Skip to Main Navigation
23 avr. 2025

Perspectives économiques régionales de la Banque mondiale

Perspectives économiques régionales de la Banque mondiale

La Banque mondiale publie des projections économiques semestrielles pour chacune des régions du monde en développement : Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et Pacifique, Europe et Asie centrale, Amérique latine et Caraïbes, Moyen-Orient et Afrique du Nord, et Asie du Sud. Ces rapports éclairent les perspectives macroéconomiques et les tendances du développement régionales.

Les dernières éditions ci-dessous sont publiées en marge des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui se tiennent en avril 2025.


Afrique subsaharienne 

Image
Dans son édition d’avril 2025, le rapport Africa’s Pulse fait état de la résilience relative de la croissance en Afrique subsaharienne, malgré les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale et des marges de manœuvre budgétaire restreintes. La croissance régionale devrait ressortir à 3,5 % en 2025, puis s’accélérer encore, pour atteindre 4,3 % en 2026-2027, portée principalement par la hausse de la consommation privée et des investissements, à la faveur du repli de l’inflation et de la stabilisation monétaire. Les pays riches en ressources et ceux en situation de fragilité, de conflit et de violence connaissent toutefois une croissance plus lente que les économies plus diversifiées, et la région peine à créer suffisamment d’emplois de qualité pour sa jeunesse. Pour sortir d’un cercle vicieux de faible croissance et de mécontentement politique, les gouvernements devront s’attacher en priorité à apporter des solutions concrètes à leurs citoyens. Ce qui signifie se concentrer sur les domaines dans lesquels les pouvoirs publics influent directement sur la vie des populations, à savoir la fourniture de services publics de qualité et la régulation équitable de la concurrence.

Lire le communiqué | Voir la page du rapport

 

Asie de l’Est et Pacifique

Image
La croissance économique de l’Asie de l’Est-Pacifique a dépassé celle de la plupart des régions en 2024. Pour maintenir cette dynamique et créer des emplois, les pays de la région doivent composer avec une conjoncture mondiale incertaine et s’attaquer aux défis de long terme posés par les évolutions de l’intégration mondiale, les changements climatiques et les tendances démographiques. Dans son dernier rapport économique régional (a), la Banque mondiale anticipe un ralentissement de la croissance à 4 % en 2025, contre un taux de 5 % en 2024. La possibilité d’une croissance plus forte ou au contraire plus faible que prévu dépend en partie des projections de croissance plus générales, mais aussi de la manière dont les politiques nationales répondront aux incertitudes de l’environnement mondial.

Lire le communiqué | Voir le rapport (a)
 

Europe et Asie centrale 

Image
La croissance dans les économies en développement d’Europe et Asie centrale devrait ralentir sensiblement, pour tomber à 2,5 % en moyenne en 2025-2026, sur fond de grande incertitude mondiale. Pour accroître la compétitivité et créer des emplois, la région doit améliorer son environnement des affaires et favoriser le développement de son secteur privé. Ce qui suppose de privilégier l’adoption de mesures qui s’attachent à promouvoir les entreprises jeunes et dynamiques plutôt que les entreprises d’État ; à améliorer l’accès des entrepreneurs à des financements à long terme ; à investir dans l’éducation et le renforcement des compétences pour former la main-d’œuvre nécessaire au maintien de la compétitivité dans l’économie mondiale ; et à assurer un accès équitable aux marchés et aux technologies. Les pays à revenu intermédiaire d’Europe et d’Asie centrale devront impérativement dynamiser l’activité des entreprises et encourager la création d’emplois par le secteur privé pour pouvoir croître et se rapprocher du statut d’économie à revenu élevé, tout en renforçant leur résilience aux chocs économiques mondiaux.

Lire le communiqué (a) | Voir la page du rapport (a)

 

Amérique latine et Caraïbes

Image
 Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes sont confrontés à la difficulté d’adapter leurs stratégies économiques pour faire face à des incertitudes croissantes, sur fond d’instabilité accrue de l’économie mondiale. Le rapport prévoit une croissance régionale de 2,1 % en 2025 et de 2,4 % en 2026, soit les projections les plus faibles à l’échelle mondiale. Le faible niveau des investissements, le fardeau de la dette et l’évolution de l’environnement extérieur sont autant d’obstacles majeurs au développement de la région. Malgré des progrès dans la maîtrise de l’inflation, les déficits budgétaires restent une préoccupation de premier plan : le ratio dette/PIB devrait atteindre 63,3 % en 2024, contre 59,4 % en 2019.  

Lire le communiqué

 

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Image
 La croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) a plafonné à 1,9 % en 2024dans un contexte mondial plus incertain. La région est loin d’atteindre la norme en matière de niveaux de vie, en raison principalement d’une faible productivité. La dernière édition du Bulletin d’information économique de la région MENA se penche précisément sur ce qui constitue l’un des moteurs essentiels de la croissance de la productivité, à savoir le secteur privé. Les entreprises créent des emplois, renforcent les moyens de subsistance et sont les champions de l'innovation au sein de l'économie. Or, dans la région MENA, le secteur privé est en général peu dynamique et mal préparé à absorber les chocs. Pour y remédier, les États de la région devront probablement redéfinir leur rôle en ce qui concerne leurs relations avec le marché, en s’attachant notamment à améliorer la concurrence, l’environnement des affaires et la disponibilité de données. En outre, les entreprises du secteur privé peuvent améliorer leurs performances en adoptant de meilleures pratiques de gestion et en mettant à profit des gisements de talents inexploités.


Lire le communiqué | Voir la page du rapport
 

Asie du Sud 

Image
Les perspectives de croissance de l’Asie du Sud se sont assombries dans un contexte mondial d’incertitude économique croissante. La croissance régionale devrait ralentir à 5,8 % en 2025, soit 0,4 point de pourcentage de moins qu’anticipé en octobre. Les multiples chocs survenus au cours de la dernière décennie ont largement entamé les marges de manœuvre budgétaires des pays d’Asie du Sud. Une plus forte mobilisation des recettes intérieures pourrait aider la région à renforcer des situations budgétaires fragiles et à accroître la résilience face aux chocs futurs. Bien que les taux d’imposition en Asie du Sud soient souvent supérieurs à la moyenne des économies en développement, le niveau des rentrées fiscales y est majoritairement moins élevé. Le rapport recommande une série de mesures en vue d’accroître ces recettes : suppression des niches fiscales, rationalisation des codes des impôts, application renforcée de la loi et facilitation de la discipline fiscale.

Lire le communiqué (a) | Voir la page du rapport (a)