Paris, 4 juillet 2019 — La Banque mondiale et l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) ont annoncé aujourd’hui la conclusion d’un nouveau partenariat dont l’objectif est d’aider les pays à renforcer leurs systèmes d’évaluation de l’apprentissage, mieux suivre les résultats grâce à des indicateurs comparables sur le plan international et améliorer la couverture et la qualité des données mondiales sur l’éducation.
Ce partenariat s’inscrit dans une volonté commune de s’atteler à la crise mondiale de l’apprentissage, caractérisée par le ralentissement récent des progrès en matière d’accès à l’éducation — privant de scolarisation plus de 262 millions d’enfants, adolescents et jeunes — et par une instruction médiocre empêchant des centaines de millions d’enfants scolarisés d’atteindre un niveau suffisant.
« À dix ans, plus de la moitié des enfants dans le monde sont incapables de lire et comprendre une histoire simple. C’est insupportable. La lecture et le calcul font partie des droits. Nous devons agir de toute urgence pour que chaque enfant puisse acquérir les compétences fondamentales indispensables pour consolider les économies de demain et renforcer leur résilience », estime Jaime Saavedra, directeur principal du pôle Éducation à la Banque mondiale. « Trop de pays ne mesurent pas encore systématiquement les résultats d’apprentissage, une pratique pourtant indispensable pour suivre les progrès et fournir des éléments concrets aux responsables de l’éducation. Sans données, ces derniers naviguent à vue. Avec ce partenariat, les pays disposeront d’instruments adaptés pour mesurer l’apprentissage et remédier aux pénuries de données sous-tendant la crise mondiale de l’apprentissage », poursuit-il.
« Notre objectif est d’aider les pays en développement à renforcer leurs systèmes nationaux d’évaluation et à œuvrer, avec d’autres pays et partenaires internationaux, à l’émergence d’un consensus indispensable pour produire les meilleures statistiques de l’éducation en appui à une élaboration de politiques reposant sur des données factuelles », souligne Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation. « À travers ce partenariat, nous allons pourvoir fournir ensemble aux pays des outils et une assistance technique leur permettant de suivre les progrès en direction du quatrième objectif de développement durable, comprendre ce qui fonctionne, quels sont les problèmes à résoudre et où se situent les marges d’amélioration. »
L’objectif de développement durable relatif à une éducation inclusive, équitable et de qualité et le volet « éducation » de l’indice du capital humain présenté l’an dernier par la Banque mondiale permettent d’enclencher une dynamique pour mesurer les résultats d’apprentissage de manière comparable au plan international et sur le temps long.
Ce partenariat s’appuiera sur les initiatives internationales engagées par les deux institutions pour renforcer les capacités des pays à concevoir, administrer et analyser les évaluations des résultats d’apprentissage nationaux. L’ISU est à la pointe des efforts internationaux visant à étoffer le corpus de données comparables au plan international sur les résultats d’apprentissage à partir des initiatives des différents pays. La Banque mondiale élabore actuellement un tableau de bord mondial des politiques de l’éducation pour permettre aux gouvernements de contrôler la capacité de leurs systèmes d’éducation à améliorer les résultats d’apprentissage et le niveau d’instruction de tous les enfants.
« Plusieurs pays, comme l’Indonésie, sont déjà parvenus à produire des données plus fines sur l’apprentissage quand d’autres, comme le Brésil et le Kenya, s’appuient sur des données de meilleure qualité pour élaborer des politiques en vue d’améliorer l’apprentissage. Le partenariat entre la Banque mondiale et l’ISU entend multiplier les initiatives de ce type dans le monde », indique Omar Arias, directeur de l’unité Savoir et innovation dans l’éducation à la Banque mondiale.
« La production et l’échange de données mondiales sur l’éducation font aussi partie intégrante de notre partenariat. Nos deux organisations vont constituer une source unifiée d’indicateurs sur l’éducation, comparables au plan international, appelée à devenir un bien public mondial », souligne Silvia Montoya, directrice de l’ISU.
Ce partenariat s’inscrit dans le contexte plus général de l’Accord-cadre de partenariat stratégique signé l’an dernier entre les Nations Unies et le Groupe de la Banque mondiale pour renforcer leur engagement commun à aider les pays à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
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