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COMMUNIQUÉS DE PRESSE 29 mars 2018

La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord continue à réformer son cadre juridique pour améliorer l’inclusion économique des femmes, qui restent toutefois confrontées à des défis considérables

WASHINGTON, 29 mars 2018 –Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, de multiples obstacles empêchent encore les femmes d’accéder à un emploi ou de créer une entreprise malgré les réformes juridiques engagées, indique le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit, publié aujourd’hui par le Groupe de la Banque mondiale.   

Ce rapport fait état de 10 réformes axées sur l’inclusion économique des femmes au cours des deux dernières années. Avec quatre à son actif, l’Iraq est l’une des cinq économies du monde à avoir adopté au moins trois réformes ces deux dernières années.

Ce rapport, qui en est à sa cinquième édition, comporte pour la première fois un système de notation d’une échelle allant de 0 à 100, afin de mieux éclairer l’avancement des réformes. Chaque économie obtient un score pour chacun des sept indicateurs couverts par le rapport : accès aux institutions, jouissance de la propriété, obtention d’un emploi, incitations au travail des femmes, accès à la justice, accès au crédit et protection des femmes contre la violence. La région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord affiche les moyennes les plus faibles du monde pour quatre indicateurs.

« Des études révèlent que l’augmentation du taux de participation des femmes au marché du travail stimule la croissance économique et permet une plus grande prospérité pour tous. Lorsque la situation des femmes s’améliore, tout le monde en bénéficie, et un premier pas dans cette direction consiste à lever les obstacles juridiques qui empêchent les femmes de faire leurs propres choix économiques », indique Sarah Iqbal, responsable du projet Les Femmes, l’Entreprise et le Droit.

En Iraq, les réformes ont concerné l’accès aux institutions, l’obtention d’un emploi, les incitations au travail et la protection des femmes contre la violence. Le congé de maternité rémunéré a été allongé de 72 à 98 jours, et le nouveau Code du travail interdit toute forme de discrimination fondée sur le sexe. Cependant, ce texte autorise les employeurs à résilier le contrat de travail lorsque le salarié atteint l’âge de la retraite, or cet âge est inférieur de cinq ans pour les femmes. En réalité, 58 % des 20 économies de la région ont instauré un âge de la retraite différent selon le sexe, ce qui peut affecter le revenu des femmes tout au long de leur vie professionnelle, le montant de leur épargne et de leurs allocations de retraite, ainsi que leur évolution de carrière.

L’Algérie et le Bahreïn font eux aussi partie des économies ayant mis en œuvre des réformes marquantes. Des lois sur les violences familiales ont été votées au cours des deux dernières années protégeant aujourd’hui les épouses et les membres de la famille contre la violence physique, sexuelle, psychologique et économique.

La Cisjordanie et la bande de Gaza se sont dotées d’un système de protection sociale qui verse des allocations de maternité, et ont allongé le congé de maternité rémunéré de 70 à 84 jours. De leur côté, l’Iran et la Tunisie ont pris des mesures pour améliorer l’accès des femmes au financement.

Dans la région, les femmes continuent néanmoins de se heurter à des obstacles considérables. Avec l’Asie du Sud, la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord est celle qui restreint le plus l’emploi des femmes : 65 % des économies de cette région limitent l’accès des femmes aux emplois considérés comme dangereux ou pénibles, ou moralement inadéquats, et plus de la moitié des économies interdisent aux femmes de travailler dans certains secteurs, ou la nuit.

Avec une note moyenne de 24, la région est aussi celle qui protège le moins bien les femmes contre la violence. Plus d’un tiers des économies obtiennent un score de 0 pour cet indicateur, et 70 % n’ont pas de législation sur le harcèlement sexuel au travail.

L’intégralité du rapport et les données qui l’accompagnent   sont disponibles sur wbl.worldbank.org.


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Christopher Walsh
+1 (202) 473-4594
cwalsh@worldbankgroup.org
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himtiaz@worldbankgroup.org
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