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Fiches de résultats 01 décembre 2017

12 champs d'action pour le climat : Résilience urbaine

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Un programme pour la résilience des villes aidera des centaines de municipalités à accéder aux financements nécessaires pour devenir climato-intelligentes.

Défis et opportunités

Une urbanisation sans précédent transforme la planète et notre mode de vie. Pour la première fois dans l’histoire, les citadins sont plus nombreux que les ruraux. Quelque 90 % de cette expansion urbaine a lieu dans les pays en développement, et on estime à 2,5 milliards le nombre de personnes susceptibles de venir s’installer en zone urbaine d’ici à 25 ans. Une grande partie de cette expansion se produit à proximité de zones dangereuses, le long des cours d’eau et des littoraux, et se traduit par des établissements informels et non planifiés. Les risques auxquels les habitants des villes sont exposés sont exacerbés par l’absence d’infrastructures adéquates, de planification de l’occupation des sols et de codes de construction. Du fait de cette concentration de personnes et de biens, les catastrophes naturelles et les effets du changement climatique peuvent avoir des conséquences dévastatrices, en termes de vies humaines et de dégâts matériels. Les plus pauvres sont toujours les plus vulnérables.

Actuellement, les investisseurs en quête d’opportunités ne sont pas en contact avec les municipalités qui cherchent à financer leurs besoins en infrastructures. Dans certains pays en développement, le marché n’est pas encore suffisamment développé pour que les financements affluent vers des projets d’infrastructures urbaines. De nombreuses villes ont besoin d’être épaulées afin de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs atouts et mettre en œuvre des mécanismes qui atténuent les risques et font fructifier les capitaux. Même si les investissements dans l’infrastructure des marchés émergents suscitent un vif intérêt, les investisseurs peuvent être effrayés par le risque perçu, le manque de préparation des projets et l’importance des coûts de transaction.

Le Groupe de la Banque mondiale cherche à relever ces défis. Au Viet Nam, par exemple, un ensemble d’investissements couvrant six secteurs renforcent la résilience physique, financière et sociale de la ville de Can Tho face aux phénomènes climatiques extrêmes. En Argentine, la Société financière internationale (IFC) a récemment consenti un prêt de 50 millions de dollars dans le cadre des services de financement et de conseil qu’elle apporte aux municipalités de plus de 60 pays. Ce prêt servira à mettre en place un système de transport urbain à faibles émissions et climato-résilient, dans le cadre du projet pour la transformation urbaine de Buenos Aires (a), notamment grâce à de nouvelles lignes de bus efficientes et à de nouvelles infrastructures pour les cyclistes.

Transformation par l’action 

Un nouveau Programme pour la résilience des villes, soutenu par la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (DMRRC) (a), aidera les municipalités à accéder aux financements dont elles ont besoin pour mieux résister aux risques météorologiques et de catastrophes. Elle ouvrira diverses opportunités d’investissements bien préparés et finançables, et permettra aux investisseurs privés et institutionnels de pénétrer sur de nouveaux marchés. Elle facilitera les investissements stratégiques qui remédient aux vulnérabilités et aux risques auxquels les villes sont aujourd’hui confrontées.

Ce programme offrira des opportunités aux investisseurs en aidant les autorités municipales à concevoir des programmes d’investissements à grande échelle. L’objectif consistera à réduire les coûts de transaction, notamment en renforçant les capacités des autorités municipales afin qu’elles soient prêtes à accueillir des investissements, et à faciliter les négociations entre les municipalités et les investisseurs. Il s’appuiera sur les instruments du Groupe de la Banque mondiale pour l’atténuation des risques et permettra de mobiliser d’autres bailleurs de fonds. Sa mission est de conseiller les municipalités en leur expliquant où et comment trouver des financements pour investir dans l’infrastructure : prêts directs, partenariats public-privé et utilisation stratégique des biens fonciers.

Résultats attendus

À moyen et long terme, le Programme pour la résilience des villes s’attachera à faciliter la constitution d’un vivier d’opportunités d’investissement climato-intelligentes et à créer un marché mettant en relation les municipalités et les investisseurs. Il couvre dans un premier temps plus de 30 villes, l’objectif étant de dépasser les 500 d’ici à dix ans. S’il porte ses fruits, cet écosystème se généralisera car le programme aura permis de lever les entraves à l’investissement et l’obstacle de la complexité.

Chiffres clés 

  •  Ces dernières années, la Banque mondiale a mené des projets dans plus de 7 000 villes situées dans 130 pays. Sur l’exercice 2017, elle a investi 4,2 milliards de dollars dans la gestion du risque de catastrophe et engagé plus de 50 milliards de dollars par l’intermédiaire de plus de 900 projets comportant des volets climatiques.
  • Grâce à ses outils novateurs et à ses services et produits de financement efficaces, le Groupe de la Banque mondiale vient en aide aux citadins pauvres et renforce la résilience des ménages, des communautés, des villes et des régions.
  • L’Initiative de l’IFC pour les villes cherche à combler le déficit de financements pour l’infrastructure urbaine durable en attirant des capitaux privés. Elle s’appuie sur le renforcement des capacités et la structuration financière. Ces dix dernières années, l’IFC a investi plus de 12 millions de dollars dans plus de 350 projets d’amélioration du cadre urbain et fourni des services de conseil à des municipalités dans plus de 60 pays.

 

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