WASHINGTON, le 22 novembre 2016 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd'hui un crédit de l'Association internationale de développement (IDA)* d'un montant de 30 millions de dollars en faveur du Mali, afin d'aider les petits exploitants et les organisations d'agriculteurs à accroître et améliorer la productivité dans le bassin agricole de Sikasso-Bamako-Koulikoro, situé dans le sud du pays.
Le Projet d'appui à la compétitivité agro-industrielle bénéficiera directement à 14 000 intervenants clés (particuliers et entreprises) dans la filière de la mangue et l'industrie de l'alimentation animale, en aidant à la transformation et la valorisation de leur production. Il permettra aussi aux agriculteurs pauvres d’avoir accès à des débouchés commerciaux dans le cadre de coopératives et d'associations agricoles, et d’être intégrés à des « alliances productives » grâce auxquelles ils pourront avoir une relation directe avec les acheteurs et obtenir de meilleurs prix pour leurs produits.
« L'économie malienne repose en grande partie sur l'agriculture, la mangue constituant l'un des principaux produits d'exportation agricoles du pays. Le Mali joue également un rôle majeur en Afrique de l'Ouest dans le secteur de l'élevage, rappelle Paul Noumba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. En soutenant ces secteurs clés, on contribuera à faire en sorte qu’ils réalisent tout leur potentiel et à susciter des investissements productifs, tout en créant des possibilités d'emploi et en favorisant une hausse des revenus des ménages en milieu rural mais aussi dans les zones périurbaines. »
Ce projet, qui vient accompagner la stratégie gouvernementale de développement de l'agriculture commerciale, financera la remise en état de routes rurales afin de relier les vergers aux installations de collecte et de transformation, et entend aussi accroître l'utilisation des capacités de ces équipements. En développant l'entreprenariat rural, il s'agit aussi de renforcer l'inclusion des femmes et de leur offrir des possibilités d'emploi dans les chaînes de valeur agricoles, en particulier au niveau des activités de transformation. À cet égard, le projet comportera également des mesures spécifiques destinées à garantir l'égalité des chances et à réduire les inégalités de résultat en faisant en sorte que la proportion de femmes, parmi les acteurs des filières agricoles, atteigne environ 40 %.
« Grâce à l'amélioration des routes rurales et de desserte ainsi qu'à la modernisation des services d'infrastructure commerciale, les agriculteurs des zones ciblées par le projet auront un accès plus étendu aux marchés nationaux, régionaux et internationaux, explique Alexandre Laure, chef d'équipe du projet à la Banque mondiale. En améliorant l'accès aux zones de production et en renforçant les liens entre les différents acteurs du secteur, le projet incitera les agriculteurs à augmenter leur productivité dans certaines cultures spécifiques, ce qui leur permettra d'augmenter leurs gains. Son objectif est de développer la transformation des produits agricoles afin d'accroître les revenus dans les filières de la mangue et de l'alimentation animale. »
* Fondée en 1960, l’Association internationale de développement (IDA) aide les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des crédits et des dons destinés à des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 81 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 108 pays. Le montant de ses engagements annuels a augmenté régulièrement et s'établit à une moyenne d'environ 15 milliards de dollars sur les trois dernières années, dont quelque 50 % pour l'Afrique.