Malgré les progrès réalisés, les femmes et les filles d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont 58 % de probabilité de ne pas être inscrites dans le secondaire, 20 % de débuter une grossesse durant leur adolescence, et elles peuvent s'attendre à ne pas gagner autant que leurs homologues masculins.
Le Groupe de la Banque mondiale investit dans des solutions transformatrices pour promouvoir l'égalité des sexes à travers la région. Certaines des interventions et réformes prouvent qu'investir dans les femmes et les filles est la chose à faire tout en étant judicieuse d’un point de vue économique.
Favoriser l'égalité des sexes exige d'œuvrer pour faire évoluer les normes, les attitudes et les croyances qui empêchent les femmes et les filles d'atteindre leur plein potentiel. Cela implique souvent de faire changer le point de vue et les comportements des hommes.
Malgré les progrès réalisés, les femmes et les filles d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont 58 % de probabilité de ne pas être inscrites dans le secondaire, 20 % de débuter une grossesse durant leur adolescence, et elles peuvent s'attendre à ne pas gagner autant que leurs homologues masculins, quel que soit le secteur dans lequel elles exerceront leur profession.
C'est pourquoi le Groupe de la Banque mondiale investit dans des solutions transformatrices pour promouvoir l'égalité des sexes à travers la région. Alors que le monde célèbre la Journée internationale des femmes, découvrez certaines des interventions et réformes qui prouvent qu'investir dans les femmes et les filles est la chose à faire tout en étant judicieuse d’un point de vue économique.
Au Burkina Faso, un nouveau type d'école transforme les habitudes et les mentalités des hommes mariés et des futurs maris.
Les écoles des maris font évoluer les comportements des hommes mariés au Burkina Faso
Waimbabie Gnoumou a 38 ans, il est agriculteur et père de huit enfants. Après avoir participé à l'école des maris de son village, il s'est rendu compte qu'il pouvait faire beaucoup pour améliorer ses relations avec ses deux femmes et ses enfants.
« Je dois reconnaître que j'étais un peu méchant à la maison, » se rappelle Waimbabie Gnoumou. « Ce qui m'a intéressé dans le programme c'est qu'il me donnait une opportunité de changer ma vie. »
Au Nigéria, les bénéfices de l'amélioration de l'éducation pour les femmes sont clairs. Pour chaque année d'éducation supplémentaire, les futurs revenus augmentent d'au moins 10 %, les risques de mortalité maternelle diminuent de 20 %, et le taux de fertilité baisse de 0,26 naissance.
Afin d’aider le pays à atteindre un développement plus inclusif, l'Initiative pour l'apprentissage et l'autonomisation des adolescentes (a) (AGILE) améliore l'accès et la qualité de l'éducation pour lever les contraintes auxquelles les filles font face et s'assurer qu'elles puissent achever leur éducation secondaire et atteindre leur plein potentiel.
Avant qu’on me confie une mission de maître d’œuvre ou de chef de projet, je dois faire mes preuves à 200 %, témoigne-t-elle. Notre société est encore dans le déni vis-à-vis des femmes qui se réalisent, quels que soient leurs aptitudes et potentiel.
Sally
Ingénieure civile et constructrice diplômée de l'un des Centres d'excellence africains pour l'enseignement supérieure (ACE)
Jeune femme dans les sciences : dépasser les barrières
« Avant qu’on me confie une mission de maître d’œuvre ou de chef de projet, je dois faire mes preuves à 200 %, témoigne-t-elle. Notre société est encore dans le déni vis-à-vis des femmes qui se réalisent, quels que soient leurs aptitudes et potentiel, » déplore Sally, ingénieure civile et constructrice diplômée de l'un des Centres d'excellence africains pour l'enseignement supérieure (ACE).
Favoriser la présence des femmes dans les filières scientifiques est l'un des principaux axes du programme des Centres d'excellence africains pour l'enseignement supérieur (CEA), lancé en 2014 dans le but de développer les qualifications supérieures en sciences, techniques, ingénierie et mathématiques. Il s’agit des disciplines dans lesquelles les hommes dominent d’une façon générale. En Afrique, le programme CEA –financé par la Banque mondiale, attire cependant de plus en plus d'étudiantes car « les sciences n'ont pas de genre. »
Pour en savoir plus sur le programme Ace et découvrir l'impressionnant parcours de Sally, suivez ce lien qui montre que les femmes peuvent réussir dans les STIM.
Le Gabon et la Côte d'Ivoire encouragent les réformes en faveur de l'égalité entre les genres
Le Gabon, la Côte d'Ivoire et d'autres pays de la région avaient déjà engagé des réformes en faveur de l'égalité entre les genres. Cependant les données issues du rapport sur les Femmes, l'Entreprise et le Droit ont constitué l’opportunité d'élargir le champ et d'accélérer le processus et assurer davantage d'égalité pour les femmes.
Ainsi, des ONG telles que Malachie au Gabon ont vu davantage de femmes se présenter pour rejoindre les programmes d'autonomisation et prendre en charge le travail sur le terrain. Selon Pepecy Ogouliguende qui dirige Malachie, « L'accès à des emplois décents et à des ressources financières sont des priorités majeures pour atteindre l'objectif d'égalité homme-femme. Cette loi va davantage susciter l’intérêt des femmes et les rendre plus confiantes sur les réformes en cours. Elles se rendront compte que rien n'est laissé de côté pour une véritable inclusion. »
L’édition 2023 du rapport de la Banque mondiale souligne que le Gabon et la Côte d'Ivoire figurent parmi les meilleurs réformateurs d'Afrique subsaharienne, avec quatre réformes adoptées au cours de l'année écoulée, faisant passer leur indice de 82,5 à 95 et de 83,1 à 95 respectivement.
Le Gabon et la Côte d'Ivoire ont mis en œuvre quatre réformes au cours de l’année passée, augmentant respectivement leur score indiciel de 82,5 à 95 et de 83,1 à 95. Le Gabon a atteint un score de 100 dans le domaine des salaires en exigeant une rémunération égale pour un travail de même valeur et en éliminant toutes les restrictions touchant l'emploi des femmes. Les Gabonaises peuvent désormais travailler dans l'industrie et exercer des professions considérées comme dangereuses, au même titre que les hommes. La Côte d'Ivoire a atteint un score de 100 dans le domaine de l'entrepreneuriat en interdisant toute discrimination dans l'accès au crédit.
Malgré la lenteur des réformes à travers le monde, l'Afrique subsaharienne a accompli des progrès significatifs. Les réformes entreprises dans la région représentaient plus de la moitié des réformes au niveau mondial en 2022, avec sept économies – le Bénin, la République du Congo, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Malawi, le Sénégal et l'Ouganda – ayant introduit 18 changements juridiques positifs.
L'avenir du développement inclut l'égalité entre les genres
Ces interventions – et les hommes et les femmes à qui elles viennent en aide – contribuent à encourager un développement plus inclusif en s'attaquant aux réformes juridiques, barrières institutionnelles, et normes sociales qui empêchent les femmes et les filles de participer pleinement à la société. Ensemble, elles aident à combler l'écart en matière de revenus et d'opportunités économiques, réduire les violences basées sur le genre, et permettre aux femmes et aux filles de faire entendre leur voix et prendre leur destin en main.
Il ne s'agit cependant que d'un début pour mettre en place un avenir plus durable et inclusif en Afrique de l'Ouest et du Centre. La Banque mondiale prévoit d'intensifier son soutien aux pays afin d'accélérer les progrès en matière d'égalité des sexes. Et c’est le but du récent plan d'action régionale pour l’égalité des genres pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (a). Dans le cadre de cette stratégie, la Banque mondiale œuvrera aux côtés des pays de la région pour identifier les domaines et les enjeux prioritaires apportant de réels changements, à l'échelle que méritent les femmes et les filles pour leur permettre d'atteindre leur plein potentiel.
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