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ARTICLE 29 mai 2020

Alors qu’Haïti se prépare à faire face à la pandémie de COVID-19, l’eau, l’assainissement et l’hygiène sont plus importants que jamais


LES POINTS MARQUANTS

  • Avec un système de santé déjà fragile et un faible taux d’accès à l’eau et à l’assainissement, Haïti doit faire face à des risques importants liés à la pandémie de COVID-19.
  • La réponse immédiate de la Banque mondiale à COVID-19 met l’accent sur la détection et la lutte contre les maladies infectieuses dans les établissements de santé, plus particulièrement sur l’accès aux services de l’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) dans les espaces publics et les établissements de santé.
  • Plus de 2 500 dispositifs de lavage des mains avec du savon ont été installés à travers le pays et des camions-citernes assurent l’acheminement de l’eau vers les zones mal desservies. Des infrastructures EAH sont en cours de construction ou de rénovation dans 30 centres de santé et 10 hôpitaux, en parallèle de la réparation de petites canalisations d’eau.

Au cours des 10 années qui ont suivi le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti, le pays a lutté contre une épidémie de choléra, qui est maintenant sous contrôle, sans cas confirmé depuis janvier 2019. Avec le début de la propagation du coronavirus (COVID-19), Haïti se prépare maintenant à faire face à une nouvelle pandémie.  

Le premier cas de COVID-19 en Haïti a été confirmé le 19 mars incitant le gouvernement à déclarer l’état d’urgence. Deux mois plus tard, la propagation n’en est qu’à ses débuts comparée à d’autres pays avec un nombre de cas confirmés supérieur à 1 000. Cependant, avec un système de santé déjà fragile et des millions de personnes sans accès à l’eau potable, des mesures urgentes, réalisées en étroite collaboration avec le secteur de la santé, sont plus que jamais nécessaires pour renforcer l’accès aux services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) afin de prévenir la propagation.

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En termes d’infrastructures en eau et assainissement, Haïti est le pays le plus défavorisé des Amériques.  La situation en Haïti s’est considérablement aggravée après le tremblement de terre de 2010 qui a détruit une grande partie des infrastructures existantes. Entre 1990 et 2015, le pourcentage de la population ayant accès à l’eau potable a diminué de 62 % à 52 %.  Aujourd’hui, . Puisque le lavage des mains avec du savon est l’un des gestes barrières les plus efficaces contre la propagation du nouveau virus, EAH est amené à jouer un rôle essentiel.

Alors que COVID-19 commençait à se propager à travers le monde, l’équipe eau de la Banque mondiale en Haïti a aidé la Direction nationale de l'eau potable et de l’assainissement (DINEPA) d’Haïti à élaborer des mesures de prévention dès le 3 mars. Les Offices régionaux de l’eau potable et de l’assainissement (OREPA), dans le cadre du Projet d’eau potable et assainissement rural durable (EPARD) financé par la Banque mondiale, ont lancé une vaste campagne de sensibilisation du public, ont amélioré les dispositifs de lavage des mains et ont favorisé l’acheminement d’eau par camions-citernes vers les zones mal desservies. .

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 Veuillez trouver certains des supports de communication ci-dessous.

Le 25 mars, le projet a financé, en collaboration avec l’UNICEF, l’installation de 390 dispositifs de lavage des mains dans des endroits critiques, notamment des marchés, des orphelinats, des prisons et des centres de soins de santé. Des travaux sont en cours pour améliorer l’accès à l’eau, à l’assainissement et aux installations sanitaires pour les femmes, les enfants et les populations vulnérables dans trois communes pauvres, Terre-Neuve, Anse Rouge et Lascahobas.

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Trop souvent en Haïti, les services EAH font défaut, parfois même dans les endroits où les gens se rendent pour suivre un traitement médical. Par conséquent, du savon, du matériel désinfectant et des masques faciaux ont été distribués aux travailleurs de première ligne à travers le pays. Entre-temps, la construction et la rénovation de la structure EAH dans les centres de santé, le centre de dépistage COVID-19 près de la frontière avec la République dominicaine, et les zones de traitement représentent une priorité, axées autour de 30 centres de santé, 10 hôpitaux et deux laboratoires. Dans les régions les plus durement touchées par la pandémie, quatre équipes supplémentaires d’intervention rapide sont mobilisées pour assurer le dépistage des contacts et mettre en place des campagnes de sensibilisation accrues.

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 Le 2 avril, la Banque mondiale a approuvé un don de 20 millions de dollars pour soutenir la réponse d’Haïti face à COVID-19 qui vise à limiter la propagation du virus grâce à la détection et à la lutte  contre les maladies infectieuses dans les établissements de soins de santé, en renforçant les capacités d’analyse de laboratoires et la prise en charge des patients.

A l’avenir, il est important de non seulement aider le pays à faire face à la situation actuelle, mais également de bâtir les fondements pour un meilleur accès aux services EAH. Pour soutenir la collecte de données en cours sur les services EAH et les emplacements des dispositifs de lavage des mains à travers Haïti, une base de données commune a été créée en étroite collaboration avec la DINEPA et les OREPA.

Les défis et l’urgence liés  à COVID-19 ont obligé les secteurs de la santé et de l’eau à une collaboration plus étroite que jamais pour remettre à niveau les installations d’eau et d’assainissement du pays. L’espoir est que cette initiative aide à contenir la pandémie ainsi qu’à améliorer la santé et les conditions de vie des Haïtiens à l’avenir.

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