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NOTE17 octobre 2024

L’action de l'IDA en faveur de la nature

The World Bank

La nature est une voie de sortie de la pauvreté pour de nombreux pays à faible revenu. S’ils sont gérés de manière durable, les secteurs d’activité qui reposent sur la nature, comme l’exploitation forestière, la pêche et l’écotourisme, peuvent créer des emplois, stimuler les économies et accroître la résilience au changement climatique. À l’inverse, les pays à faible revenu sont aussi ceux qui ont le plus à perdre du déclin de la nature : la perte d’un petit nombre de services écosystémiques clés pourrait amputer leur PIB de 10 % par an d’ici à 2030. De nombreux pays à faible revenu voient déjà leurs progrès de développement récents remis en question par les conséquences de la dégradation de la nature, de la pollution et du changement climatique.

C’est pourquoi l’Association internationale de développement (IDA) constitue pour la Banque mondiale une ressource essentielle pour aider les pays à faible revenu à investir dans la nature. L’appui financier fourni par l’IDA permet de protéger la nature tout en soutenant le développement économique, en créant des moyens de subsistance et en aidant les pays à atténuer le changement climatique et à s'y adapter.

L’IDA investit dans la nature au profit des populations et des économies du monde entier :

 

Engagement auprès des populations locales et renforcement des capacités :

Les projets de l’IDA mettent l’accent sur l’importance d’associer les populations locales et de renforcer leur capacité à participer à la conservation de la biodiversité. Le projet de transformation des paysages pour la résilience et le développement (TRALARD) (a) vise à créer une économie forestière durable en Zambie en s’attachant à accroître la résilience et la productivité des écosystèmes dans les territoires vulnérables et à renforcer la préparation aux catastrophes. En travaillant en étroite collaboration avec les communautés, le projet sensibilise la population à la valeur des forêts et renforce ses capacités pour la lutte contre le changement climatique et l’adoption de pratiques de gestion durable.

Pratiques durables et infrastructures respectueuses de l’environnement :

La gestion durable de l’agriculture, de l’aquaculture, des pêches et de la foresterie favorise non seulement la conservation de la biodiversité, mais peut également profiter aux économies et contribuer durablement au bien-être et aux moyens de subsistance des communautés qui sont tributaires de la nature. Avec le soutien de l’IDA, le programme de développement du tourisme aux Fidji (a) promeut des pratiques de tourisme durable qui limitent l’impact environnemental et soutiennent la conservation de la biodiversité. Il s’agit notamment de développer des infrastructures touristiques respectueuses de l’environnement et de mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de gestion des déchets, d’utilisation de l’énergie et de conservation de l’eau.

Gestion des aires protégées :

Les changements d'affectation des terres et des mers sont l’une des principales causes directes de la perte de biodiversité. Dans ses projets, l’IDA soutient des modes de gestion des aires protégées qui bénéficient aux communautés riveraines. Par exemple, le programme de promotion de l’économie bleue dans les Caraïbes (UBEC) (a), qui couvre la Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines, appuie l’élaboration et la mise en œuvre de plans de gestion complets pour l’aménagement d’aires marines protégées existantes ou à venir. Ces plans décrivent l’ensemble des stratégies visant à garantir la conservation de la nature, l’utilisation durable des ressources et le respect des mesures prescrites. Le programme prévoit aussi des formations à l’intention des autorités locales et des membres de la communauté afin qu’ils soient mieux armés pour faire respecter les réglementations en vigueur dans les aires protégées, à travers par exemple des actions de patrouille et de surveillance et le signalement des activités illégales (braconnage, pêche non réglementée, etc.).

Renforcement de la gouvernance environnementale :

Avec des besoins de terres et de ressources qui vont croissant et des conflits d’usage de plus en plus marqués, il est nécessaire d’aborder la gestion de la biodiversité selon des approches intersectorielles. Avec l’appui de l’IDA, le projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal (a) soutient les efforts d'amélioration de la gouvernance des ressources naturelles grâce au renforcement de la transparence, de la reddition de comptes et des processus décisionnels participatifs. Cela passe notamment par le renforcement des cadres juridiques et institutionnels pour la gestion des ressources naturelles et la promotion de la participation des communautés locales aux efforts de conservation.

Résilience climatique :

Le changement climatique contribue à la perte de biodiversité. Les pays de l’IDA sont les plus durement touchés par les effets de la crise climatique, alors même qu’ils ne sont responsables que d’une part minime des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Au Népal, le premier crédit programmatique à l’appui de politiques de développement vertes, résilientes et inclusives (a) soutient des réformes essentielles pour renforcer la résilience au changement climatique. Ces mesures consistent notamment à réduire la vulnérabilité des infrastructures, des écosystèmes et des populations locales aux impacts climatiques. En renforçant la résilience, le projet contribue aussi à protéger la biodiversité des effets néfastes du changement climatique et à favoriser la durabilité des services écosystémiques.

La biodiversité est un pilier de l’économie et du bien-être des populations dans toutes les régions du monde. C’est pourquoi cet enjeu continue d’être un thème de discussion important dans la 21e reconstitution des ressources de l’IDA. Pour les pays à faible revenu, l’IDA constitue une ressource essentielle pour veiller à ce que le développement ne s'opère pas au détriment de la durabilité et que les populations d'aujourd'hui et de demain puissent continuer à profiter pleinement des bienfaits procurés par des écosystèmes en bonne santé.