COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Financement climatique : les banques multilatérales de développement ont apporté 28 milliards de dollars en 2014

16 juin 2015



WASHINGTON, 16 juin 2015 – Les six premières banques multilatérales de développement ont mobilisé plus de 28 milliards de dollars l’an dernier pour aider les pays en développement et les économies émergentes à atténuer le changement climatique et à s’y adapter. L’engagement cumulé de ces institutions depuis quatre ans dépasse désormais les 100 milliards de dollars.

En 2014, la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale ont contribué à hauteur de plus de 23 milliards de dollars aux efforts d’atténuation, apportant parallèlement 5 milliards de dollars en faveur des mesures d’adaptation. C’est ce que révèle le quatrième rapport conjoint sur le financement climatique des banques multilatérales de développement (a), qui souligne le rôle de ces acteurs dans un monde confronté aux défis du changement climatique.

« La semaine dernière, les dirigeants du G7 se sont clairement engagés en faveur d’une économie sans carbone, déclare Rachel Kyte, vice-présidente et envoyée spéciale pour le changement climatique du Groupe de la Banque mondiale. À cette occasion, ils ont reconnu le rôle essentiel des banques multilatérales de développement pour aider leurs clients — gouvernements ou entreprises privées — à organiser une transition ordonnée vers une croissance sobre en carbone et des économies résilientes. Ils ont également pris acte de leur importance pour acheminer et lever des fonds en faveur de l’action climatique, leur demandant de renforcer leurs bilans et de réunir plus de capitaux. »

« Ce rapport conjoint sur le financement climatique atteste de nos efforts de mobilisation de capitaux publics et privés au service de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, des transports propres mais aussi de la gestion de l’eau et des paysages. Nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin, poursuit Mme Kyte. Alors que nous sommes la principale source de fonds pour les mesures d’adaptation, nous allons notamment nous attacher à augmenter les investissements dans la résilience des populations les plus vulnérables et qui ont le plus besoin d’aide. »

Sur le total des engagements de 2014, 91 % ont été assurés sur les fonds propres des banques multilatérales de développement, les 9 % restants, soit 2,6 milliards de dollars, provenant de sources extérieures, parmi lesquelles des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, le Fonds pour l’environnement mondial et les Fonds d’investissement climatiques.

Avec 21 % des financements, l’Asie du Sud a été la première région bénéficiaire, devant l’Amérique latine et les Caraïbes (17 %), les pays d’Europe (hors Union européenne) et d’Asie centrale (16 %), l’Afrique subsaharienne (15 %) et l’Asie de l’Est et le Pacifique (10 %).

Environ un tiers des fonds d’adaptation (36 %) ont été alloués à des projets d’exploitation des ressources agricoles et écologiques, contre 40 % pour des projets d’infrastructure (notamment pour la protection contre les inondations), dans l’énergie et l’environnement bâti. En matière d’atténuation, ce sont les projets d’énergies renouvelables qui arrivent en tête, avec 35 % des financements, contre 22 % pour l’efficacité énergétique. Les banques multilatérales de développement ont par ailleurs fortement investi dans les transports durables, qui ressortent à 27 % du total.

L’édition 2014 du rapport est le fruit d’une approche conjointe des banques multilatérales de développement pour le suivi et la notification des financements climatiques. Seuls les volets des projets ayant des avantages collatéraux directs en matière d’atténuation ou d’adaptation sont pris en compte.

Sachant que ce l’on peut mesurer peut être géré, les informations sur la destination des fonds permettent de privilégier les zones où les besoins sont les plus criants et les opportunités les meilleures. Les banques multilatérales de développement ont harmonisé leurs principes de suivi des financements pour l’atténuation du changement climatique avec ceux des membres de l’International Development Finance Club et sont en train de faire de même pour les mesures d’adaptation.

Avec d’autres institutions publiques de financement de développement, ces banques jouent un rôle stratégique pour déployer au mieux des ressources publiques limitées et lever des fonds privés dans des proportions nettement supérieures et à plus long terme.

Pour assurer une transition réussie et ordonnée vers une économie mondiale résiliente et sobre en carbone, les besoins se chiffrent visiblement dorénavant en milliers de milliards de dollars. Parallèlement à la conception du cadre d’action pour réunir ces sommes, il s’agit, dans l’immédiat, de respecter l’engagement pris par les pays développés de mobiliser 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020.

Fortes de leur aptitude à catalyser des fonds publics et privés, les banques multilatérales de développement sont parvenues, le rapport en témoigne, à attirer et déployer des financements climatiques en appui à une croissance décarbonée dans les pays en développement et les économies émergentes.

Grâce aux informations factuelles qu’il apporte sur le financement climatique, ce rapport devrait contribuer utilement aux discussions de la Troisième conférence internationale sur le financement du développement, qui se tiendra le mois prochain à Addis-Abeba, ainsi qu’aux négociations sur le changement climatique à Paris en fin d’année, dans le cadre de la 21e conférence des Parties.

 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : www.worldbank.org/climate (a)

 


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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/502/GCC

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