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Fiches de résultats 01 décembre 2017

Obligations vertes

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Un nouveau fonds pour les obligations vertes dédié aux marchés émergents permettra d’accroître fortement les financements pour des investissements climato-intelligents

Défis et opportunités

Alors que les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat exigent de mobiliser des ressources sans précédent, les marchés financiers s’imposent comme une source de financement capitale. Les obligations vertes (a) font partie des options dont disposent les entreprises du secteur privé et les établissements publics soucieux de soutenir des investissements respectueux du climat et de l’environnement. Les émissions de green bonds ont dépassé les 130 milliards de dollars cette année, contre 81,6 milliards l’année passée. Ces titres séduisent les investisseurs en raison de leur utilité, puisque ces derniers ont la certitude que leurs fonds financeront des projets qui favorisent la lutte contre le changement climatique, mais aussi en raison de leur transparence, les émetteurs étant tenus de rendre compte de l’impact des investissements.

Le Groupe de la Banque mondiale, via le service de la Trésorerie de la Banque mondiale et la Société financière internationale (IFC), ont joué un rôle pionnier dans l’essor de ce marché. En 2008, la Banque a émis sa première obligation verte, puis, en 2013, l’IFC a procédé à une opération de référence mondiale portant sur un montant record de 1 milliard de dollars. Les deux institutions ont ainsi permis de faire passer les obligations vertes d’un marché de niche à un marché de masse, dont elles sont les chefs de file : principaux émetteurs d’obligations vertes, la Banque mondiale et l’IFC sont parvenues à lever des fonds pour les financements climatiques auprès d’une grande diversité d’investisseurs institutionnels et individuels, et à attirer les primo-investisseurs vers cette classe d’actifs. Leur rôle a également été déterminant pour la régulation de ce marché et l’instauration de bonnes pratiques en matière de transparence et de notification.

La Banque mondiale tire parti de cette position et de son expérience pour diversifier encore davantage l’éventail d’émetteurs et d’investisseurs sur le marché des obligations vertes, et collabore avec les pays pour les aider à se doter du cadre nécessaire à ce type d’émission obligataire. Dans ce cadre, elle a récemment apporté son soutien à l’émission de la première sukuk verte (par la Malaisie) ainsi qu’à l’émission de la première obligation verte par un pays émergent (les Fidji).

 

Transformation par l’action

L’IFC s’est associée au leader européen de la gestion d’actifs Amundi pour innover et encourager davantage d’institutions financières locales à se lancer dans l’émission d’obligations vertes. Ensemble, ils ont créé en 2017 un fonds d’investissement dans les green bonds dédié aux marchés émergents. Cette initiative, dotée d’une enveloppe record de 2 milliards de dollars, a pour objectif d’étendre les circuits des marchés financiers locaux et d’accroître les financements pour des investissements climatiques.

Le Green Cornerstone Bond Fund (a), dont la fonction principale est d’acquérir des obligations vertes sur les marchés émergents, se concentrera d’abord sur les pays et les banques qui présentent le plus grand potentiel dans ce segment, avant de s’étendre à d’autres marchés. Par le biais d’un mécanisme d’assurance au premier risque, l’IFC s’attachera à atténuer les risques d’investissement et à favoriser la mobilisation de financements auprès du secteur privé. Cette couverture facilitera les opérations sur les marchés difficiles, et notamment dans les pays les plus pauvres et les régions touchées par un conflit.

La Banque mondiale contribue aussi à la création de nouveaux marchés pour la finance climatique. Avec son concours, la République des Fidji est devenue le premier marché émergent émetteur d’une obligation verte (a) : en quatre mois seulement, le pays est ainsi parvenu à lever l’équivalent de 50 millions de dollars en faveur de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation. Le produit de cette émission financera la transition de l’archipel vers une économie sobre en carbone et le renforcement de sa résilience au changement climatique.

Résultats attendus

L’IFC investira jusqu’à 325 millions de dollars dans le Green Cornerstone Bond Fund, qui procédera à l’acquisition d’obligations vertes émises par des banques en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Europe orientale et en Asie centrale. Ce fonds favorisera l’essor des green bonds et la gestion de la dette dans les marchés émergents.

Chiffres clés

  •  : depuis 2008, il a levé plus de 16 milliards de dollars par le biais de 200 émissions de green bonds destinées à des investissements climatiques et environnementaux.
  • Au mois de septembre 2017, la Banque mondiale avait émis 135 obligations vertes libellées dans 18 monnaies, pour un montant total équivalent à plus de 10,2 milliards de dollars, tandis que l’IFC avait émis pour 5,8 milliards de titres verts par le biais de 77 opérations dans 12 monnaies.