La Banque mondiale s'emploie à aider les pays en développement à se doter d'une couverture santé universelle (a) en mettant en place des systèmes de santé plus solides et résilients et en garantissant des soins de qualité et abordables à chacun, en particulier aux populations les plus vulnérables. Cet objectif reste néanmoins largement hors de portée.
Le changement climatique (a), la menace pandémique, les mutations démographiques et la pénurie mondiale de personnels mettent à rude épreuve les systèmes de soins et viennent détériorer les résultats en matière de santé. Le vieillissement de la population entraîne une montée en flèche des maladies non transmissibles et des coûts des soins de santé. Le dernier rapport de suivi (a) de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a révélé une stagnation alarmante des progrès en faveur de l'accès pour tous et partout à des soins de qualité et abordables. Plus de la moitié de la population mondiale, soit 4,5 milliards de personnes, n’a toujours pas accès à des services de santé essentiels, tandis que le recours indispensable à des services et produits médicaux entraîne des dépenses catastrophiques pour 2 milliards de personnes.
Malgré les nombreux travaux attestant du rôle essentiel des investissements dans la santé pour la productivité et une croissance inclusive, les dépenses publiques de santé sont inférieures à ce qu'elles étaient avant la pandémie de COVID-19.
Le Groupe de la Banque mondiale s’est engagé à aider les pays à fournir des services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici à 2030, dans le cadre plus large des efforts menés à l’échelle mondiale pour garantir des soins essentiels à chaque étape de la vie.
Ses engagements dans le secteur de la santé, d’un montant de 30 milliards de dollars, comprennent plus de 170 projets visant à aider les pays à améliorer leurs résultats dans ce domaine, en s’attachant à renforcer les soins de santé primaires et les fonctions de santé publique essentielles et à exploiter les solutions numériques. |
Pour mettre fin à la pauvreté, bâtir des économies robustes et garantir une couverture santé universelle, il faut que chaque femme et chaque enfant aient accès aux soins dont ils ont besoin.
Le Mécanisme mondial de financement pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF), partenariat à multiples parties prenantes hébergé par la Banque mondiale, vient en aide aux pays confrontés aux plus hauts taux de mortalité maternelle et infantile et aux besoins financiers les plus importants. Depuis la création du GFF en 2015, les pays partenaires ont réalisé des progrès significatifs pour améliorer la santé des mères et des enfants.
Selon le Cadre d’investissement pour la nutrition 2024 de la Banque mondiale, les investissements visant à intensifier les interventions nutritionnelles à fort impact pourraient sauver la vie de 6,2 millions d’enfants de moins de cinq ans et empêcher 980 000 décès périnatals au cours de la prochaine décennie. Ces programmes permettraient également d’éviter 27 millions de cas de retard de croissance chez les enfants et 144 millions de cas d’anémie maternelle. La sous-alimentation, mais aussi l’obésité, sont des obstacles au développement du capital humain, à la productivité économique et à la construction d’un monde équitable et prospère. Les avantages économiques des interventions nutritionnelles dépassent largement le coût de l’inaction.
Investir dans une longévité alliée à une bonne santé
À ces défis s’ajoute le vieillissement rapide des populations, qui a pour corollaire une montée en flèche des maladies non transmissibles et des coûts des soins de santé à travers le monde.
Les pathologies non transmissibles sont responsables de 70 % des décès dans le monde, dont la plus grande part touche les pays à revenu faible et intermédiaire. En dépit de la réduction de la prévalence des maladies contagieuses, les taux demeurent élevés dans de nombreuses régions du monde en ce qui concerne la malnutrition, les besoins non satisfaits en matière de services de santé sexuelle et reproductive, et la mortalité maternelle.
Le vieillissement de la population peut cependant avoir des effets positifs sur le plan sanitaire, sociétal et économique dont il faut tirer parti, grâce à des investissements dans la santé et le bien-être tout au long de la vie. Ces mesures consistent notamment à lutter contre les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque, qui sont à l’origine d’un nombre important et croissant de décès évitables. Selon un rapport récent de la Banque mondiale, les investissements en faveur d’une longévité en bonne santé pourraient sauver 150 millions de vies dans les pays à revenu faible et intermédiaire et en prolonger des millions d’autres d’ici à 2050, avec à la clé d’importants bénéfices économiques.
Œuvrer pour des systèmes de santé solides et résilients
Un pays doit être doté d’un système de santé solide pour fournir des soins à tous ceux qui en ont besoin, et en particulier aux personnes les plus pauvres et les plus vulnérables. Une publication de la Banque mondiale (a) trace la voie vers des systèmes de soins primaires repensés et adaptés aux besoins en rendant compte d’une compréhension renouvelée des vulnérabilités, mais aussi des possibilités de l’ère post-COVID à l’échelle mondiale et locale. À la suite de cette analyse, un autre rapport intitulé en anglais Change Cannot Wait: Building Resilient Health Systems in the Shadow of COVID-19 (a) expose un nouveau cadre d'action pour renforcer la résilience des systèmes de santé et déterminer les domaines dans lesquels les pays et leurs partenaires devront investir en priorité pour améliorer les résultats sanitaires.
Dernière mise à jour: oct. 10, 2024