité macroéconomique ou la corruption.
Le rapport 2015, intitulé Going Beyond Efficiency (Au-delà de l’efficience), s’appuie sur de nouvelles données et une nouvelle méthodologie dans trois domaines : le règlement de l’insolvabilité, la protection des investisseurs minoritaires et l’obtention de prêts.