L’avenir de l’Afrique repose sur ses routes
- Un réseau routier adéquat et fiable est une condition essentielle au développement économique et social de l’Afrique. Des liaisons routières de qualité peuvent largement contribuer à étendre l’accès aux emplois, aux marchés, aux écoles et aux hôpitaux. Pour les populations rurales en particulier, une route est en général un axe vital qui relie les villages isolés aux débouchés économiques et aux services.
- La faible densité et le mauvais état des infrastructures routières existantes constituent un obstacle majeur à la croissance de la région. Actuellement, seul un tiers des populations rurales vivent à moins de deux kilomètres d’une route praticable en toutes saisons, soit le taux d'accessibilité le plus faible dans le monde en développement. De plus, le manque de financement de l'entretien courant accélère la dégradation du réseau, laissant de nombreuses routes en mauvais état.
- L’Afrique devrait bénéficiera d’investissements massifs dans ses infrastructures routières au cours des prochaines décennies, dans le cadre d’une vaste initiative d’expansion et d’amélioration de son réseau de transport. Lorsque l’on associe les initiatives régionales et les plans directeurs nationaux, les dépenses d’équipement dans le secteur routier se montent à une moyenne d’environ 4,6 milliards de dollars par an, pour un montant total de 78 milliards de dollars jusqu'en 2030.
Le changement climatique fera payer un lourd tribut au réseau routier africain
- Pour que les dépenses routières produisent les meilleurs résultats possibles et aient des retombées durables sur le développement, il est essentiel que les plans d’investissement tiennent compte des conséquences du changement climatique. En effet, les actifs routiers sont particulièrement vulnérables aux facteurs de stress climatiques tels que la hausse des températures, l’augmentation des précipitations et les inondations.
- La quai-totalité des modèles indiquent que les phénomènes météorologiques extrêmes exerceront une pression considérable sur le réseau routier africain. Les dommages et le vieillissement prématuré des routes causés par le changement climatique nécessiteront d’accroître sensiblement la fréquence et l’ampleur des travaux d’entretien et de remise en état des routes.
- Outre des coûts d’entretien et de remise en état plus élevés, les dommages subis par l’infrastructure routière en raison du changement climatique entraîneront plus fréquemment des perturbations de la circulation des personnes et des biens, avec une incidence directe sur la productivité économique.
- Fort heureusement, il existe des moyens efficaces d’adapter les nouvelles routes et de modifier celles qui existent déjà pour en renforcer la résilience climatique.