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Mission 300 : électrifier l'Afrique

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Mission 300 FAQ

1. Qu’est-ce que Mission 300 ?

2. Pourquoi Mission 300 se concentre-t-elle sur l’Afrique ?

3. Quelles avancées permettra Mission 300 ?

4. Qui sont les principaux partenaires de Mission 300 ?

5. Qu’est-ce que le Sommet africain de l’énergie et quel est son lien avec Mission 300 ?

6. En quoi consiste les pactes nationaux pour l’énergie et comment sont-ils élaborés ?

7. Comment les communautés sont-elles intégrées aux projets de Mission 300 ?

8. Comment Mission 300 intègre-t-elle les considérations liées au genre ?

9. Comment Mission 300 soutiendra-t-elle la transition vers l’énergie verte ?


1. Qu’est-ce que Mission 300 ?

Mission 300 est une initiative conjointe du Groupe de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, avec l’appui d’autres partenaires de développement, visant à étendre l’accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. Dans le cadre de cette campagne d’approvisionnement en énergie pour l’Afrique, le Groupe de la Banque mondiale s’est engagé à raccorder 250 millions de personnes à l’électricité, et la Banque africaine de développement 50 millions de plus. Cet effort ambitieux vise à accélérer l’électrification à travers tout le continent, en particulier dans les zones rurales et mal desservies. Environ la moitié de l’objectif devrait être atteinte par le raccordement des usagers au réseau, tandis que l’autre moitié proviendra principalement de l’expansion des systèmes d’énergie renouvelable décentralisés, notamment les mini-réseaux et l’énergie solaire autonome.

Le leadership des gouvernements africains joue un rôle central dans la préparation des pactes nationaux pour l’énergie. Ces pactes identifient des réformes et des actions essentielles pour faire progresser l’accès à l’énergie de manière fiable, abordable et durable.

En unissant leurs efforts dans le cadre de Mission 300, les gouvernements, les partenaires de développement, le secteur privé et la société civile peuvent changer la donne pour des millions de personnes à travers le continent.

2. Pourquoi Mission 300 se concentre-t-elle sur l’Afrique ?

Près de la moitié de la population africaine, soit environ 600 millions de personnes, n’a pas accès à l’électricité. Ce qui représente près de 83 % des personnes dans le monde privées d’électricité. Le manque d’accès entrave le développement économique, limite les opportunités et oblige les ménages et les entreprises à dépendre d’alternatives coûteuses et polluantes comme le kérosène ou le diesel.

Une électricité fiable et abordable est essentielle pour stimuler la croissance économique. Le moment est venu d’accélérer l’accès à l’énergie en Afrique. Les avancées technologiques, la numérisation et les modèles financiers et commerciaux innovants créent des opportunités sans précédent pour électrifier l’Afrique.  Dans le même temps, la croissance et la diversification du secteur énergétique africain créeront de nombreuses opportunités en matière de croissance économique et de création d’emplois.

3. Quelles avancées permettra Mission 300 ?

  • Connecter 300 millions de personnes en Afrique à l’électricité d’ici 2030. Ce qui inclut à la fois des solutions en réseau et hors réseau pour assurer un accès généralisé.
  • Accélérer la transformation du secteur de l’énergie en Afrique en développant les solutions d’énergie renouvelable décentralisées.
  • Les pactes nationaux pour l’énergie que plusieurs gouvernements africains préparent dans le cadre de Mission 300 feront avancer les réformes qui visent à :

o   Développer la production d’énergie à moindre coût. Utiliser des appels d’offres transparents et concurrentiels et intégrer les ressources locales et régionales dans la planification énergétique.

o   Promouvoir l’intégration régionale. Faciliter le commerce transfrontalier de l’électricité.

o   Permettre un accès au dernier kilomètre abordable, en développant notamment l’énergie renouvelable décentralisée, y compris les mini-réseaux alimentés par l’énergie solaire et les systèmes solaires autonomes.

o   Renforcer l’autonomie des communautés locales grâce à un accès inclusif à l’énergie, en particulier pour les populations marginalisées et rurales.

o   Promouvoir des solutions de cuisson propres présentant des avantages considérables pour la santé des femmes et des filles.

o   Encourager les investissements du secteur privé et les partenariats public-privé. Tirer parti des capitaux et de l’expertise privés pour développer des projets énergétiques.

o   Renforcer la viabilité financière des compagnies publiques d’électricité.

4. Qui sont les principaux partenaires de Mission 300 ?

Le succès de Mission 300 dépend d’une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes :

  • Le Groupe de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement augmentent considérablement leur soutien financier au secteur de l’énergie afin d’accélérer la mise en œuvre de projets énergétiques pour atteindre 300 millions d’habitants en Afrique d’ici 2030. Le Groupe de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement soutiennent également les gouvernements africains dans leurs programmes de réforme énergétique et facilitent la participation du secteur privé afin de stimuler l’investissement et d’accélérer la transformation.  
  • Les gouvernements prennent l’initiative de réformes essentielles pour fournir une énergie abordable et fiable.  Plusieurs pays africains élaborent des pactes nationaux sur l’énergie qui identifient des réformes et des actions essentielles pour étendre l’accès à l’électricité et moderniser leur secteur énergétique.
  • Le secteur privé jouera un rôle essentiel dans Mission 300 en augmentant les investissements dans les énergies renouvelables décentralisées, dans la production d’électricité connectée au réseau ainsi que dans de nouveaux modèles de participation privée pour le transport et la distribution.
  • Des donateurs, des philanthropes et des partenaires de développement, tels que le Programme d’assistance à la gestion du secteur de l’énergie (ESMAP), le Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique (SEFA), la Fondation Rockefeller, Sustainable Energy for All (SEforALL) et l’Alliance mondiale pour l’énergie au service des populations et de la planète (GEAPP), aident à mobiliser davantage de financements publics et privés pour atteindre notre objectif.

5. Qu’est-ce que le Sommet africain de l’énergie et quel est son lien avec Mission 300 ?

Le Sommet africain de l’énergie Mission 300 qui se tiendra à Dar es Salaam les 27 et 28 janvier 2025 sera organisé conjointement par la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale, l’Union africaine et la République unie de Tanzanie. Il réunira des chefs d’État africains, des dirigeants du secteur privé, des partenaires de développement, des donateurs et la société civile pour catalyser l’action afin d’accélérer l’accès à l’énergie en Afrique. Les gouvernements prendront l’initiative à travers l’annonce de réformes énergétiques audacieuses et les partenaires de développement et le secteur privé mobiliseront leurs ressources et leur expertise.

Lors du Sommet, les chefs d’État africains affirmeront leur engagement commun à étendre l’accès à l’électricité, à accroître l’utilisation des énergies renouvelables et à attirer des capitaux privés supplémentaires.  Un premier groupe de pays africains dévoilera les pactes nationaux pour l’énergie qu’ils entendent développer.

6. En quoi consiste les pactes nationaux pour l’énergie et comment sont-ils élaborés ?

Plusieurs pays africains élaborent leurs pactes nationaux pour l’énergie, qui identifient des réformes et des actions essentielles pour progresser vers l’accès universel à l’énergie, augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique et accroître la participation du secteur privé.   Les réformes décrivent des mesures essentielles pour rationaliser les processus d’appel d’offres transparents et concurrentiels pour les nouvelles capacités de production ; permettre le commerce transfrontalier de l’électricité ; donner la priorité aux technologies hors réseau et renouvelables, tout en développant les solutions de cuisson propres ; stimuler la participation du secteur privé et renforcer la viabilité financière des compagnies publiques d’électricité.

Chaque pays identifie des mesures politiques spécifiques dans son pacte national pour l’énergie et fixe ses propres objectifs en fonction de son contexte particulier.  Les pactes nationaux sont entièrement dirigés et élaborés par les gouvernements. Les pays sont encouragés à tenir des consultations publiques avec la société civile et d’autres parties prenantes concernées afin d’orienter l’élaboration des pactes.

7. Comment les communautés sont-elles intégrées aux projets de Mission 300 ?

Les communautés locales participent activement à la conception et à la mise en œuvre de tous les projets Mission 300 soutenus par le Groupe de la Banque mondiale. Des consultations et des sondages réguliers permettent de s’assurer que chaque projet reflète les besoins des bénéficiaires et réponde à leurs préoccupations. Les contributions des parties prenantes locales sont directement intégrées dans nos opérations, y compris dans les évaluations d’impact environnemental et social de chaque projet. Cet engagement est essentiel pour créer des projets qui apportent les meilleurs résultats possibles pour les personnes sur le terrain.

8. Comment Mission 300 intègre-t-elle les considérations liées au genre ?

Mission 300 devrait permettre à environ 150 millions de femmes d’avoir accès à l’électricité en Afrique d’ici 2030.  L’amélioration de l’accès à l’électricité renforcera l’autonomisation économique des femmes et leur offrira des perspectives telles que l’accès à l’éducation, des possibilités de générer des revenus à domicile et un large éventail d’opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat, en particulier dans le secteur de l’énergie renouvelable décentralisée.

Un approvisionnement fiable en électricité élargira également l’accès à des solutions de cuisson propres, ce qui sera particulièrement bénéfique pour la santé des femmes étant donné leur rôle central dans la collecte du bois de chauffage et la préparation des repas.

Les projets Mission 300 soutenus par le Groupe de la Banque mondiale, comme tous les projets du Groupe, comprendront une évaluation de la dimension du genre au stade du préinvestissement afin d’identifier les écarts entre les sexes et les interventions possibles. Ces conclusions alimenteront ensuite un plan d’action pour l’égalité entre les sexes, doté d’indicateurs spécifiques.

La Banque mondiale collabore également avec les pays et les entreprises publiques afin d’offrir davantage d’opportunités d’emploi aux femmes dans le secteur de l’énergie. Cela comprend des programmes tels que le Réseau des femmes dans l’énergie en Afrique (WEN-Africa), qui vise à accroître l’emploi des femmes dans le secteur de l’énergie en Afrique en travaillant avec des partenaires pour offrir des stages et des bourses aux femmes dans les domaines des STIM ainsi que des opportunités de leadership.

9. Comment Mission 300 soutiendra-t-elle la transition vers l’énergie verte ?

La réalisation de l’objectif de Mission 300 – et plus globalement du programme d’accès à l’énergie – accélérera considérablement l’élan en faveur de l’énergie propre en Afrique et entraînera une réduction significative des émissions.

On estime que les solutions d’énergie renouvelable décentralisées permettraient d’atteindre de la manière la plus rentable environ la moitié de l’objectif de Mission 300, notamment par le biais de mini-réseaux solaires et de solutions solaires autonomes.  Ces solutions énergétiques plus propres permettront aux usagers d’abandonner des combustibles plus sales et moins efficaces (comme le diesel ou le kérosène) qui sont dangereux pour leur santé et pour l’environnement.

Les pactes nationaux pour l’énergie, qui constituent un élément essentiel de Mission 300, comprennent également des objectifs concrets assortis de délais visant à augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de chaque pays.