Washington, DC, le 29 Octobre 2014 - Un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale constate que dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, troublées par une instabilité politique les entrepreneurs locaux ont été confrontés l’année dernière à des situations difficiles. Alors que plusieurs pays ont amélioré l'environnement des affaires pour les entreprises locales - tels que les Emirats Arabes Unis, classés parmi les 10 économies qui ont progressé le plus cette année - le rythme des réformes dans la région a été relativement lent.
Publié aujourd'hui, « Doing Business 2015: au-delà de l’efficience » constate que 11 pays au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont engagé des reformes dans au moins un domaine mesuré par le rapport en 2013/14: l’Algérie, le Bahreïn, Djibouti, la République arabe d'Egypte, la République islamique d'Iran, la Jordanie, Malte, le Maroc, la Tunisie, les Émirats arabes unis, la Cisjordanie et Gaza. Avec 55 pour cent des économies de la région ayant réformé la réglementation des affaires, contre 60 pour cent en Asie de l'Est et le Pacifique et 74 pour cent en Afrique Sub-Saharienne - les reformes engagées dans la règlementation des affaires restent limitées. Les réformes effectivement engagées ne touchent pas tous les domaines mesurés par Doing Business, tels que l'exécution des contrats et le règlement de l'insolvabilité.
L’année dernière, la plupart des réformes mis en œuvre par les économies de la région étaient celles dans le domaine du commerce. L'Algérie et la Jordanie ont amélioré les infrastructures portuaires, réduisant ainsi les délais de traitement dans les ports terminaux, tandis que le Maroc a réduit le nombre de documents requis pour l'exportation. Ces réformes conduisent à des avantages tangibles pour les entrepreneurs. Il y a dix ans, un entrepreneur marocain devait attendre17 jours pour exporter les marchandises de son pays, alors qu’aujourd'hui il lui faut seulement 10 jours, soit autant qu’en Autriche.
« Alors que l’instabilité demeure au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, plusieurs économies de la région ont fait des efforts notables pour améliorer l’environnement des affaires », a déclaré Rita Ramalho, auteur principale du rapport Doing Business du Groupe de la Banque mondiale. « Au cours de la dernière année, les Émirats arabes ont été le pays qui a amélioré le plus son environnement des affaires dans la région, et ce dans de multiples domaines couverts par le rapport, ce qui en fait l'un des 10 économies qui ont fait le plus de progrès dans le monde. Les Émirats arabes unis ont amélioré l'efficacité administrative de leur registre foncier, l'accès à l'information sur le crédit, et la protection des investisseurs minoritaires. »
Le rapport de cette année, élargit l’étendue des données de trois des 10 thèmes abordés, et il est prévu d’en élargir cinq autres l'année prochaine. En outre, le classement de la facilité à faire des affaires est désormais basé sur l’index de la distance de la frontière. Cette mesure montre à quel niveau chaque économie se situe par rapport aux meilleures pratiques mondiales en matière de réglementation des affaires. Un score plus élevé indique un environnement d'affaires plus efficace et des institutions juridiques solides.
Le rapport constate que Singapour est en tête du classement mondial sur la facilité de faire des affaires. La Nouvelle-Zélande; la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (Chine); le Danemark; la République de Corée; la Norvège; les États-Unis; le Royaume-Uni; Finlande; et l’Australie suivent dans la liste des 10 premières économies ou l’environnement est les plus favorable aux affaires.