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Protection de la biodiversité dans la région du golfe de Gabès en Tunisie

15 avril 2014


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Wikipedia

Le financement de la Banque mondiale et du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) visait essentiellement à établir un suivi fonctionnel intégré et un système de gestion participative pour enrayer la dégradation de la biodiversité dans la région du golfe de Gabès. Le projet n’avait pas vocation à engager des actions concrètes pour lutter contre le déclin de la biodiversité : il devait plutôt donner naissance à une stratégie globale de gestion durable de la biodiversité et élaborer un plan pour remédier aux principales causes du déclin de la biodiversité, comme la surpêche, le chalutage en eaux profondes et la pollution par les effluents industriels.

Le golfe de Gabès — une zone méditerranéenne dotée d’abondantes ressources biologiques et de riches écosystèmes côtiers, marins et d’eau douce — est particulièrement exposé à des facteurs anthropogènes (surpêche, chalutage en eaux profondes et pollution par les eaux usées provenant de sources urbaines et industrielles) qui altèrent ses caractéristiques naturelles. Depuis le début des années 2000, le gouvernement tunisien, pleinement conscient des difficultés de cette zone et de son potentiel, avait souligné l’importance d’adopter une approche pragmatique et intégrée pour préserver les ressources naturelles, notamment la conservation des sols et de l’eau, tout en atténuant les menaces avérées ou potentielles à la biodiversité ; il entendait également remédier aux préoccupations sociales et environnementales, tout en contribuant à une plus grande harmonisation de la planification avec d’autres programmes et projets d’investissement.

Solution

Le projet avait une double ambition : préserver les ressources naturelles, notamment la conservation des sols et de l’eau, et accentuer l’effet positif d’autres grands programmes d’investissement dans le secteur public dédiés au traitement des eaux usées en milieu urbain, à la maîtrise de la pollution industrielle, à une meilleure gestion urbaine, au développement du tourisme et à la pêche. Le projet répondait clairement aux exigences des deux principes fondamentaux du FEM : la conservation de la biodiversité dans des zones protégées ; et l’intégration de la notion de biodiversité dans la production, par le biais d’approches intégrées pour le développement.

Résultats

Le projet avait pour objectif fondamental d’élaborer une stratégie à long terme pour une approche intégrée de la protection de la biodiversité qui réponde aux enjeux scientifiques, sociaux et économiques. Un travail important et exhaustif a été réalisé pour dresser un inventaire et une cartographie de référence de la majorité des herbiers marins de Posidonie et de la couverture végétale marine dans le golfe de Gabès. Par ailleurs, des plans de gestion ont été mis sur pied pour le golfe de Boughrara, les îles de Kneiss, la lagune d’el Bibane, les îles Kerkennah, ainsi pour l’oasis de Gabès. Enfin, un système d’information géographique et un centre d’échange d’information ont été établis. Selon les autorités tunisiennes, « le projet a soutenu l’élaboration de plans et de stratégies d’envergure pour une gestion intégrée de la biodiversité de l’écosystème du golfe de Gabès et de quelques sites pilotes choisis dotés d’un potentiel naturel remarquable ». Le gouvernement a par ailleurs souligné le caractère pérenne de cette intervention, notant que « ces plans devraient être mis en œuvre à court, moyen et long termes ».

Contribution du Groupe de la Banque mondiale

Le coût total de l’opération était estimé à 9,81 millions de dollars. Financé à hauteur de 6,31 millions par une aide du FEM, dont la gestion a été assurée par la Banque mondiale, le projet a également reçu trois millions de dollars environ du gouvernement tunisien.

Partenaires

Le projet reposait sur un partenariat entre la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et le FEM. Œuvrant pour la protection de la biodiversité, il a été déterminant pour le lancement rapide d’activités qui n’auraient pu faire l’objet d’une priorité budgétaire à court terme, et pour le soutien apporté aux plans de gestion participative décentralisés que les pouvoirs publics n’auraient pas identifiés comme prioritaires.

Perspectives

Le projet a été échafaudé de telle sorte que les principales activités soient poursuivies au-delà du cadre initial d’intervention, afin de reproduire en Tunisie et dans la région méditerranéenne les éléments suivants : a) mise en œuvre de plans de gestion dans d’autres sites pilotes ; identification d’autres herbiers marins dans le golfe pour une gestion respectueuse de la biodiversité et des techniques de suivi introduites lors du projet ; et application d’approches participatives. Les enseignements et les résultats découlant de ce projet ont contribué à l’élaboration de projets ultérieurs comme le Deuxième projet de gestion des ressources naturelles et d’autres initiatives liées au secteur de l’eau, comme le Projet de traitement des eaux usées du Nord de Tunis et le Deuxième projet d’investissement dans le secteur de l’eau.

Bénéficiaires

L’ambition du projet était de bénéficier directement aux communautés qui exploitent les ressources marines et côtières dans les divers sites choisis, en ciblant avant tout les pêcheurs, les fermiers de l’oasis de Gabès, les ONG locales opérant dans le secteur du développement et de la protection environnementale, les organisations professionnelles locales, les autorités locales et le secteur du tourisme et de l’hôtellerie (notamment dans la zone de Djerba Zarzis).




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