En Inde, dans l'État du Kerala, la Banque mondiale renforce la résilience face aux catastrophes naturelles, aux effets du changement climatique et aux épidémies, à travers une série d’opérations (a) destinée à appuyer des investissements intersectoriels. Le programme pour la résilience du Kerala (a) promeut actuellement une gestion intégrée et durable des ressources en eau et des terres, ainsi que la transition vers une agriculture climato-intelligente. Il soutient également la mise en place d’une plateforme numérique à l’interface de la santé humaine et animale, qui renforcera la coordination, la veille conjointe et la préparation face aux risques de zoonoses.
Au Rwanda, la Banque mondiale aide la municipalité de Kigali (a) à intégrer les services écosystémiques dans la planification urbaine. Elle fournit une assistance technique à l’élaboration d’un plan directeur complet et fondé sur des données probantes pour la gestion des eaux pluviales. Cette assistance s’accompagne d’investissements dans des solutions intégrées d’infrastructures « grises » et « vertes » qui permettent de réduire le ruissellement en bordure des zones d’habitations et de restaurer la capacité des zones humides à atténuer les inondations ainsi que la qualité de l’eau dans ces milieux. Avec l’appui d’un financement du Fonds pour l'environnement mondial (GEF), les opérations de restauration des zones humides sont en cours sur une superficie de 194 hectares. Le projet prévoit ainsi d’améliorer la résilience climatique et les moyens de subsistance de plus de 250 000 citadins exposés à des inondations de plus en plus fréquentes.
Dans le cadre du Programme mondial pour la vie sauvage, une initiative pilotée par la Banque mondiale, financée par le GEF et couvrant l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine, 19 pays africains travaillent ensemble pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages, un fléau qui représente la quatrième activité criminelle au monde. Le programme est conçu de manière à agir sur l'ensemble de la chaîne d’approvisionnement du commerce illégal (de la source à la demande), tout en promouvant parallèlement le développement d’une économie qui repose sur la vie sauvage et profite aux populations locales. En s’attachant à mettre fin au braconnage, à résoudre les conflits entre humains et animaux sauvages, à développer les modes de gestion durable des terres et des forêts et à promouvoir le tourisme vert, les projets menés par la Banque mondiale en Afrique du Sud, en République du Congo, au Gabon, au Malawi, au Tchad et en Zambie protègent des espèces emblématiques comme les éléphants et les rhinocéros, améliorent la gestion de 9,5 millions d’hectares, restaurent plus de 100 000 hectares et soutiennent 680 000 personnes grâce à des moyens de subsistance diversifiés et résilients compatibles avec la conservation de la faune.
La Banque mondiale aide le Maroc à exploiter pleinement son riche patrimoine « bleu » le long de la mer Méditerranée et de l’océan Atlantique. Les ressources littorales et marines contribuent à une part importante du PIB et de l’emploi dans le pays, et elles sont essentielles au développement d’une économie durable, résiliente et inclusive. La Banque soutient l’établissement de cadres institutionnels et la coordination interministérielle, et finance des investissements ciblés pour renforcer deux secteurs clés de l’économie bleue : le tourisme et la pêche. Le projet promeut une gestion intégrée durable et climato-résiliente en vue de restaurer 78 270 hectares de zones marines et côtières, en mettant l’accent sur la création d’emplois et l’amélioration de la gestion de la biodiversité dans sept sites particuliers. Il s’attachera notamment à promouvoir le tourisme marocain en assurant une meilleure surveillance environnementale et protection des plages du pays. Cet effort s’appuie sur le cadre juridique pour la gestion intégrée des zones côtières dont le Maroc s'est récemment doté, garantissant ainsi une approche cohérente pour l’alignement de ses objectifs de développement et d'action climatique.
Au Vietnam, la Banque mondiale a produit un rapport de diagnostic sur la pollution plastique (a), qui met en évidence les dix déchets plastiques les plus répandus dans les cours d'eau et les zones côtières du pays. Ce rapport a permis au gouvernement de mieux cerner les principales sources de la pollution d’origine terrestre, et de guider ainsi la mise en œuvre de son plan d’action national sur la gestion des déchets plastiques marins. Un autre rapport, consacré aux plastiques à usage unique (a), propose une feuille de route pour combattre progressivement cette source de pollution à l’aide d’une panoplie de mesures. La Banque mondiale a également fourni un appui analytique pour l’amélioration de la gestion des déchets plastiques marins dans le secteur de la pêche. En outre, une équipe conjointe du Groupe de la Banque mondiale a ouvert la voie au développement de solutions de recyclage des plastiques portées par le secteur privé, avec la réalisation d’une étude diagnostique de la chaîne de valeur et la facilitation d’un dialogue public-privé qui permettront de catalyser des investissements. Par ailleurs, la Banque aide le Viet Nam à se doter d’un système de gestion des déchets solides moderne, intégré et durable à un coût abordable.