ALGER, 13 novembre 2023 – La Banque mondiale et le gouvernement algérien, représentés par la Direction générale des forêts et la Délégation nationale des risques majeurs, ont élaboré un premier rapport conjoint, intitulé « Note sur les forêts algériennes : gestion durable des forêts pour lutter contre les feux de forêts ». Ce rapport aborde les enjeux cruciaux de la gestion forestière en Algérie et identifie les principaux axes d'intervention pour renforcer la durabilité et la résilience climatique des ressources forestières du pays.
Le rapport couvre des problématiques majeures telles que les incendies de forêt, la gestion participative, le développement des chaînes de valeur et l’intégration des considérations liées au changement climatique. Il fournit en outre une analyse approfondie des dimensions juridiques, institutionnelles et socioéconomiques du secteur forestier en Algérie.
Les incendies de forêt consomment en moyenne 20 000 hectares de forêt chaque année en Algérie. Les forêts algériennes, couvrant environ 4,1 millions d’hectares, sont principalement composées par le pin d’Alep (68 %) et le chêne-liège (21 %). Elles sont confrontées à des défis tels que les feux de forêt, le surpâturage, l’expansion agricole et le changement climatique qui contribuent à la déforestation et à la dégradation au fil du temps.
Le rapport met en avant cinq axes cruciaux pour la gestion durable des forêts et la lutte contre les incendies, à travers une collaboration étroite entre institutions gouvernementales, société civile, communautés locales et parties prenantes. La priorité est d’assurer des ressources financières et investissements pérennes dans le secteur forestier. De plus, le rapport insiste sur l’importance de placer la gestion durable des forêts et l’analyse des risques d’incendies au cœur des interventions, avec la participation active des communautés. Il souligne aussi le besoin d’améliorer la gouvernance par une clarification du cadre juridique et organisationnel en matière de gestion forestière et de feux de forêt. En outre, le rapport met l’accent sur une meilleure gestion de l’information grâce à une collaboration interinstitutionnelle renforcée. Enfin, il préconise de continuer à renforcer les capacités techniques du secteur pour assurer une gestion efficace des forêts et des incendies.
M. Kamel Braham, Représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, souligne l’importance du rapport, déclarant : « Ce rapport offre une feuille de route à l’Algérie pour une gestion durable de ses ressources forestières, la réduction des risques de feux de forêt et l’exploitation du potentiel des forêts pour une croissance plus verte, la création d’emplois et une meilleure résilience climatique. »
M. Djamel Touahria, Directeur Général des Forêts, insiste également : « Nous apprécions cette analyse du secteur forestier, dont les conclusions et recommandations sont en parfaite adéquation avec notre vision consignée dans la stratégie forestière à l’horizon 2035 et visant à promouvoir une gestion forestière durable, participative et respectueuse du climat, au bénéfice des moyens de subsistance locaux et de l’environnement. Cela s’aligne également avec la nouvelle loi forestière, qui va accompagner les changements économiques, sociaux et climatiques qui ont marqué notre pays. »