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Vue d'ensemble

La réalisation des objectifs mondiaux de développement passe par des systèmes alimentaires sains, durables et inclusifs. Le développement de l’agriculture est l’un des leviers les plus puissants sur lequel agir pour mettre fin à l’extrême pauvreté, renforcer le partage de la prospérité et nourrir les 10 milliards de personnes que comptera la planète en 2050 (a).

Or, plusieurs facteurs risquent de mettre en péril la capacité de l’agriculture à tirer la croissance et à réduire la pauvreté, ainsi que la sécurité alimentaire. Des perturbations liées à la pandémie de COVID-19 aux phénomènes météorologiques extrêmes, en passant par les invasions acridiennes et les conflits, les systèmes alimentaires sont exposés à de multiples chocs. L’objectif visant à éliminer la faim dans le monde d’ici à 2030 est actuellement hors d’atteinte. Les conflits, le changement climatique et la montée des prix alimentaires contribuent à aggraver l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, à plonger des millions de personnes dans l’extrême pauvreté et à réduire à néant des gains de développement obtenus de haute lutte.

La situation alimentaire et nutritionnelle dans le monde est alarmante : plus de 2 milliards de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire modérée ou grave et un nombre encore plus grand n’a pas les moyens de se procurer une alimentation saine. La production agricole est en outre menacée par les effets croissants du changement climatique, en particulier dans les régions du monde qui souffrent déjà d’une insécurité alimentaire. Par ailleurs, les systèmes alimentaires contribuent aussi au changement climatique puisqu’ils sont à l’origine d’environ 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).

Le système alimentaire peut pourtant guérir la planète, réduire les émissions et être un moteur de croissance : en nourrissant correctement les populations aujourd’hui, il contribuera à la trajectoire de croissance de demain, avec le souci de la santé au premier plan et la promotion de la prochaine génération d’exploitants agricoles et d’entrepreneurs de l’agroalimentaire.

La transition alimentaire peut également contribuer à l’élimination d’un tiers des émissions mondiales de GES d’ici à 2050, à condition de trouver les 260 milliards de dollars par an nécessaires pour réduire l’empreinte carbone et environnementale du secteur.

De nombreux efforts sont en cours, mais il est indispensable de les accélérer et de les intensifier pour être à la hauteur des exigences de la transition énergétique. Ce qui reposera sur la collaboration entre les acteurs de l’humanitaire et du développement, l’action résolue des décideurs politiques et la mobilisation d’investissements privés pour financer une grande partie de la transition.

Dernière mise à jour: oct. 09, 2024