Pour gagner la course au développement, investir dans l'autonomisation des femmes et des filles est essentiel afin de transformer les économies et d'améliorer la vie de leurs habitants. La moitié de la population doit bénéficier de l'égalité des chances et ne peut pas être laissée pour compte.
Alors que l'Afrique subsaharienne continue de pousser des réformes visant à combler le fossé juridique entre les hommes et les femmes, le récent rapport « Les femmes, l’entreprise et le droit » (a) met en évidence l'écart important entre les lois sur le papier et la réalité sur le terrain. Pourtant ce sont ces réformes qui font tomber les barrières et permettent aux femmes et aux jeunes filles de réaliser pleinement leur potentiel.
En Afrique de l’Ouest et du Centre, des progrès considérables ont été accomplis dans la promotion de l'éducation des filles, la défense des réformes juridiques, l'amélioration des moyens de subsistance et le développement de systèmes financiers plus inclusifs. Cependant, les progrès réalisés dans certains domaines ne se sont pas encore traduits par une amélioration de la situation des filles et des femmes dans tous les domaines.
Près de six filles sur dix en Afrique de l'Ouest et du Centre ne vont toujours pas à l'école secondaire, deux sur dix mettent au monde un enfant à l'adolescence et près de la moitié pensent qu'un mari est en droit de battre sa femme. Dans la région, une femme gagne nettement moins qu'un homme, qu'elle soit agricultrice, salariée ou chef d'entreprise. Les effets des crises entremêlées des conflits, de la sécurité alimentaire, des conséquences continues de la pandémie de COVID-19, exacerbent encore les inégalités existantes.
« Le temps est venu d'obtenir des résultats à grande échelle pour un avenir équitable » déclare Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. « Des filles et des femmes éduquées et autonomes sont conscientes de leur valeur intrinsèque, elles sont bénéfiques pour la durabilité des économies, pour les sociétés et l'humanité dans son ensemble. »
Voici des projets et réformes qui changent la donne et montrent que l'investissement dans les femmes et les filles n'est pas seulement LA chose à faire, mais aussi de la politique économique avisée.