BRUXELLES, 23 février 2018 – A l’occasion de la Conférence internationale de Haut Niveau sur le Sahel, les membres fondateurs de l’Alliance Sahel – France, Allemagne, UE, Banque mondiale, Banque Africaine de développement et PNUD –, rejoints par l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, ont officiellement lancé l’Alliance Sahel en annonçant la mise en œuvre de plus de 500 projets sur la période 2018-2022.
6 milliards d’euros d’investissements en faveur du Sahel : tel est le montant global versé par les membres de l’Alliance Sahel et mis à disposition des pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) pour mettre en œuvre plus de 500 projets à même de transformer la région d’ici 2022.
L’ensemble de ces projets, dont 12 particulièrement illustratifs des principes de l’Alliance, ont été présentés aux chefs d’Etat sahéliens lors du Sommet du G5 Sahel le 6 février 2018 à Niamey. Ils seront déployés rapidement, en particulier dans les zones les plus vulnérables, l’objectif de l’Alliance Sahel étant d’avoir un impact immédiat sur les populations, en accord avec les priorités établies par les pays du G5 Sahel. A cette fin, l’Alliance Sahel interviendra dans six secteurs prioritaires : emploi des jeunes, développement rural et sécurité alimentaire, énergie et climat, gouvernance, décentralisation et accès aux services de base, et sécurité.
L’adhésion de trois nouveaux membres — l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni — à cette initiative unique témoigne de la mobilisation des acteurs du développement en faveur du Sahel.
Les membres de l’Alliance Sahel et les chefs d’Etat sahéliens ont invité la communauté internationale à agir d’urgence et de manière coordonnée au Sahel, une région en proie à l’insécurité et où la pauvreté est particulièrement élevée. Un événement dédié à l’Alliance Sahel se tiendra en Afrique d’ici l’été.
« L’Alliance Sahel vise à fédérer et à coordonner l’engagement de ses partenaires dans 6 domaines d'actions prioritaires. Les projets concernés, dont les performances seront dûment évaluées, représentent à ce jour 6 milliards d’euros de ressources financières répartis sur les 5 prochaines années. Ils ont pour seul objectif d’accélérer les réalisations sur le terrain au bénéfice des populations sahéliennes, notamment dans les zones les plus fragiles. L’Unité de Coordination de l’Alliance Sahel demeure au service de ses membres pour faciliter l’atteinte de ces objectifs », a affirmé Jean-Marc Gravellini, responsable de l’Unité de Coordination de l’Alliance Sahel.
« Au Sahel, paix et développement vont de pair. L’Alliance Sahel illustre la volonté des partenaires au développement de fédérer leurs efforts et mieux coordonner leurs actions afin de créer les conditions d’une paix et d’une croissance durables. L’Alliance et les pays du Sahel ont l’objectif ambitieux de doubler l’accès aux énergies renouvelables dans les cinq ans à venir. Car promouvoir l’accès universel à une énergie fiable, abordable et renouvelable, c’est favoriser la croissance et améliorer les conditions de vie des populations sahéliennes. L’électricité, c’est la vie… », Makhtar Diop, Vice-Président, Afrique, Banque mondiale.
A propos de l’Alliance Sahel(*)
Le 13 juillet 2017, à l’occasion d’un Conseil des Ministres franco-allemand, la France, l’Allemagne et l’Union Européenne, accompagnées de la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ont proposé une plateforme de coopération internationale pour le Sahel pour y intervenir davantage et mieux. L’Alliance Sahel doit permettre une coordination de l’aide plus efficace, et vise à améliorer l’appui des partenaires de développement à la région afin de contribuer plus largement à la stabilisation de la situation sécuritaire et à l’élimination de la pauvreté, en développant des solutions pour les zones rurales, en créant de l’emploi pour les jeunes, en améliorant les infrastructures énergétiques et la lutte contre le changement climatique et en renforçant la gouvernance.