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publication 07 octobre 2021

Algérie : Rapport de suivi de la situation économique (octobre 2021)

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L’économie algérienne connaît une reprise fragile soutenue par le rebond de la production, des exportations et des prix des hydrocarbures. Conjuguées au niveau élevé des prix du pétrole, les politiques continues de dépréciation du taux de change et de limitation des importations ont entrainé un assouplissement des besoins de financement budgétaires et extérieurs, ce qui a toutefois favorisé une hausse considérable de l’inflation. Dans un contexte d’incertitude économique persistante, l’accélération de la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement sera essentielle pour soutenir la reprise, sortir de la dépendance à l’égard des exportations d’hydrocarbures et rétablir les équilibres macroéconomiques tout en préservant les acquis sociaux.

, ainsi qu’une opportunité pour le nouveau gouvernement d’engager des réformes structurelles importantes. Après une contraction de 4,9 % en 2020, le PIB a amorcé une légère reprise au premier trimestre 2021, la forte poussée de la production de gaz naturel s’ajoutant au relèvement des quotas de production de pétrole brut de l’OPEP pour doper la production et les exportations d’hydrocarbures. Soutenu par la levée des mesures de confinement, le PIB hors hydrocarbures s’est timidement rapproché des niveaux du premier trimestre 2019, la reprise de l’activité dans les secteurs de la construction et de l’industrie dépassant les performances du secteur des services.

Une reprise fragile est attendue en 2021 et 2022, à la suite d’une légère embellie dans les secteurs hors hydrocarbures et d’un net rebond dans celui des hydrocarbures. Alors que ce dernier secteur reprend son déclin structurel, on s’attend à un ralentissement de la croissance du PIB. En dépit de l’accélération de la campagne de vaccination contre la COVID-19, la détérioration des chiffres de l’emploi et des recettes des entreprises va peser sur la consommation des ménages et l’investissement, tandis que la marge de manœuvre budgétaire limitée va freiner la reprise des investissements publics. La dépréciation continue du taux de change et la flambée des prix des hydrocarbures vont aider à contenir le déficit budgétaire global, l’accroissement des recettes des hydrocarbures compensant la hausse des dépenses publiques et la réalisation des passifs éventuels.