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COMMUNIQUÉS DE PRESSE 20 octobre 2017

La Banque mondiale et le HCR mettent en place un centre commun de données pour améliorer les statistiques mondiales sur les déplacements forcés

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Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, et la directrice générale du Groupe de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva © Banque mondiale / Brandon Payne

WASHINGTON, 20 octobre 2017 – Le Groupe de la Banque mondiale et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) conjuguent leurs efforts pour mettre en place un centre commun de données sur les déplacements forcés dans le but de considérablement améliorer les statistiques sur les réfugiés, les personnes déplacées et les communautés d’accueil.

Le nouveau centre, dont la création est annoncée aujourd’hui, permettra de mener une action plus durable et fondée sur de meilleures informations pour faire face aux déplacements forcés, à l’appui d’une démarche concertée dans les domaines humanitaires et du développement. Il bénéficiera de la fonction d’institution de référence pour les données sur les réfugiés du HCR ainsi que des compétences analytiques spécialisées du Groupe de la Banque mondiale et de l’expérience qu’il a acquise en aidant les administrations publiques nationales à améliorer leurs capacités statistiques. 

« Il n’est plus possible de mener uniquement une action humanitaire pour répondre à la crise des réfugiés en raison de l’échelle de cette dernière, de sa complexité et de la rapidité avec laquelle elle s’étend. Il est plus que jamais nécessaire de mobiliser des ressources et de planifier dès le départ une action inscrite dans la durée. C’est pour cela qu’il est aussi important pour les partenaires de développement comme la Banque mondiale d’avoir rapidement accès à des données fiables »  explique le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

« Lorsque les ressources sont limitées, il ne faut épargner aucun effort pour apporter une aide à ceux qui en ont besoin. Il est essentiel d’améliorer les données et de recueillir des éléments probants pour garantir une utilisation efficace et efficiente de ces ressources. Nous pouvons tirer de nombreux enseignements de l’expérience du HCR, qui nous permettront de faire plus en menant des actions complémentaires pour aider les réfugiés et les communautés d’accueil », dit la directrice générale du Groupe de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva. 

Sachant que près de 90 % des réfugiés vivent dans le monde en développement et que plus de la moitié ont été déplacés de leur foyer il y a plus de quatre ans, la communauté internationale se rend compte que les interventions humanitaires doivent être complétées par une action de développement à long terme.

Le HCR et le Groupe de la Banque mondiale resserrent leur collaboration dans le cadre de cette nouvelle approche, comme en témoignent les efforts actuellement déployés pour formuler un pacte mondial sur les réfugiés en vue de son adoption d’ici la fin de 2018. Pour apporter une réponse d’aussi vaste portée, il est nécessaire de disposer de données à jour et de haute qualité, ainsi que le note la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants de septembre 2016. Les données recueillies à l’échelle mondiale définissent le programme d’action international, tandis que les données recueillies au niveau national servent de base à l’action publique et aident à bien cibler l’aide. Il importe de faire plus pour améliorer la collecte, la qualité, l’accès et l’utilisation des données. 

Le nouveau centre réunira des données sur les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et d’autres groupes, ainsi que les communautés d’accueil. Il visera à :

  • assurer la collecte et l’analyse systématique des données démographiques et socioéconomiques
  • faciliter un accès libre aux données sur les déplacements forcés, tout en assurant l’intégrité du cadre de protection juridique
  • promouvoir l’innovation pour améliorer les données sur les déplacements forcés en exploitant des technologies comme l’imagerie satellitaire et la téléphonie mobile
  • renforcer le système de collecte de données mondiales, en établissant des normes, des définitions et des méthodologies communes, et en appuyant les efforts menés pour renforcer les systèmes nationaux si nécessaire.

Le resserrement de la coopération entre le Groupe de la Banque mondiale et le HCR peut avoir d’importants effets. Par exemple, les données détaillées qui ont pu être recueillies ont permis aux deux institutions de préparer des rapports faisant date sur le bien-être des réfugiés syriens au Liban et en Jordanie, qui ont eux-mêmes permis de mieux cibler l’aide humanitaire et de préparer des projets de développement. Au Kenya, il a été possible de procéder à une analyse détaillée de la contribution du camp de réfugiés de Kakuma à l’économie locale, en montrant que la présence des réfugiés a eu des répercussions généralement positives sur la croissance économique dans le nord-est du pays.  

La mise à disposition systématique de données permettra d’accroître considérablement l’envergure de ce type de travaux d’analyse, qui sont essentiels maintenant que le Groupe de la Banque mondiale et le HCR collaborent à l’apport d’un soutien aux réfugiés et aux communautés d’accueil. Les praticiens et les responsables de l’action publique auront aussi accès à des informations basées sur les faits pour améliorer les programmes et les projets concernant les déplacements forcés.

Le centre de données devrait être opérationnel vers le milieu de 2018.


Contacts

HCR
Chris Boian (à Washington)
+1 202 243 7634
boian@unhcr.org
Ariane Rummery (à Genève)
+41 79 200 7617
rummery@unhcr.org
Banque mondiale
Chisako Fukuda (à Washington)
+1 202 473 9424
cfukuda@worldbankgroup.org
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