Faits marquants au niveau des régions
Les perspectives de croissance et les projections pour chaque pays sont présentées dans le rapport intégral à l’adresse : www.worldbank.org/globaloutlook
La croissance a été robuste au premier trimestre de 2013 dans la région Asie de l’Est et Pacifique, bien que plus lente que l’année précédente. De manière générale, l’économie de la région devrait, selon les projections, afficher une expansion de l’ordre 7,3 % en 2013 puis de 7,5 % en 2014 et en 2015. Les moins bons résultats enregistrés en 2013 tiennent en partie au fait que le taux de croissance n’a atteint que 7,7 % en Chine. Le rythme de croissance de l’économie chinoise devrait toutefois s’accélérer pour atteindre 8,0 % en 2014 et 7,9 % en 2015. Le taux de croissance de la région, hors Chine, tombera à 5,7 % en 2013 en raison, notamment, du resserrement de la politique budgétaire, mais il s’améliorera au cours des années suivantes grâce à la solide croissance économique de l’Indonésie, de la Malaisie, des Philippines et de la Thaïlande. Les risques auxquels la région est exposée sont, notamment, associés à la réduction progressive des investissements chinois, à la politique d’assouplissement quantitatif suivie par le Japon, au rapide gonflement du crédit et à la hausse des prix des actifs.
Après s’être brusquement ralentie en 2012, la croissance du PIB de la région Europe et Asie centrale bénéficiera, en 2013, de l’amélioration des résultats agricoles, de la réduction des pressions associées à la diminution des effets de levier et du renforcement de la demande extérieure. La reprise sera néanmoins limitée par la faiblesse de la croissance enregistrée précédemment, notamment par suite de l’atonie de l’activité économique au dernier trimestre de 2012, de la poursuite des ajustements budgétaires dans les économies de la région, de l’ampleur du chômage et de la faiblesse persistante de la demande d’exportation. Le taux de croissance de la région devrait atteindre 2,8 % en 2013 et 4,2 % en 2015. Les perspectives à moyen terme dépendront fondamentalement des progrès réalisés dans le cadre des efforts menés pour remédier aux goulets d’étranglement structurels qui font obstacle à la croissance économique, et notamment aux contraintes de capacité, au chômage élevé et au manque de compétitivité.
La croissance, dans la région Amérique latine et Caraïbes, ne devrait que très légèrement s’accélérer pour passer de 3,0 % en 2012 à 3,3 % en 2013 en raison du frein exercé par la baisse des prix des produits de base et le tassement de l’activité économique. Elle reprendra quelque peu en Argentine et au Brésil, où elle était très faible, tandis qu’elle se ralentira dans la plupart des pays exportateurs de produits de base. Au Venezuela, l’abandon des politiques fortement expansionnistes entraînera une brusque diminution du taux de croissance du PIB qui s’établira à 1,4 % en 2013. L’amélioration des termes de l’échange soutiendra la croissance en Amérique centrale, tandis que l’expansion économique des Caraïbes sera freinée par les contraintes de financement et les ajustements budgétaires nécessaires. À moyen terme, l’économie de la région devrait progresser à un rythme tout juste inférieur à 4 % par an, grâce à l’augmentation des entrées de capitaux (et notamment des IED), à la reprise de la demande extérieure et aux réformes structurelles.
Le taux de croissance de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait, selon les projections, retomber à 2,5 % en 2013, contre 3,5 % en 2012 car l’Iran est en récession depuis deux ans, l’Égypte affiche une croissance très modeste tandis que la l’Algérie connaît une légère reprise. Les tensions politiques restent importantes du fait de la proximité des élections et des référendums, et les risques sécuritaires font obstacle à l’activité et aux investissements. Les déséquilibres croissants des finances publiques et des comptes extérieurs des pays importateurs de pétrole exacerbent les pressions qui s’exercent au niveau des financements par suite de la forte contraction des entrées de capitaux privés observée depuis 2010. Les perspectives à moyen terme de la région sont tributaires non seulement de l’élimination des tensions politiques et des risques sécuritaires mais aussi de la mise en œuvre de réformes visant à placer les économies de la région sur des bases plus solides et à promouvoir les investissements, l’emploi et la croissance. Le taux de croissance du PIB de la région indiquée par les projections est de 3,5 % pour 2014 et de 4,2 % pour 2015, sous réserve que les tensions s’atténuent et que des réformes soient poursuivies.
Le taux de croissance de l’Asie du Sud est tombé à 4,8 % en 2012, par suite essentiellement du ralentissement persistant de l’activité économique en Inde, du tassement de la croissance au Sri Lanka et au Bangladesh et de l’atonie de la situation économique au Pakistan et au Népal. Selon les projections, le taux de croissance du PIB de la région devrait amorcer une reprise et s’établir à 5,2 % en 2013, puis atteindre 6,0 % en 2014 et 6,4 % en 2015, sous réserve d’un renforcement de la demande extérieure, de moussons normales et d’une reprise progressive des dépenses d’investissement. Le taux de croissance de l’Inde devrait atteindre 5,7 % durant l’exercice 13, et passer à 6,5 % et 6,7 % respectivement pour les exercices 14 et 15. La poursuite de l’assainissement des finances publiques et de l’atténuation des obstacles structurels détermineront le rythme de la reprise. Les risques intérieurs, notamment un dérapage éventuel des réformes et des pluies de mousson moins abondantes que prévu, sont les plus importants auxquels est exposée la région.
L’Afrique subsaharienne continue d’afficher une solide croissance grâce à la robustesse de la demande intérieure et aux niveaux encore relativement élevés des prix des produits de base. Ces facteurs, associés à la reprise de la demande extérieure indiquée par les projections, devraient appuyer une reprise de la croissance sur la période 2013-2015 qui devrait s’effectuer à un taux de l’ordre de 5,2 % (6,2 % en moyenne pour la région si l’on fait abstraction de l’Afrique du Sud). Les bonnes perspectives de croissance de la région pourraient être néanmoins être compromises par une relance plus faible que prévu dans les pays à revenu élevé ou par une chute plus importante qu’escompté des prix des produits de base, qui pourraient également avoir pour effet d’entraîner une détérioration des soldes des comptes budgétaires et des transactions courantes. Les pays de la région sont exposés à divers risques intérieurs, notamment la surchauffe des économies opérant un niveau proche de leur capacité, des conditions climatiques défavorables et des troubles politiques.