La présente fiche donne un aperçu et fait l’état des actions menées par le Groupe de la Banque mondiale et ses partenaires pour la reconstruction du Népal :
Réaction initiale et évaluation rapide des besoins
Immédiatement après le séisme et même durant les répliques, la Banque a aidé des départements de l’administration à entreprendre une évaluation des dégâts structurels afin de vérifier la sécurité et la solidité d’édifices publics et privés comme les écoles, les hôpitaux, les bâtiments administratifs ainsi que des îlots d’habitations urbaines modernes et des logements traditionnels du centre-ville ou de la banlieue. Cette évaluation a permis de déterminer si les élèves pouvaient reprendre le chemin de l’école en toute sécurité, si les services hospitaliers devaient faire l’objet d’un déménagement temporaire, ou si les familles pouvaient sereinement retourner chez elles. Des équipes ont également été déployées pour étudier l’impact du séisme sur les autoroutes et les ponts et faire en sorte que ceux-ci restent accessibles.
La Banque a aidé plusieurs départements ministériels à réaliser une évaluation sectorielle des dégâts et identifier les actions prioritaires à mener. Cette évaluation rapide des besoins a par la suite servi de base à une évaluation des besoins post-catastrophe (PDNA) plus officielle, à laquelle a participé un large éventail d’experts et de partenaires de développement.
Évaluation des besoins post-catastrophe (PDNA) : Reconstruire un Népal résilient
L’évaluation des besoins post-catastrophe estime que les besoins de redressement du Népal représentent l’équivalent d’un tiers de l’économie de ce pays. [Communiqué de presse du 16 juin ici] Elle fait le bilan des ravages causés par les tremblements de terre et calcule les pertes économiques et les besoins associés à la mise en place de programmes de reconstruction viables permettant de bâtir un Népal plus résilient. Elle servira également de base à la préparation de stratégies pour mieux planifier et prévenir les risques, les catastrophes, les vulnérabilités et les futurs chocs économiques associés aux catastrophes. L’évaluation chiffre les dégâts à 5,15 milliards de dollars, les pertes à 1,9 milliard de dollars et les besoins de redressement à 6,6 milliards de dollars, ce qui représente près du tiers de l’économie du pays.
Sous la conduite de la Commission nationale de planification du Népal, la PDNA a été réalisée conjointement par plus de 250 hauts responsables de l’administration et une petite équipe d’experts de la Banque asiatique de développement, du gouvernement indien, de l’Agence japonaise de coopération internationale, des Nations Unies, de la Banque mondiale, ainsi que d’autres partenaires de développement travaillant dans 23 secteurs et domaines de la vie publique.
Le gouvernement népalais a annoncé les principales conclusions de l’évaluation durant les consultations publiques organisées le 13 juin en prélude à la conférence des donateurs qui se tiendra à Katmandu le 25 juin sur le thème « Vers un Népal résilient ». [Programme de la conférence ici]
Financement pour la reconstruction
Avant la conférence des donateurs, la Banque mondiale va annoncer une aide financière globale au profit du Népal pour permettre à ce pays d’élaborer des programmes viables dans la perspective de son redressement. Sous réserve de l’approbation du Conseil, cette aide prendra la forme d’un appui budgétaire et sectoriel et d’un programme de financement de projets de reconstruction de logements dans des localités rurales pauvres, qui ont subi environ trois cinquièmes des ravages et concentrent la moitié des besoins identifiés durant la PDNA.
La Banque va également réaffecter des ressources de projets existants pour faire face aux besoins d’urgence du Népal. Les fonds réaffectés pourront être reconstitués plus tard. La Banque va en outre participer à la mise en place d’un fonds fiduciaire multidonateurs (MDTF) qui aidera les partenaires du Népal à mieux coordonner leurs financements et obtenir plus rapidement des résultats dans leurs efforts de reconstruction.
Dans le secteur privé, les banques commerciales clientes de l’IFC peuvent faire appel à une facilité de trésorerie de 70 millions de dollars mise en place par la société pour soutenir les PME et stimuler les lignes de crédits commerciaux. Pour préserver la confiance des investisseurs, l’IFC a aussi fait avancer la signature d’un accord de prêt avec Fairfield Marriott en mai dernier, en témoignage de son engagement constant en faveur du tourisme. La société s’emploie également à accélérer la conclusion d’accords avec des leaders du marché en vue de la mise à l’échelle de la production de feuilles de tôle ondulée galvanisée, l’élément entrant dans la construction de nouveaux logements dont le pays a le plus besoin durant la phase de reconstruction.
Dernière mise à jour: 16 juin 2015