La revue des finances publiques des secteurs de l’agriculture et de la connectivité rurale au Togo examine le rôle de la gestion des investissements publics dans l’accélération du développement rural et de la transformation structurelle au Togo. Selon ce rapport :
- Le stock de capital productif reste relativement faible et la qualité des infrastructures et des services publics a une certaine marge de progression. Renforcer la gestion des investissements publics pourrait significativement améliorer la qualité des services sans nécessiter plus de ressources. Des reformes prioritaires sont suggérées pour renforcer la sélection, la budgétisation et la mise en œuvre des projets et garantir la prise en compte des risques climatiques tout au long du cycle d'investissement.
- La mobilisation du secteur privé est essentielle pour accélérer le développement rural, particulièrement dans un contexte budgétaire restreint. La confiance des investisseurs dans la qualité des institutions et la soutenabilité des finances publiques est essentielle pour attirer les capitaux privés vers les projets d’infrastructure et de modernisation de l’agriculture.
- Améliorer l'efficacité des dépenses dans le secteur agricole pourrait significativement renforcer la productivité et la sécurité alimentaire. Revitaliser la recherche, améliorer l'accès aux intrants, et renforcer la résilience aux chocs climatiques nécessitent une meilleure allocation des ressources publiques et un renforcement de la gouvernance du secteur.
- Le faible taux d'électrification rurale est un obstacle important à la transformation structurelle au Togo, reflétant notamment les niveaux inadéquats des financements publics et privés pour les infrastructures de réseau et hors réseau, les coûts de connexion élevés et le manque de fiabilité du service. Améliorer la performance de la CEET et de l'AT2ER et réformer la structure tarifaire des services d’électricité sont essentiels pour soutenir une politique d’accès universel.
- Le réseau routier rural a bénéficié d'investissements importants, mais le manque d'entretien et la dégradation due aux chocs climatiques fréquents reste un défis majeur. La modernisation du système de gestion du patrimoine routier, la rationalisation des procédures de passation des marchés, la promotion de l'engagement du secteur privé par le biais de PPP, et l'allocation de ressources suffisantes à l'entretien et à la réhabilitation des routes sont autant d'éléments essentiels pour stimuler la connectivité rurale.