WASHINGTON, 20 décembre 2017 – La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 51,9 millions de dollars (soit environ 30 milliards de francs CFA) afin de soutenir les efforts entrepris par le Togo pour améliorer la viabilité de ses finances publiques et favoriser la croissance économique.
Le Programme d’appui à la gestion fiscale et aux réformes ayant trait aux infrastructures (PAGFRI) permettra de financer de nouvelles mesures destinées à améliorer l’administration et les politiques fiscales, notamment la simplification et la réduction des règles et exonérations, ainsi que la facilitation de l’acquittement de l’impôt grâce à des dispositifs de paiement mobiles ou en ligne. Il contribuera également à améliorer les performances des secteurs de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication (TIC).
« Cette opération d’appui budgétaire en faveur du Togo — la première depuis plusieurs années — témoigne des mesures de réforme essentielles adoptées par les autorités au cours de l’année écoulée. Le pays s’est en effet engagé à mettre en œuvre des réformes ambitieuses pour rétablir la stabilité budgétaire et éliminer les contraintes administratives qui pèsent actuellement sur le développement des secteurs de l’énergie et des TIC et les empêchent de contribuer pleinement à la croissance économique. Les réformes soutenues par cette opération sont en outre cruciales pour attirer de nouveaux investissements privés vers le Togo », souligne Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo.
Le programme soutiendra des mesures indispensables pour améliorer les résultats économiques et les performances du secteur privé dans les secteurs de l’énergie et des TIC.
Actuellement, les particuliers comme les entreprises ne parviennent pas à tirer pleinement parti dupotentiel des TIC, en raison du coût élevé des services mobiles et internet, de leur inefficacité et de leur mauvaise qualité. Les réformes soutenues par le programme s’attacheront à accroître la concurrence et à améliorer la réglementation, afin de renforcer la qualité des services et de réduire le coût pour les usagers.
Dans le secteur de l’énergie, où les coûts élevés de production, le faible taux de recouvrement des factures et le manque d'efficacité opérationnelle ont plongé les principaux services d’électricité dans de graves difficultés financières, le nouveau programme soutiendra le règlement des arriérés et l’accélération des paiements de l’État, le développement d’une production électrique à moindre coût et la mise en place d’une tarification optimale.
Le programme approuvé aujourd’hui constitue la première opération de financement à l’appui des politiques de développement conclue entre la Banque mondiale et le Togo depuis 2013. Conforme à la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l'emploi (SCAPE) promue par le pays ainsi qu’à son plan national de développement (PND 2018-22) actuellement en cours d’élaboration, il figure parmi les principaux programmes du cadre de partenariat entre le Groupe de la Banque mondiale et le Togo (2017-2020), dont il soutient en particulier les objectifs d’amélioration de la gouvernance et des performances économiques. Enfin, la mise en œuvre des réformes promues par ce programme sera également étayée par d’autres opérations de la Banque mondiale/IDA, à savoir : le Projet de gouvernance économique, approuvé en octobre 2017 (et cofinancé par l’Union européenne), le Projet d’infrastructure de communication régionale en Afrique de l’Ouest, approuvé en 2013, et le Projet d’investissement et d’appui au secteur de l’énergie, également approuvé aujourd’hui.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,5 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.