BRUXELLES, le 26 mai 2010 — Des jeunes animateurs d’organisations de la société civile ou issus d’horizons aussi divers que le monde de la musique ou le journalisme vont avoir l’occasion de procéder à des échanges sur leurs expériences en matière de lutte contre la corruption lors du Forum mondial des jeunes 2010 : Mobilisation contre la corruption, qui se tient du 26 au 28 mai à Bruxelles (Belgique).
« Les jeunes citoyens sont d’influents vecteurs de changement et d’innovation lorsqu’ils disposent d’un espace pour pouvoir exprimer leur point de vue, développer leur capacité de leadership et collaborer entre eux de manière créative », a déclaré à la veille de ce rassemblement Sanjay Pradhan, vice-président de l’Institut de la Banque mondiale (WBI). « Par le biais de ce forum, nous cherchons à les inspirer et mobiliser pour le long terme en vue de lutter contre la corruption. »
Le processus d’admission au forum a mis en compétition des jeunes du monde entier possédant chacun un talent particulier. Ceux qui ont été retenus peuvent se prévaloir, par exemple, d’avoir fait pression dans leur pays pour l’adoption d’une législation assurant l’accès à l’information, ou d’avoir lancé une campagne de sensibilisation à ce sujet, ou encore d’avoir mené des processus d’évaluation de la situation en matière de gouvernance. Pour leur permettre de poursuivre leurs échanges par la suite, le forum verra le lancement d’un réseau mondial des jeunes contre la corruption.
Organisé par l’Institut de la Banque mondiale, ce forum fait notamment appel à la musique et aux technologies de l’information et de la communication (TIC) comme moyens novateurs de nature à susciter l’intérêt des jeunes. La musique peut aider à briser les tabous qui subsistent dans bien des pays au sujet de la corruption, et plusieurs compositions musicales ont ainsi été créées pour l’occasion par des musiciens de divers pays (Malawi, République démocratique du Congo, Colombie).
Comme l’explique Boris Weber, spécialiste senior de la gouvernance au WBI : « Beaucoup de ces jeunes responsables viennent de milieux où la corruption reste quelque chose qui est passé sous silence. Grâce à la musique, ils ont trouvé le moyen de rompre ce silence : la musique les aide à traiter cet enjeu majeur d’une manière positive et qui n’a rien de menaçant ; et elle leur permet d’ouvrir la porte pour que soit discutée plus largement la question de ce que les jeunes peuvent faire pour contribuer à une meilleure gouvernance. »
Les séances du forum donneront notamment lieu à des échanges sur des sujets tels que l’accès à l’information, l’utilisation des TIC dans le sens d’une meilleure gouvernance, ou la communication stratégique.
Elle feront appel aux moyens techniques du Réseau mondial d’échange du savoir au service du développement (GDLN) pour mettre aussi en rapport des jeunes du monde entier actifs dans le domaine du développement. Une session sur le thème TIC et gouvernance permettra ainsi aux membres du forum d’être en lien direct avec les participants à la conférence eLearning Africa, qui se tient dans le même temps en Zambie, ainsi qu’avec des interlocuteurs basés au Burundi, au Malawi et en Sierra Leone.
L’organisation du Forum 2010 a bénéficié de l’appui de divers organismes et institutions, à savoir le Gouvernement belge, l’organisation Jeunesses Musicales International (JMI), le European Journalism Center et le British Council.