Afrique subsaharienne
La croissance a repris en Afrique subsaharienne mais demeure faible. Selon les prévisions, l'activité économique de la région, qui avait atteint un niveau plancher de 2,4% en 2023 devrait croître de 3% en 2024, tirée par la consommation privée et les investissements. Elle devrait encore s'accélérer pour attendre 4% en 2025-26. Cependant, les perspectives restent incertaines malgré la baisse de l'inflation mondiale et l'amélioration de l'activité mondiale qui soutiennent la croissance dans la région. Cette dernière doit accélérer sa croissance pour réduire l'extrême pauvreté et amplifier la prospérité. Si le PIB par habitant augmentait comme prévu de 0,5% en 2024 et de 1,4% en 2025, le niveau de vie de la région resterait encore en deçà de son niveau de 2014. La stabilité macroéconomique et les investissements en capital humain nécessaires pour parvenir à une croissance inclusive et transformer le système éducatif sont vitaux pour la région. Les efforts doivent donc se concentrer sur l'acquisition des compétences de base par les enfants et sur l'acquisition de compétences de haut niveau par les jeunes pour obtenir des emplois sur un marché du travail en pleine évolution. Il faudra investir plus dans l'éducation, et renforcer l'efficacité des dépenses et la collaboration avec les partenaires locaux pour parvenir à l'éducation universelle d'ici 2030. Relever ces défis requiert une réponse politique forte pour réduire le déficit de dépenses et pour attendre les objectifs en matière d'éducation.
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Asie de l’Est et Pacifique
L’Asie de l’Est et Pacifique se distingue et apparaît comme un modèle de développement dans le contexte général de l'économie mondiale. La région continue d'enregistrer une croissance relativement rapide, dont les fruits sont largement partagés, tout en étant confrontée à des difficultés. Quelles sont les répercussions des tensions mondiales sur les échanges et les investissements ? Dans quelle mesure les pays de la région seront-ils touchés par la montée des incertitudes mondiales ? De la robotisation à l’intelligence artificielle en passant par les plateformes numériques, quel est l’impact des nouvelles technologies sur l’emploi et les salaires ? Et comment atténuer les effets de ces mutations sur les travailleurs ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre le nouveau bulletin économique semestriel pour la région Asie de l’Est et Pacifique. productivité ?
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Europe et Asie centrale
La région Europe et Asie centrale devrait voir sa croissance économique fléchir de 3,5 % en 2023 à 3,3 % cette année, soit un niveau nettement inférieur au taux de 4,1 % enregistré en moyenne sur la période 2000-2019. Les politiques budgétaires expansionnistes et une forte consommation privée constituent les principaux moteurs de la croissance en 2024. La demande extérieure est en revanche moins favorable, avec une croissance en berne dans les principaux partenaires commerciaux de la région, parmi lesquels notamment l’Union européenne. L’activité devrait encore ralentir en 2025, en raison principalement de l'essoufflement des économies russe et turque. Pour parvenir à redynamiser sa croissance et accélérer sa convergence avec les pays à revenu élevé, la région doit libérer le potentiel de sa main-d'œuvre, ce qui passe par une refonte des systèmes éducatifs, et en particulier de l’enseignement supérieur.
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Amérique latine et Caraïbes
Selon les estimations du rapport, le PIB de l’Amérique latine-Caraïbes progressera de 1,9 % en 2024, soit un taux légèrement supérieur aux projections antérieures. En 2025, la région devrait connaître une croissance de 2,6 %, renouant avec des niveaux pré-COVID qui sont insuffisants pour entraîner une réduction significative de la pauvreté.
Pour accélérer la croissance, la région doit profiter de l'élan actuel. La décision de la Réserve fédérale américaine d'abaisser les taux d'intérêt devrait permettre d’assouplir les conditions monétaires. Grâce à une gestion macroéconomique efficace, la région affiche des résultats positifs sur le front de la maîtrise de l'inflation. Le Brésil et le Pérou sont en passe d'atteindre leurs objectifs d'inflation en 2024, et d'autres grandes économies devraient rapidement leur emboîter le pas. Cependant, les investissements publics et privés restent globalement faibles en Amérique latine-Caraïbes, tandis que la région ne tire pas pleinement profit des possibilités de délocalisation de proximité.
Le rapport consacre son dossier spécial à la question de l'impôt sur la fortune et à la manière dont cet outil pourrait permettre de dégager des marges de manœuvre budgétaires, d’égaliser les revenus et de stimuler la croissance. Pour concrétiser ces effets, les pays de la région devront toutefois investir dans les capacités administratives et améliorer leurs systèmes d’évaluation des biens immobiliers de manière à garantir la progressivité de l'impôt.
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Moyen-Orient et Afrique du Nord
Le rapport sur la situation économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) prévoit une croissance modeste du PIB régional pour 2024, qui devrait s’établir à 2,2 % (contre un taux de 1,8 % en 2023), dans un contexte d’incertitude croissante. En plus d’examiner les perspectives macroéconomiques régionales, cette édition semestrielle consacre un chapitre aux répercussions économiques du conflit sur l’économie palestinienne, ainsi que sur les économies de la région MENA et au-delà. Le rapport se penche également sur l’impact des conflits précédents, en mettant en évidence que le PIB par habitant des pays de la région MENA touchés par un conflit aurait pu être en moyenne 45 % plus élevé sept ans après le début du conflit. Dans un contexte marqué par une croissance atone, le rapport expose les leviers que les pays de la région pourraient actionner pour accélérer leur croissance économique.
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Asie du Sud
Avec des prévisions de croissance revues à la hausse pour 2024, l’Asie du Sud est en bonne voie pour rester la région la plus dynamique du monde. Cette reprise généralisée est tirée par une forte demande intérieure en Inde et un redressement plus rapide que prévu dans la plupart des autres pays de la région. L’Asie du Sud pourrait cependant faire davantage pour réaliser pleinement son potentiel économique. Des réformes essentielles visant à accroître la participation des femmes au marché du travail et à éliminer les obstacles aux investissements et aux échanges internationaux peuvent accélérer la croissance. La participation des femmes à la vie active en Asie du Sud figure parmi les plus faibles au monde. En augmentant les taux d’activité dans la population féminine, pour les porter à ceux enregistrés chez les hommes, la région pourrait augmenter son PIB de 51 %.
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