Défi
La Jamaïque compte 800 000 jeunes âgés de 12 à 35 ans, soit environ 34 % de la population. Au cours des prochaines années, les nouveaux emplois ne viendront pas des secteurs traditionnels (agriculture, tourisme et industries manufacturières), où le pays est commercialement désavantagé en raison de sa petite taille et de son insularité, à quoi s’ajoutent des problèmes tels que notamment le coût élevé de l’énergie, la criminalité et la violence. Les programmes de formation professionnelle déjà mis en place pour tenter de résoudre le problème du chômage ne donnent pas les résultats escomptés. La question des liens avec le marché du travail et la nécessité de faciliter l’entrée des jeunes diplômés sur ce marché sont négligés. En outre, le chômage et le sous-emploi sont endémiques dans tous les groupes socioéconomiques, y compris parmi les titulaires de diplômes de l’enseignement secondaire ou supérieur. Enfin, la fragilité macroéconomique de la Jamaïque l’empêche d’emprunter aux organismes de crédit internationaux. Pour aider la Jamaïque à résoudre l’un de ses problèmes les plus urgents, le chômage des jeunes, il fallait sortir des sentiers battus.
Solution
Digital Jam 2.0 a aidé à résoudre le problème du chômage des jeunes Jamaïcains en leur offrant de nouveaux débouchés dans l’économie virtuelle mondiale (microtravail et « e-lancing ») et l’« économie des applications », un secteur en plein essor. Le microtravail consiste à découper le travail en « microtâches » (marquage d’images, extraction de données) qui peuvent être exécutées en ligne par des personnes sans qualifications techniques particulières. L’expression e-lancing désigne tous les travaux contractuels pouvant s’effectuer en ligne et dont le produit peut être comprimé sous forme de fichier. Digital Jam 2.0 a organisé une foire à l’emploi qui a permis aux jeunes de rencontrer des représentants d’une quarantaine de grandes entreprises de télécommunications locales et internationales.