Au cours de son dernier exercice (1er juillet 2023-30 juin 2024), le Groupe de la Banque mondiale a alloué un montant record de 42,6 milliards de dollars de financements en faveur de l’action climatique, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. Ces financements sont venus soutenir les efforts menés pour mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable, en investissant dans des énergies plus propres, des communautés plus résilientes et des économies plus solides.
Voici un aperçu de ses résultats par secteur :
Énergie
- En Éthiopie, le Plan national d’électrification porte sur le développement des services « du dernier kilomètre » au profit des ménages, des établissements scolaires et des centres sanitaires de proximité, et met l’accent sur la fiabilité et l’accessibilité financière pour tous. Le Groupe de la Banque mondiale soutient ce plan avec un crédit de 375 millions de dollars de l’IDA (a) qui permettra de raccorder un million de foyers au réseau électrique et d’expérimenter de nouvelles approches hors réseau. En mars 2019, l'Éthiopie a lancé une version actualisée de son plan (NEP 2.0 [a]), qui prévoit un cadre détaillé pour l'intégration de ces technologies au réseau en vue de parvenir à un accès universel à l'horizon 2025.
- La Banque mondiale a engagé plus de 400 millions de dollars dans 21 pays (principalement en Afrique et en Asie du Sud) pour aider 20 millions de personnes à avoir accès à des modes de cuisson et de chauffage plus propres et plus efficaces.
- Dans le cadre d'un partenariat de 775 millions de dollars, les Fonds d’investissement climatiques (CIF) (a) aident l'Inde à développer le secteur photovoltaïque. En moins d'un an, le projet a permis d'étoffer de près de 500 MW les capacités de production d'énergie solaire en toiture. À lui seul, ce secteur pourrait permettre de réduire de près de deux milliards de tonnes les émissions de CO2 et de créer près de 50 000 emplois.
- L’Initiative carbone pour le développement (Ci-Dev) (a) de la Banque mondiale a conclu des contrats d'achat de réduction d'émissions de carbone pour 12 programmes menés en Afrique subsaharienne et un autre en Asie. Des certificats de réduction des émissions ont été accordés à six de ces 13 programmes, soit près de la moitié du portefeuille. Globalement, ils ont abouti à plus de 360 000 tonnes de réductions de CO2 grâce à de multiples programmes d'accès à l'énergie propre : promotion de l'utilisation de combustibles de cuisson à faibles émissions en RDP lao, en Éthiopie et à Madagascar, installation de biodigesteurs au Burkina Faso et au Kenya, développement de l’énergie solaire et de l'électrification rurale en Éthiopie, au Kenya et en Ouganda, etc.
- En Ouzbékistan, dans le cadre du programme Scaling Solar, IFC a fourni un prêt de 17,5 millions de dollars et 17,5 autres millions en financements mixtes en faveur du projet de centrale solaire de 100 MW à Navoï. Il s'agit pour ce pays du premier financement du secteur privé dans l’infrastructure. Les conseils d’IFC ont par ailleurs aidé les pouvoirs publics dans le processus d'appel d’offres, qui a permis d’obtenir un tarif de 2,679 cents USD par kW/h sur 25 ans.
Adaptation et résilience
- La Banque s’est engagée à faire en sorte que la moitié de ses financements climatiques contribuent à soutenir l’adaptation et la résilience.
- Elle a intensifié ses travaux d'analyse et de suivi dans ce domaine.
- Le système de mesure de la résilience (a), qui fait l'objet d'une expérimentation sur 20 projets IDA-19 dans toutes les régions et différents secteurs, aide à évaluer la résilience selon deux dimensions : celle de la conception d'un projet (sa résilience face aux risques liés au changement climatique et aux aléas naturels) et celle acquise grâce aux résultats du projet (sa capacité à renforcer la résilience des populations et du système dans son ensemble). Sur la base des enseignements tirés de cette expérience pilote, et pour continuer d’améliorer l’impact des projets d’investissement sur la résilience, la méthodologie va être mise à jour et utilisée dans des opérations financées dans le cadre d’IDA-20.
- Le rapport sur les principes de l'adaptation (a) énonce six principes universels pour aider les responsables publics à planifier leurs stratégies d’adaptation (ces principes s’accompagnent de 26 actions, 12 boîtes à outils et 111 indicateurs).
- Voici quelques exemples de travaux en cours avec le soutien de la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR) (a) :
- Aux Philippines, la Banque et la GFDRR aident la région de Bangsamoro, fragilisée par des conflits, à renforcer sa résilience aux changements climatiques et aux catastrophes (a). Ce soutien a déjà permis d'accompagner 67 fonctionnaires (dont près d’une moitié de femmes) en leur dispensant une formation approfondie sur la conception de cadres de reconstruction post-catastrophe qui tiennent compte des enjeux liés à la situation de conflit.
- En Roumanie, la Banque et la GFDRR travaillent avec les autorités locales de Bucarest à la mise en place d’un système de préparation et de réponse aux situations d’urgence qui soit inclusif pour les personnes handicapées. Les participants à une formation ont déclaré que celle-ci leur avait permis de mieux comprendre les vulnérabilités et les besoins spécifiques des personnes vivant avec un handicap, tandis que 64 % ont déclaré qu’ils seraient susceptibles d’appliquer les connaissances et les compétences ainsi acquises dans leur travail.
- Un rapport intitulé Unlivable: What the Urban Heat Island Effect Means for East Asia's Cities (a) fournit une évaluation de fond de l’effet d'îlot thermique urbain dans les villes d’Asie de l’Est et de ses liens avec le changement climatique. Le rapport fournit également des recommandations sur la manière dont les dirigeants municipaux peuvent atténuer considérablement l’impact de ce phénomène sur les températures locales tout en promouvant une meilleure adaptation aux chaleurs extrêmes.
Transports
Le portefeuille de la Banque mondiale dans le secteur des transports évolue rapidement vers des projets climato-intelligents : depuis l’exercice 2017, le pôle Transports a apporté 14,86 milliards de dollars de financements, dans le cadre de 177 projets, en faveur de solutions bas carbone et résilientes au changement climatique. Tous les projets approuvés sur l'exercice 2023 ont des retombées positives pour le climat.
- Au Sénégal, la Banque travaille avec ses partenaires à la conception d’un nouveau système de transport intelligent pour la ville de Dakar, qui permettra d’acheminer 300 000 voyageurs par jour. Le projet pilote de système de bus rapides (BRT) améliorera les conditions de déplacement et raccourcira de moitié le temps de trajet moyen aux heures de pointe. D’après la contribution nationale déterminée par le Sénégal dans le cadre de l’accord de Paris, il jouera un rôle central dans la réduction des émissions de carbone liées au transport dans le pays.
- Au Bangladesh, la Banque a soutenu le développement du secteur du transport fluvial (a). Dans le cadre d'un projet pilote, une partie des marchandises transportées sur l'axe Dacca-Chittagong est transférée sur les voies navigables fluviales (a), une solution qui devrait permettre de réduire les émissions (conformément aux engagements nationaux dans le cadre de l’accord de Paris), de diminuer les coûts de transaction pour les fournisseurs et d'améliorer la fiabilité et l'efficacité du transport de marchandises dans le pays.
- En raison de leur taille et de leur situation géographique, les petits États insulaires en développement sont particulièrement vulnérables aux dérèglements du climat. La Banque a fortement accru son aide au secteur des transports dans nombre de ces pays afin de renforcer leur résilience climatique, en s’attachant en priorité aux mesures d'adaptation. Par exemple, le Programme de résilience climatique des transports dans le Pacifique est actuellement mis en œuvre dans quatre pays: Samoa, Tonga, Tuvalu et Vanuatu. D'autres pays devraient se joindre au programme dans une deuxième phase.
- IFC s’est associée à ALD, l’un des leaders mondiaux du crédit-bail automobile et filiale de la Société Générale, pour réduire les émissions de carbone dans les transports en accélérant l’adoption des véhicules écologiques sur les marchés émergents. L’investissement de 400 millions de dollars d’IFC permettra à ALD de développer sa flotte de véhicules hybrides, hybrides rechargeables et électriques à batterie dans sept pays : Türkiye, Mexique, Inde, Serbie, Roumanie, Bulgarie et Croatie. La transaction, qui a été opérée par la Société Générale pour le compte d'ALD, devrait permettre de financer 15 000 véhicules verts et de réduire ainsi les émissions de carbone de 22 180 tonnes par an d’ici 2026 dans les pays concernés.
Alimentation et agriculture
Le changement climatique et l’agriculture sont étroitement liés. L’accélération des dérèglements du climat met à l’épreuve la capacité des agriculteurs à s’adapter et réduit leurs moyens de subsistance. Mais l’agriculture est aussi l’un des principaux responsables du changement climatique. Elle contribue, avec la déforestation et le changement d'affectation des terres, à 29 % des émissions totales de GES.
- En Jordanie, un projet d’un montant de 125 millions de dollars (a) a pour objectif de renforcer le développement du secteur agricole tout en améliorant la résilience climatique, en accroissant la compétitivité et l’inclusion et en assurant la sécurité alimentaire à moyen et long terme.
- En Bolivie, un projet d’un montant de 300 millions de dollars permettra d’améliorer la sécurité alimentaire, l'accès aux marchés et l’adoption de pratiques agricoles climato-intelligentes.
- Le programme de résilience des systèmes alimentaires pour l'Afrique de l’Est et australe, doté de 2,3 milliards de dollars, aide les pays de la région à accroître la résilience de leurs systèmes alimentaires et leur capacité à agir contre la montée de l'insécurité alimentaire. Il permettra d’améliorer les stratégies interorganisations de riposte aux crises alimentaires, d’intensifier les efforts à moyen et long terme en faveur d'une production agricole résiliente, d'un développement durable des ressources naturelles et d'un accès élargi au marché, et de mettre davantage l'accent sur la résilience des systèmes alimentaires dans l'élaboration des politiques.
- Un projet mené au Brésil (a) promeut une agriculture familiale durable dans les zones rurales de l’État de Piaui, au nord-est du pays, en s’attachant à aider les producteurs à augmenter leurs revenus et à renforcer leur résilience climatique. Environ 24 000 petits agriculteurs devraient en bénéficier directement, en particulier parmi les populations autochtones.
- La Banque mondiale continue de soutenir le projet AICCRA (« Accélérer l’impact de la recherche climatique du CGIAR en Afrique »), qui vise à promouvoir des technologies agricoles climato-intelligentes et à renforcer la résilience climatique et la sécurité alimentaire en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Mali, au Sénégal et en Zambie.
Forêts et paysages
- Le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF) (a) a désormais signé 15 contrats d'achat de réduction d'émissions d'une valeur totale supérieure à 720 millions de dollars, s'engageant à réduire les émissions de plus de 145 millions de tonnes de carbone d'ici 2025 grâce à des programmes de reboisement. Ces 15 pays sont les suivants : Chili, Costa Rica, Côte d'Ivoire, RDC, République du Congo, République dominicaine, Fidji, Ghana, Guatemala, Indonésie, RDP lao, Madagascar, Mozambique, Népal et Viet Nam.
- Le Mozambique, le Costa Rica et le Ghana font partie des pays qui ont déjà reçu leurs premiers versements au titre de la réduction d’émissions certifiées REDD+. Ces opérations démontrent la place centrale des réductions des émissions de GES obtenues grâce à la préservation des forêts et à d’autres usages durables des terres sur les marchés internationaux du carbone (a).
- Depuis des décennies, la chasse illégale et la surpêche dans la région d'Orinoquia, en Colombie (a), ont provoqué une importante perte de biodiversité. La mobilisation de sources de financement (a) pourrait cependant favoriser de nouvelles options économiques pour les communautés locales, tout en contribuant à préserver l'énorme valeur que représente la région en termes de biodiversité, de stockage du carbone et d’écosystèmes. L’Initiative pour la gestion durable des paysages forestiers du Fonds BioCarbone (ISFL) (a) entend soutenir ces efforts en créant un environnement propice à la croissance économique de la région d'Orinoquia, en harmonie avec la préservation de l'environnement.
- Au Pérou, un projet du Mécanisme spécial de dons (DGM) (a) a soutenu l’amélioration de la gestion forestière dans les communautés autochtones. Le projet a financé des activités visant à reboiser ou à renforcer la régénération naturelle des forêts, l’agriculture traditionnelle, l’utilisation et la préservation de la médecine autochtone, l’agroforesterie pour améliorer la biodiversité et les pratiques locales de gestion des paysages à Loreto, San Martin, Atalya, Madre de Dios et Ucayali. En outre, le projet a soutenu la délimitation de 48 communautés autochtones, fourni des titres fonciers à 42 280 bénéficiaires et formalisé 212 486 hectares de terres communautaires autochtones dans des zones à haut risque, tout en facilitant le processus de reconnaissance de 217 communautés autochtones et leur inscription au registre public.
- IFC a publié un guide de référence sur le financement de la biodiversité, une initiative sans précédent qui fournit un outil pratique aux investisseurs souhaitant s’engager dans ce domaine. Ce guide propose une classification explicite des transactions qui relèvent de la finance de la biodiversité, contribuant ainsi à apporter de la clarté et de la transparence à un environnement réglementaire encore flou jusqu’ici.
Villes
Alors que l'urbanisation de la planète va croissant, la manière dont les villes sont construites et gérées déterminera — en particulier au cours des deux prochaines décennies — la trajectoire des émissions de GES et la préservation des acquis du développement pour les générations futures. Rien qu’au cours de l’exercice 2023, la Banque mondiale a approuvé environ 8,13 milliards de dollars d’engagements destinés à 40 opérations d’investissement en faveur d’un développement urbain vert et résilient dans 30 pays en développement.
Les principaux programmes qui viennent soutenir les activités de la Banque sur les questions de développement urbain et de changement climatique sont les suivants :
- Le City Climate Finance Gap Fund (a) a été créé en 2020 dans le but d’aider les villes à combler leurs déficits de financement pour l’action climatique et à transformer leurs ambitions en projets prêts à être financés et mis en œuvre. Son soutien porte essentiellement sur les phases initiales et cruciales de l’identification et de la préparation des projets. En décembre 2023, le Gap Fund avait déjà aidé plus de 200 villes dans 70 pays à se doter de stratégies climatiques et à recenser et développer des investissements de développement urbain adaptés aux enjeux climatiques.
- Le Programme pour la résilience des villes (CRP) aide les villes à se renforcer pour mieux résister aux effets des catastrophes naturelles et du changement climatique. Il soutient des processus de planification urbaine tenant compte des risques, identifie les investissements qui améliorent la résilience des villes et facilite l’accès aux financements nécessaires. Cette approche intégrée contribue à créer les conditions d’une croissance économique équitable et durable dans un contexte d’urbanisation rapide et d’augmentation des risques climatiques et de catastrophes en milieu urbain. Le programme a collaboré à ce jour avec 253 villes réparties dans plus de 80 pays à travers le monde.
- La résilience urbaine est indissociable des enjeux écologiques. La Plateforme mondiale pour des villes durables (GPSC) (a) de la Banque mondiale est un réseau de collaboration et de partage de savoirs qui favorise l’accès à des solutions intégrées et à des connaissances de pointe pour les villes qui cherchent à améliorer leur résilience et leur viabilité urbaine globale. Cette plateforme, qui regroupe 28 villes dans 11 pays et a bénéficié d'un apport de 151 millions de dollars du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), a permis de mobiliser 2,4 milliards de dollars en cofinancement de projets.
Eau et assainissement
- Au Brésil, IFC a octroyé en juin 2021 un prêt de 56 millions de dollars assorti d’objectifs de développement durable (a) à l’entreprise publique d'eau Corsan. Il s’agit du premier « prêt durable » alloué par IFC dans le secteur des infrastructures en Amérique latine et du deuxième dans le secteur de l’eau à l’échelle mondiale. Cet investissement viendra soutenir les efforts entrepris par la Corsan pour réduire les fuites d'eau et améliorer l’efficacité énergétique grâce à la rénovation du réseau et au remplacement des pompes électriques et hydromètres obsolètes. IFC a également collaboré avec la SABESP (a), l’une des principales compagnies d’assainissement et de traitement des eaux au Brésil, en vue de réduire la pollution et d’améliorer l’accès et la qualité de l’eau chez les populations riveraines du Pinheiros.
- En Türkiye, IFC a octroyé un prêt équivalent à un montant de 30 millions de dollars à l’Agence des eaux de la ville d’Izmir (iZSU) (a), pour l’aider à moderniser ses infrastructures de traitement et d'adduction de l’eau. Cet investissement est le premier prêt assorti d’objectifs de développement durable pour IFC, et le premier prêt à long terme en monnaie locale consenti par un prêteur international à une entité municipale turque. Ces fonds sont destinés à huit sous-projets dans trois domaines : construction de canalisations, développement d’une usine de traitement d’eau potable, et remplacement et remise en état de la conduite principale d'alimentation. Ces travaux permettront de réduire les eaux usées collectées dans les réservoirs, de fournir une eau potable de meilleure qualité et d’améliorer la fiabilité de l’approvisionnement en eau.
- En août 2020, IFC a engagé un investissement de 60 millions de dollars dans ALBA Asia Group, une société asiatique de gestion et de recyclage des déchets spécialisée dans le traitement des déchets, la gestion des déchets biodégradables, le recyclage des plastiques et les solutions novatrices de gestion des déchets en milieu urbain. L’investissement d’IFC financera huit projets de gestion des déchets en Chine, principalement dans des régions frontalières. Il s’inscrit dans l’objectif du Groupe de la Banque mondiale visant à promouvoir des modèles d’économie circulaire et plus particulièrement à soutenir une gestion plus durable des déchets dans la région.
- À Belgrade (Serbie), IFC et ses partenaires ont apporté 260 millions de dollars en faveur de la transformation de la décharge à ciel ouvert de Vinča en un site d’enfouissement propre, doublé d’un centre de valorisation énergétique et d’une unité de recyclage des déchets de construction. Le projet contribue à relever le défi de la gestion des déchets municipaux, à réduire la pollution de l'air et de l'eau, et à alimenter les réseaux électriques de la ville pour les 30 prochaines années.
Partenariats innovants
- La Coalition des ministres des Finances pour l’action climatique (a) est une initiative mondiale qui rend compte de la position privilégiée qu’occupent ces acteurs dans la lutte contre le changement. Née de la conviction que l’action et l’engagement collectifs peuvent accélérer les progrès, cette coalition a été lancée en avril 2019 lors des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI.
- Elle compte aujourd’hui plus de 90 pays membres et bénéficie du soutien de 25 partenaires institutionnels. Les pays membres représentent environ 40 % des émissions mondiales de carbone et 66 % du PIB mondial (2018).
- Les membres de la coalition collaborent à l’élaboration de politiques économiques et financières qui favorisent une croissance sobre en carbone et à l’épreuve du climat. Leurs travaux s’articulent autour des six principes d’Helsinki (a), auxquels chaque pays adhère lorsqu'il rejoint la coalition.
- Innovate4Climate (a) est la conférence mondiale annuelle de la Banque dédiée aux financements climatiques et aux marchés du carbone. Elle rassemble des dirigeants nationaux et d'entreprises pour favoriser l'échange de connaissances et de bonnes pratiques et promouvoir les investissements dans des solutions climato-intelligentes qui ont fait leurs preuves.
- La huitième édition se tiendra à Berlin (Allemagne), du 10 au 12 septembre 2024. D’une durée de trois jours, la conférence sera consacrée au prix et aux marchés du carbone.
- Le Partenariat pour la mise en place de marchés du carbone (PMI) (a) aide les pays à concevoir, expérimenter et mettre en œuvre des instruments de tarification du carbone adaptés à leurs priorités de développement. Il appuie déjà plus de 25 pays, avec l’objectif de mettre en place des programmes de tarification du carbone dans 30 pays au moins d’ici à 2025. Ces programmes peuvent porter sur des systèmes d’échange de droits d’émission, des taxes carbone ou des mécanismes d’octroi de crédits carbone, ainsi que sur les stratégies à mettre en œuvre pour accéder à la prochaine génération de marchés internationaux du carbone.
- Le Partenariat s’attache également à renforcer les capacités dans les pays et à étayer l’architecture mondiale des marchés du carbone en fournissant des conseils en matière de stratégie, de renforcement institutionnel, de conception des politiques publiques et de développement des infrastructures.
- Il offre de solides orientations pratiques pour les politiques de tarification du carbone et le développement des marchés à travers l’organisation d'évènements et d’ateliers et la réalisation de rapports, dont notamment le State and Trends of Carbon Pricing (a), un rapport annuel de la Banque mondiale consacré aux tendances du marché du carbone, ainsi que son portail interactif Carbon Pricing Dashboard (a).
- Le programme Climate Warehouse (a) s’attache à mettre au point, tester et déployer des infrastructures numériques afin d’améliorer la transparence, la confiance et l’intégrité sur les marchés du carbone. Il collabore avec des partenaires des secteurs public et privé pour mettre en place un écosystème numérique de bout en bout et poser les bases indispensables au développement des marchés du carbone. L’objectif est de concevoir et expérimenter des éléments de l’infrastructure nécessaire à la numérisation de la production, de la comptabilisation et du transfert de crédits carbone.
- Le programme a par exemple développé une plateforme de métadonnées destinée à relier, harmoniser et agréger les données des registres d’émissions (Climate Action Data Trust [a]), des systèmes numériques pour les processus de mesure, déclaration et vérification des réductions d’émissions, des registres nationaux, des instruments de tokenization des crédits carbone et une plateforme de ressources centralisée qui améliore le partage des connaissances et le renforcement des capacités.
- Il abrite également le secrétariat du Groupe de travail sur le numérique et le climat (D4C). Initiative conjointe de la Banque mondiale, de la CCNUCC, du PNUD, de la BERD, de l’Agence spatiale européenne (ESA) et d’autres parties prenantes (telles que l’IETA et CAD Trust), cette instance promeut le développement de composants modulaires et interopérables à l’appui d’un écosystème numérique de bout en bout pour les marchés du carbone.
- Placé sous l’égide du Groupe de la Banque mondiale, le programme Connect4Climate (C4C) (a) est un fonds fiduciaire multidonateurs qui s’appuie sur l’expertise et le pouvoir de mobilisation des institutions internationales pour élaborer des stratégies innovantes de communication et de plaidoyer en faveur du climat.
- Depuis sa création en 2009, il a démontré sa capacité à sensibiliser divers publics aux enjeux du climat ; à former des coalitions intersectorielles et multilatérales pour faire progresser les objectifs climatiques internationaux ; et à encourager une action climatique ambitieuse au sein de la société civile, du secteur privé et des décideurs publics. En 2024, dans le cadre de la réunion ministérielle du G7 sur le climat, l’énergie et l’environnement, le programme C4C participera à l’organisation d’une « Planet Week » à Turin, en collaboration avec le ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique. Durant toute une semaine, cette série de manifestations culturelles encouragera le public à promouvoir l’action et la solidarité climatiques.
- En s’associant à des leaders de la communauté internationale et de l’économie créative, C4C s’efforce de faire naître un mouvement mondial en faveur du climat où la jeunesse occupe la place centrale. En tant que partenaire fondateur du programme des ambassadeurs du climat Max Thabiso Edkins, il permet chaque année à une promotion mondiale de jeunes d’élargir leurs connaissances sur le climat, de développer des solutions innovantes, de renforcer leurs qualités de leader et de lancer des campagnes locales dans leurs communautés. Le programme C4C est également un partenaire clé de la plateforme Youth4Climate, une initiative du gouvernement italien lancée en prélude à la COP26 et qui continue d’accompagner les jeunes leaders pour le climat afin d’impulser de plus grandes ambitions, de galvaniser l’action collective et de faire émerger des solutions.