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Garantir la sécurité hydrique dans les villes pauvres en eau

15 mai 2017


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LES POINTS MARQUANTS
  • La croissance démographique, l’expansion économique et le changement climatique accentuent les pressions sur les ressources en eau limitées des villes à travers le monde.
  • Une approche holistique s’impose pour aider les villes déficitaires en eau à concevoir des stratégies résilientes en vue d’un approvisionnement durable et sûr.
  • L’initiative de la Banque mondiale pour les villes pauvres en eau collabore avec différents partenaires pour améliorer les approches de gestion de l’eau, établir un réseau mondial de praticiens et d’experts et fournir une assistance technique visant à renforcer la résilience face au changement climatique.

Les villes abritant un nombre croissant de la population mondiale, l’avenir de l’humanité semble être plus que jamais urbain. En hausse constante,  selon les estimations.

D’où la nécessité de . L’histoire montre qu’un approvisionnement fiable en eau potable rime avec croissance économique solidaire, santé publique et stabilité politique. C’est pourquoi il faut impérativement veiller à ce que l’approvisionnement suive le rythme de la demande des populations urbaines, en pleine explosion.

Or les pénuries d’eau sont une réalité quotidienne pour beaucoup. Partout dans le monde, des villes, des régions et des pays sont confrontés à une triple pression : expansion rapide du nombre de citadins, croissance économique et usages concurrents. Ces dynamiques contraignent les ressources disponibles dans les zones où les pénuries d’eau posent déjà de sérieux problèmes.

Sans compter que d’autres facteurs — pollution, mauvaise gestion des ressources hydriques et changement climatique — ont un impact négatif sur l’état des réseaux d’eau urbains.

La sécurisation et la gestion de l’alimentation des villes en eau dans les régions où cette ressource est rare n’est pas une mince affaire... Mais la bonne nouvelle, c’est que les villes dans cette situation ne sont pas seules face au problème. Que ce soit au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en Asie centrale ou dans certaines régions du continent américain, de nouvelles approches sont à l’étude pour garantir à l’avenir une gestion intelligente de l’eau.

Les villes pauvres en eau

L’« Initiative en faveur des villes pauvres en eau » (ou WSC pour Water Scarce Cities) s’efforce d’adopter une approche globale de la sécurité hydrique. S’appuyant sur de nombreuses expériences et un réseau mondial, elle cherche à faire évoluer les mentalités partout dans le monde, à démystifier la gestion de l’eau en milieu urbain et à inciter les villes déficitaires à inventer des solutions concrètes.


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En reliant entre elles les villes soumises à un stress hydrique, l’initiative de la Banque mondiale offre de nouvelles modalités de partage des connaissances sur les difficultés rencontrées et les expériences réussies, afin d’améliorer les pratiques de manière radicale. Elle propose également une approche intégrée de l’eau qui recouvre les aspects politiques, sociaux et institutionnels.

L’initiative est articulée autour de trois grands objectifs :

  • Proposer une boîte à outils et des stratégies permettant aux villes de favoriser leur résilience hydrique, grâce à des apports intellectuels mettant en lumière des solutions intégrées de gestion de l’eau ;
  • Tisser des liens plus étroits entre les villes pauvres en eau et favoriser le partage de solutions, en mettant en place une plateforme d’échange à l’intention des praticiens et des experts mais également des dirigeants et institutions du monde entier ;
  • Aider les villes pauvres en eau par des engagements concrets, en leur fournissant notamment une assistance technique sur de nouvelles approches de gestion des ressources hydriques, les avancées technologiques et les bonnes pratiques politiques et institutionnelles.

 

De la réutilisation des eaux usées à la restauration des aquifères, voici un tour d’horizon des expériences en cours à travers le monde et dont d’autres villes pourraient s’inspirer.

Au Maroc, la ville de Marrakech (a) s’efforce de résoudre le problème des pénuries d’eau en diversifiant ses ressources hydriques, en se lançant dans la gestion participative des sources souterraines et en réduisant la demande par une recherche systématique des fuites dans ses réseaux.

En Californie, dans le comté d’Orange, les autorités sont parvenues à réduire leur dépendance vis-à-vis de sources extérieures en réutilisant les eaux usées et en conservant l’aquifère comme réserve de secours.

L’île méditerranéenne de Malte déploie des efforts impressionnants pour diversifier ses ressources hydriques à travers la désalinisation de l’eau de mer et des eaux souterraines saumâtres ainsi que la collecte des eaux de pluie.

La ville de Windhoek, en Namibie, renforce sa sécurité hydrique par de multiples biais, y compris en stockant l’eau grâce à une gestion prudente de ses aquifères et en récupérant directement de l’eau potable en retraitant les effluents domestiques. Elle fait aussi le pari de la coopération régionale pour améliorer sa résistance hydrique face aux aléas climatiques.

Pour Steven Schonberger, directeur au pôle Eau de la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale, l’initiative WSC ne pouvait pas mieux tomber : « Partout dans le monde, qu’elles se situent dans des pays à revenu élevé ou des pays en développement, les villes déficitaires en eau s’emploient à revoir fondamentalement la manière dont elles mettent en application l’ensemble des politiques, technologies et systèmes de gestion qui peuvent leur permettre d’améliorer la pérennité financière et écologique et l’équité sociale. Cette initiative réunit des praticiens pour un partage mutuel d’expériences et contribuera à accélérer l’adoption de ce nouveau paradigme dans toutes les régions du monde soumises à un stress hydrique. »

Des travaux antérieurs ont prouvé que la résilience hydrique pouvait être renforcée par une réflexion sortant des sentiers battus et des approches cloisonnées traditionnelles. Le caractère intrinsèquement mondial de l’initiative permet à tous les partenaires de faire émerger des solutions originales ayant un effet maximal et de joindre leurs efforts pour adopter de nouvelles approches fondées sur des stratégies intégrant la résilience et l’apprentissage intersectoriel. Aborder le défi des ressources en eau en faisant preuve d’imagination, de coopération et de collaboration permettra de déployer des pratiques novatrices pour la distribution et la gestion des ressources en eau sur toute la planète.


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