Avec l’ouverture de six marchés du carbone en Chine, la part des émissions de gaz à effet de serre (GES) couverte par les diverses initiatives nationales de tarification du carbone s’est significativement étoffée au cours de l’année passée. Aujourd’hui, 39 juridictions nationales et 23 juridictions infranationales, lesquelles sont responsables de près d’un quart des émissions de GES sur la planète, ont mis en œuvre ou prévoient d’introduire des instruments carbone, dont des mécanismes d’échange de droits d’émission et des taxes. Autant de dispositifs qui entretiennent la dynamique d’une approche ascendante de l’action climatique.
Le rapport sur l’état et les tendances de la tarification du carbone en 2014 (State and Trends of Carbon Pricing 2014 ) lancé aujourd’hui à l’occasion de la 11e édition de Carbon Expo, qui se tient cette année à Cologne, en Allemagne, montre que si les négociations internationales progressent lentement, les pays et les villes vont de l’avant sur la tarification du carbone.
Au total, huit nouveaux marchés du carbone ont vu le jour en 2013, et un marché supplémentaire a été ouvert au début 2014, ce qui porte le poids des systèmes d’échange de quotas d’émission à environ 30 milliards de dollars pour toute la planète. La Chine possède désormais le deuxième plus grand marché du carbone au monde, avec l’équivalent de 1 115 millions de tonnes de dioxyde de carbone, juste derrière le système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (SEQE-UE), dont le plafond a été fixé à 2 039 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone pour 2013.
Les instruments de taxation sont également en train de gagner du terrain. De nouvelles taxes carbone ont été introduites au Mexique et en France en 2013. En Amérique du Nord, les États de l’Oregon et de Washington étudient des options qui leur permettront de se joindre aux efforts concertés déployés par la Californie, le Québec et la Colombie-Britannique pour lutter contre le changement climatique.