La Banque mondiale aide depuis 18 ans la Bolivie (a) à améliorer la production et la commercialisation agricoles au moyen d’« alliances productives » qui relient les petits producteurs ruraux aux marchés. Plus de 2 600 alliances ont été mises en place à ce jour, au profit de 107 308 familles. En 2023, au terme de la deuxième phase de ce projet, 50 989 personnes avaient reçu un soutien, et 97 % d’entre elles ont poursuivi ou amélioré leurs alliances pendant au moins deux campagnes agricoles. Ces producteurs ont enregistré une augmentation de 64 % de leurs ventes moyennes grâce à un meilleur accès au marché. La troisième phase est à présent lancée ; elle devrait toucher près de 130 000 communautés rurales et mettra l’accent sur la sécurité alimentaire, l’adoption de pratiques agricoles résilientes et une plus grande participation des femmes.
Au Brésil, un nouveau programme aide 900 000 petits exploitants à mieux faire face au changement climatique et à améliorer leurs moyens de subsistance. Il viendra également appuyer les réalisations prévues au titre de la contribution du Brésil aux objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Lancée en 2024 avec l’État de Bahia, la première phase vise à améliorer l’accès aux marchés et la productivité agricole, tout en fournissant des services d’eau fiables dans les zones rurales. Elle permettra de financer 800 projets d’agriculture familiale, de favoriser l’adoption de meilleures pratiques au sein de 129 organisations rurales et d’améliorer la sécurité alimentaire de 13 000 personnes. Les phases suivantes s’étendront à deux autres États, celui de Pernambouc, en vue de promouvoir des pratiques agricoles durables, et celui de Santa Catarina, dans le but de renforcer la résilience climatique et l’accès des agriculteurs aux marchés.
En Éthiopie, un projet mené entre 2015 et 2024 (a) a permis à 2,5 millions d’exploitants agricoles, dont 37 % de femmes, d’accroître leur productivité et la commercialisation de leurs produits. Il a aidé les agriculteurs en leur donnant accès aux marchés et en renforçant leur capacité à adopter des pratiques culturales et de gestion de l’eau efficientes qui contribuent à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation. Les agriculteurs ont vu leurs rendements s’accroître de 19 % pour la production végétale et de 52 % dans l'élevage, et leurs revenus augmenter de 96 %. Le projet a également permis d’irriguer plus de 62 000 hectares (ha) de terres, au profit de 128 000 ménages. Ses activités ont conduit à la création de près d’un million d’emplois dans les zones rurales.
Lancé en 2016 et fort des investissements antérieurs de la Banque mondiale, le projet de développement transformateur dans l’État indien du Bihar (a) a permis d’augmenter considérablement les revenus des habitants en milieu rural. Il a favorisé l’autonomisation de plus de 6 millions de femmes par le biais de 500 000 groupes d’entraide, améliorant ainsi leurs moyens de subsistance et leur accès aux services financiers. En avril 2023, les membres de ces associations avaient épargné un montant total de 47 millions de dollars et accédé à 2,4 milliards de dollars de crédits bancaires. Les transactions numériques se sont élevées à 626 millions de dollars, faisant de la plateforme communautaire une option privilégiée pour divers programmes. Outre la promotion de l’inclusion financière numérique, le projet a également lancé des pratiques innovantes comme des services de restauration collective gérés par des femmes (Didi ki Rasoi) et des petits commerces ruraux (Grameen Bazaars). Nombre de ces initiatives ont été reconnues et reproduites par l’administration centrale.
Au Maroc, des efforts sont en cours pour moderniser les marchés de gros de fruits et légumes dans cinq régions. Quelque 2 000 entreprises agroalimentaires ont bénéficié de l’amélioration des mesures de sécurité sanitaire. Deux centres d’innovation dédiés à l’agro-industrie ont vu le jour, qui appuient le développement de nouvelles idées et pratiques. Le programme apporte également une assistance technique et financière à près de 15 000 jeunes entrepreneurs agricoles. Il soutient par ailleurs des initiatives destinées à améliorer les politiques agricoles, qui portent sur la nutrition et la gestion des risques, ainsi que sur le développement de systèmes de soutien visant à protéger les agriculteurs et les travailleurs agricoles.
Au Rwanda, un projet (a) lancé en 2010 a permis à plus de 528 000 agriculteurs, dont la moitié de femmes, d’accroître leur production. Ses activités ont notamment consisté à valoriser plus de 10 600 ha de zones marécageuses et à améliorer l'irrigation collinaire de plus de 2 500 ha. Des subventions ont aidé 2 450 agriculteurs à développer de manière autonome des systèmes d’irrigation sur plus de 1 350 ha. Les efforts de conservation des sols ont en outre porté sur 51 900 ha. Le projet s’est également accompagné de la montée en puissance de l’agriculture sous serre : en 2024, 185 installations avaient permis de doubler les rendements du maïs, du riz, des haricots et des légumes. La mise en place de coopératives a amélioré la commercialisation de la production, avec à la clé la vente de quelque 10 tonnes de légumes par semaine sur des marchés haut de gamme, tandis que 15 millions de dollars d’investissements ont permis de développer des dispositifs d’assurance du bétail et des récoltes.
En Sierra Leone, le projet pour la commercialisation de la petite agriculture et le développement de l’agro-industrie a intégré les petits exploitants agricoles dans les chaînes d’approvisionnement et transformé ainsi 106 bénéficiaires de ses aides en entreprises agroalimentaires rentables (dont 17 entreprises et 42 organisations de producteurs représentant six filières agricoles). Le projet a soutenu près de 62 000 cultivateurs sous-traitants, dont 47 % de femmes, et permis ainsi d’accroître les revenus et de créer de nouveaux débouchés. Pendant la pandémie de COVID-19, un système vocal interactif a fourni des informations agricoles essentielles dans quatre langues locales. De plus, le projet a financé la remise en état de 310 kilomètres de routes, qui a entraîné la création de 8 714 emplois et réduit la durée des trajets de 58 %. La construction de quatre nouveaux ponts profitera à environ 1,68 million d’habitants, grâce à l’amélioration des liaisons de communication et à la facilitation du commerce.
Le projet de modernisation du secteur agricole au Sri Lanka (a) soutient la relance de l’économie en s’attachant à transformer la petite agriculture. Financé par l’Union européenne, il promeut des technologies agricoles et des modèles commerciaux novateurs qui améliorent les chaînes de valeur. Plus de 35 000 ménages agricoles ont bénéficié de méthodes qui réduisent l’utilisation d’eau et d’engrais, tout en augmentant la productivité et les revenus. Le projet fournit également des subventions à plus de 1 400 petites et moyennes entreprises, encourageant ainsi le développement de nouveaux produits et d’initiatives qui permettent de relier les petits exploitants, d’augmenter les exportations et de créer des emplois. Au total, plus de 160 000 personnes, dont 40 % de femmes, ont bénéficié de ce projet.
Au Yémen, un projet a amélioré les infrastructures agricoles en restaurant 608 ha de terres arables et en rénovant 16,6 kilomètres de routes rurales. Des structures de collecte de l’eau ont également été construites et 17 puits remis en état, dans le cadre de 90 projets à petite échelle qui ont amélioré la sécurité alimentaire au profit de plus d’un million de personnes. Le projet a créé près de 22 000 emplois temporaires, dont 2 914 occupés par des femmes. Il a également permis de réhabiliter 3 980 ha de terres et d’améliorer les canaux d’irrigation. Une campagne vétérinaire a permis de vacciner 11 millions de petits animaux d’élevage et d’apporter des soins à plus de 9 millions de bêtes. Par ailleurs, plus de 7 500 femmes ont reçu une formation commerciale et des allocations pour les aider à avoir une activité rémunératrice tout en améliorant la sécurité alimentaire.