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Un nouveau rapport met en évidence des opportunités économiques majeures dans les technologies propres pour les PME des pays en développement

24 septembre 2014


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LES POINTS MARQUANTS
  • Les petites et moyennes entreprises (PME) des pays en développement peuvent générer beaucoup de croissance et créer des emplois en exploitant les débouchés évalués à 1 600 milliards de dollars qui existent dans le domaine des technologies propres.
  • À respectivement 349 et 235 milliards de dollars, l'Amérique latine et l'Afrique font partie des plus grands marchés potentiels pour les PME des technologies propres.
  • Les PME constituent un moteur essentiel de création d'emplois. De plus, les emplois créés dans les technologies propres sont plutôt de meilleure qualité que ceux des autres secteurs, puisqu'ils sont en moyenne plus qualifiés, plus sûrs et mieux rémunérés. Cependant, les pays doivent mettre en œuvre des mesures politiques décisives pour pleinement tirer parti de ce vivier de croissance.

Les défis climatiques offrent aux PME des pays en développement des possibilités de profits considérables, avec à la clé des créations d’emplois. Telle est la conclusion d’un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale intitulé Développer des industries vertes compétitives : L’aubaine des technologies climatiques propres pour les pays en développement et publié par infoDev (a), un programme d'appui à l'innovation et à l'entrepreneuriat relevant du pôle Commerce et compétitivité des nouvelles Pratiques mondiales mises en place au sein du Groupe.

Jusqu'à présent, l’enjeu du changement climatique a essentiellement consisté à exhorter les pays à agir pour éviter une catastrophe environnementale. Mais, comme l’illustre ce nouveau rapport, la lutte contre le réchauffement offre aussi un extraordinaire gisement d'opportunités économiques, en particulier dans les pays en développement. Le secteur des technologies « propres » représente un marché en expansion pour les PME de ces pays, et les auteurs du rapport formulent un certain nombre de recommandations à l’intention des acteurs du secteur public et du secteur privé afin qu’ils soutiennent cette dynamique.

« Favoriser l’essor des entreprises locales engagées dans les technologies propres peut donner naissance à un secteur économique à la fois durable et producteur de richesse », explique Anabel Gonzalez, directrice principale du pôle Commerce et compétitivité, « tout en répondant à des priorités de développement urgentes telles que l'accès à une énergie propre et abordable, l'accès à l'eau potable et le passage à une agriculture capable de résister aux effets du changement climatique. »




« Favoriser l’essor des entreprises locales engagées dans les technologies propres peut donner naissance à un secteur économique à la fois durable et producteur de richesse, tout en répondant à des priorités de développement urgentes telles que l'accès à une énergie propre et abordable, l'accès à l'eau potable et le passage à une agriculture capable de résister aux effets du changement climatique.  »

Anabel Gonzalez

Directrice principale des Pratiques mondiales de Commerce et Compétitivité de la Banque mondiale


En tout juste une décennie, les technologies propres sont devenues un marché majeur à l'échelle mondiale, et on estime que 6 400 milliards de dollars seront investis dans les pays en développement au cours des dix prochaines années. Selon le rapport, sur l'ensemble du marché des pays en développement, quelque 1 600 milliards de dollars seront accessibles aux PME. La Chine, l'Amérique latine et l'Afrique subsaharienne sont les trois principaux marchés du monde en développement pour les PME des technologies propres, avec des débouchés attendus de respectivement 415, 349 et 235 milliards de dollars. Les secteurs concernés sont notamment le traitement des eaux usées, l'éolien terrestre, les panneaux solaires, les véhicules électriques, la bioénergie et le petit hydraulique.

Le potentiel est donc là, tant sur le plan environnemental qu’économique. Mais, pour le réaliser, on peut agir davantage en direction de l'entrepreneuriat vert. Les PME de ce secteur font en effet face à des défis de taille, en particulier pour trouver les financements nécessaires au démarrage et aux premiers stades de croissance de leur activité. Les pays peuvent les aider en mettant en place des mesures politiques ciblées visant à soutenir localement les secteurs d’activité concernés. Pour ce faire, le rapport recommande aux décideurs une série d’instruments concrets dans les domaines suivants : financement de l'innovation, entrepreneuriat et développement accéléré des entreprises, développement des marchés, développement des technologies, et cadre juridique et réglementaire. Ces aspects sont illustrés par des études de cas sur des programmes nationaux qui ont été mis en place en Corée du Sud, en Inde, en Thaïlande et en Éthiopie.

Le rapport met particulièrement en lumière les opportunités économiques qui sont susceptibles d'avoir un grand impact sur le plan social. Au Kenya, par exemple, les quelque 80 % de la population qui ne sont pas desservis par le réseau électrique représentent un vaste marché pour les nouvelles solutions climatiques. Ainsi, les entrepreneurs et les PME du pays inventent des solutions innovantes basées sur le solaire et le biogaz, ce qui crée des emplois tout en protégeant l'environnement, mais donne aussi naissance à de nouvelles offres hors réseau permettant aux 40 % les plus pauvres de la population de disposer d'une électricité durable. (Exemple en vidéo)

En outre, les emplois créés dans les technologies propres sont plutôt de meilleure qualité que dans les autres secteurs : ils nécessitent davantage de qualifications, sont mieux payés et offrent une sécurité supérieure sur le lieu de travail. La transition vers une économie plus sobre en carbone et utilisant les ressources de façon plus efficace devrait se traduire par un double dividende, en bénéficiant à la fois à l'emploi et à l'environnement.

Le programme de technologies climatiques d'infoDev (a) soutient les PME et les start-up locales du secteur des technologies propres par le biais de ses centres d'innovation climatique (CIC). À ce jour, le CIC du Kenya (a) a aidé 83 petites entreprises dont les services ont permis à plus de 8 200 personnes d'accéder à une eau plus saine et à près de 49 000 autres de disposer de sources d'énergie sobres en carbone, et 59 675 tonnes d'émissions de CO2 — l'équivalent de ce que rejettent près de 13 000 voitures en un an — ont été évitées. 


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