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Fiche de résultats : Les océans

02 avril 2014


L’océan est source de biens naturels précieux et de services écosystémiques qui contribuent à la croissance économique durable, ou « croissance bleue ». Entre 2007 et 2013, les investissements de la Banque mondiale ont aidé des pays en développement, côtiers et insulaires, à améliorer la santé des milieux marins et à accroître la valeur des services écosystémiques que ceux-ci fournissent à l’économie locale et mondiale. Grâce à ces investissements, ces pays renforcent leur institutions de gestion et d’exploitation des ressources océaniques, et peuvent, en particulier, passer à une pêche plus durable, créer des zones côtières et marines protégées, gérer les déchets et l’infrastructure y afférente, et déployer une gestion intégrée des écosystèmes côtiers et marins.

Défis

Pour les 54 pays insulaires et côtiers à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure, clients de la Banque mondiale, l’océan constitue près des deux tiers de leur territoire national (selon la définition des zones économiques exclusives maritimes). Pour nombre de ces pays, cet espace océanique est une source cruciale de biens et services à même de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée. Par exemple :

  • Les eaux des pays d’Afrique de l’Ouest, de la Mauritanie au Ghana, produisent 1,6 million de tonnes de poisson par an, des moyens de subsistance pour plus de 3,2 millions de personnes, 10 % du PIB en Guinée-Bissau et en Sierra Leone, et pourvoient à plus de 40 % de l’apport en protéines animales en Gambie, au Ghana, en Guinée, au Sénégal et en Sierra Leone. 
  • Le triangle de corail, situé entre l’Indonésie, la Malaisie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Philippines, les Îles Salomon et le Timor-Leste, renferme l’une des plus grandes biodiversités de la planète, équivalant à la forêt amazonienne, avec 76 % de toutes les espèces coralliennes connues et plus de 3 000 espèces de poisson ; la région compte plus de 120 millions de personnes qui dépendent directement des ressources marines pour leurs revenus, leurs moyens de subsistance ou leur alimentation (à eux seuls, les produits de la pêche liés aux récifs coralliens en Indonésie et aux Philippines sont estimés à environ 2,2 milliards de dollars par an, et le tourisme lié aux récifs, à environ 258 millions de dollars par an). 
  • La région des îles du Pacifique, qui englobe un certain nombre des petits États insulaires en développement parmi nos clients, fournit un tiers du thon sur la planète, pour une valeur supérieure à 4 milliards de dollars en première vente.

Un océan en bonne santé est fondamental pour les efforts mondiaux d’atténuation du changement climatique. L’océan est en effet le plus important des puits de carbone naturels, puisqu’il absorbe 25 % du CO2 émis dans l’atmosphère par l’utilisation humaine de combustibles fossiles. Ainsi, les « puits de carbone bleu », tels que les forêts de mangroves, les herbiers marins et d’autres habitats océaniques végétalisés, peuvent fixer jusqu’à cinq fois la quantité de carbone absorbée par les forêts tropicales.

Cependant, nombre de nos océans ne sont pas en bonne santé et contribuent nettement moins à l’effort mondial de lutte contre la pauvreté et de partage de la prospérité qu’ils ne le pourraient, essentiellement en raison d’activités humaines qui diminuent la capacité des systèmes naturels sous-jacents de procurer des niveaux optimaux de services écologiques. Les écosystèmes marins se dégradent à un rythme et à une échelle sans précédent depuis la naissance de la civilisation moderne. Ce phénomène est en grande partie imputable à des facteurs anthropiques, découlant de l’incapacité des institutions à gérer les activités humaines dans un esprit de durabilité.

Les quatre principaux facteurs anthropiques de la dégradation des écosystèmes marins sont le fruit de failles institutionnelles :

  • Surpêche : environ un tiers des zones de pêche dans les océans de la planète sont surexploitées ou épuisées en raison des améliorations technologiques conjuguées au libre accès aux stocks halieutiques. On estime que la capacité de pêche est 2,5 fois plus élevée que le niveau de captures durable. Grâce à une analyse menée par le Programme mondial sur les pêches durables (PROFISH), la Banque mondiale et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont estimé, en 2009, que la perte de bénéfices économiques potentiels due à la pêche en mer se chiffrait à pas moins de 50 milliards de dollars par an.
  • Pollution : alors que l’utilisation d’engrais azotés a quintuplé depuis 1960, jusqu’à 50 % de l’azote employé se perd dans l’environnement, en fonction de la manière dont l’épandage a été réalisé. Une grande partie de ces excédents se déverse dans des cours d’eaux pour finir dans l’océan, donnant lieu à la prolifération d’algues, qui consomment la majeure partie de l’oxygène présent dans l’eau. Les effets sur la vie marine sont délétères. On peut même voir apparaître des « zones mortes » : on estime que la planète compte désormais 405 zones océaniques mortes, couvrant 246 000 km², soit une superficie plus vaste que la Grande-Bretagne. 
  • Disparition ou conversion des habitats (dues par exemple à l’aménagement du littoral, à la déforestation des littoraux, à pêche à l’explosif et à l’exploitation minière) : ce sont les zones marines qui connaissent les évolutions environnementales les plus rapides sur la planète. D’après les estimations, entre 1985 et 2005, dans les pays pour lesquels on dispose de données sur ce point, 35 % des mangroves ont été soit perdues soit converties, et ces dernières décennies, au moins 20 % des récifs coralliens du globe ont été détruits, et 20 % supplémentaires endommagés.
  • Changement climatique et acidification des océans : au cours des prochaines décennies et des prochains siècles, la santé des océans sera de plus en plus mise à mal par l’augmentation de la température des eaux, l’acidification et l’appauvrissement en oxygène des océans selon des processus que nous ne faisons que commencer à appréhender. Le blanchiment des coraux, causé par l’élévation des températures des océans, affecte d’ores et déjà de vastes surfaces de récifs coralliens tropicaux, qui abritent 25 % de la biodiversité marine.

Solutions

Bien que les activités anthropiques induisent une moindre capacité des océans vivants à contribuer à la croissance économique mondiale, elles renferment également le potentiel de générer des changements positifs, à savoir inverser cette tendance et restaurer le capital naturel des océans. La plupart de ces activités sont réalisées dans le cadre d’institutions qui régissent la manière dont les services écosystémiques des océans sont évalués et utilisés. C’est pour cette raison que, dans ses efforts pour restaurer la santé des océans, la Banque mondiale s’attache à aider les pays en développement à renforcer et à réformer les institutions qui permettent à la fois d’améliorer les bénéfices et les services que peuvent fournir des océans en bonne santé et à faire en sorte que ces bénéfices participent à la réduction de la pauvreté et au partage de la prospérité. Globalement, ce soutien se déploie suivant cinq axes :

  • Durabilité des moyens de subsistance, équité sociale et sécurité alimentaire : souligner l’importance des écosystèmes marins dans la fourniture de biens et services essentiels dont dépendent les moyens de subsistance, l’équité sociale et la sécurité alimentaire de millions de personnes ;
  • Des océans en bonne santé et l’utilisation durable de ressources marines et côtières : faire en sorte que les investissements contribuent à la préservation, à la restauration et à l’amélioration des écosystèmes marins et côtiers, tout en reconnaissant que l’être humain est une composante essentielle de l’écosystème mondial ;
  • Des régimes de gouvernance efficaces, étayant des systèmes novateurs qui offrent des incitations aux responsables des secteurs public et privé à tous les niveaux à s’engager en faveur d’océans en bonne santé et du bien-être des populations ; 
  • Viabilité à long terme : réaliser des investissements qui soient économiquement viables, socio-écologiquement durables et favorisant des résultats positifs et qui s’autoalimentent, surtout lorsque les fonds de transitions ou d’autres mécanismes d’assistance du Partenariat mondial pour les océans prendront fin ;
  • Renforcement des capacités et innovation : s’appuyer sur le savoir local et de développer des solutions novatrices, les capacités des ressources humaines, des outils pédagogiques et des stratégies opérationnelles, ainsi que sur de nouveaux véhicules de financement et d’action publique.

Guidée par ces principes, la Banque mondiale consacre environ 1 milliard de dollars au financement de la pêche et de l’aquaculture durables, et à des initiatives visant à préserver et à améliorer les habitats naturels côtiers et océaniques. Ce portefeuille a été lancé en 2005 avec le soutien d’un Programme mondial sur les pêches durables (PROFISH) (a) afin de nourrir un savoir mondial et d’appuyer le développement d’un certain nombre de pêcheries et d’investissements dans l’aquaculture. En outre, plus récemment, la Banque mondiale s’est efforcée de décupler encore ces efforts par la mise en place d’un Partenariat mondial pour les océans (a), qui vise à réduire les obstacles rencontrés par les pays dans l’accès aux financements et au savoir-faire dont ils ont besoin pour réaliser des investissements intégrés en vue de faire concorder santé des océans et bien-être de l’homme. Les investissement ciblent notamment la durabilité des produits de la pêche et des moyens de subsistance découlant de la pêche et de l’aquaculture, la préservation ou l’amélioration d’habitats côtiers critiques et la biodiversité, et la réduction de la pollution des océans. En outre, la Banque finance à hauteur d’environ 5,4 milliards de dollars des infrastructures côtières (par exemple le traitement des déchets), l’aménagement des bassins versants et d’autres activités qui contribuent à la réduction du volume de pollution se déversant dans les eaux côtières des pays. 

En 2012-2013, la Banque a produit un certain nombre de publications venant appuyer les prêts en lien avec les océans : Fish to 2030 (a), qui s’intéresse à l’évolution de la demande (et de l’offre) mondiale de poisson pour les décennies à venir ; Growing Aquaculture in Sustainable Ecosystems (a), qui met en lumière la gestion de zones d’aquaculture adaptées aux conditions locales ; Evaluation of New Fishery Performance Indicators (a), une étude consacrée à l’évaluation des nouveaux indicateurs de performance des pêches ; Hidden Harvest, the Global Contribution of Capture Fisheries (a), qui dresse l’état des lieux de la pêche à petite et à grande échelle dans le monde, et Indispensable Ocean: Aligning Ocean Health and Human Well-Being (a), un rapport réalisé par le Blue Ribbon Panel (un panel d’experts soutenu par la Banque mondiale et réunissant sous son égide 21 responsables représentant les milieux d’affaires, la protection de l’environnement, les pouvoirs publics et les milieux universitaires) et fournissant des orientations pour l’action du Partenariat mondial pour les océans et, plus généralement, de l’ensemble des acteurs concernés. 


« Peu importe que l’on vive dans un pays continental ou dans un État insulaire, nous sommes de fait réunis par les océans. »

Lisel Alamilla

ministre de la Foresterie, de la Pêche et du Développement durable, Belize, Rio+20, 2012


Résultats

Voici un certain nombre d’exemples de résultats obtenus avec le soutien de la Banque mondiale, qu’il s’agisse de financements de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ou de l’Association internationale de développement (IDA), ou encore de fonds fiduciaires administrés par la Banque mondiale :

Guinée-Bissau : le Projet de gestion du littoral et de la biodiversité (exercice 2005) a aidé le pays à créer une agence et un réseau pour les parcs nationaux et les zones protégées, qui ont permis d’assurer la protection de 480 000 hectares de zones côtières (soit plus de 13 % du territoire national) conjointement avec la population locale. Dans quatre des cinq zones protégées, l’efficacité de la gestion du parc s’est améliorée d’au moins 15 % entre 2005 et 2010, comme le montre l’outil de surveillance des zones protégées mis au point par la Banque mondiale et le World Wildlife Fund (au nombre de ses indicateurs figurent un budget suffisant, la planification de la gestion du parc, l’organisation de consultations, etc.) Pour être sûrs que ces zones protégées bénéficient d’un financement pérenne, partenaires et parties prenantes ont désormais créé une fondation privée, Fundacão BioGuinea. Le Projet de conservation de la biodiversité, approuvé plus récemment (ex. 2011), appuie le fonctionnement et les efforts de mobilisation de fonds de cette fondation jusqu’à ce qu’elle soit dotée de tous les capitaux nécessaires et qu’elle soit auto-suffisante.

Afrique de l’Ouest : le Programme régional des pêches en Afrique de l’Ouest (PRAO) couvre aujourd’hui neuf pays de la Mauritanie au Ghana, après avoir vu le jour début 2010 avec Cabo Verde, le Libéria, le Sénégal et la Sierra Leone. Ce programme a pour objectif un accroissement durable de la contribution des ressources halieutiques marines à l’économie de la région, et ce, grâce à un renforcement de la gouvernance des pêches, à une réduction de la pêche illégale et à une augmentation de la valeur ajoutée localement aux produits de la pêche. Dans de nombreux cas, la première priorité a consisté à réduire une pêche illégale débridée, et à ce jour, l’évolution est encourageante. Le Libéria a adopté une réglementation complète sur la pêche en décembre 2010, qui constitue le premier cadre juridique pour la gestion de la pêche depuis les années 1970. Il a également inauguré le premier centre de surveillance des pêches, disposant d’une liaison radio et satellite avec la flotte de pêche, de façon à lutter contre la pêche illégale. Par suite, le Libéria a divisé par deux la pêche illégale et perçu près de 6 millions de dollars d’amendes. Tout le long de la côte, les pêcheurs indiquent que ces mesures ont permis une augmentation des prises. De même, grâce au financement accordé par ce programme ainsi qu’à des partenaires tels que les autorités de l’Île de Man, la Fondation pour la justice environnementale (EJF) et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), la Sierra Leone a ramené 14 navires au port pour pêche illégale ces dernières années, collectant ainsi plus de 1,5 million de dollars d’amendes. Comme au Libéria, les pêcheurs côtiers sierra-léonais affirment que leurs prises ont progressé sur cette période.

Inde : le Projet de gestion intégrée des zones côtières en Inde (ex. 2007-2015), qui constitue le plus grand projet « bleu » de la Banque mondiale, finance le renforcement des capacités au niveau du pays et de ses États, la planification de l’aménagement du territoire à long terme et des investissements dans des projets pilotes portant sur la gestion de la pollution, la protection des ressources et l’amélioration des moyens de subsistance. Bilan provisoire : plus de 6 000 hectares de mangroves ont été plantés, 11 nouvelles zones côtières ont été déclarées écologiquement fragiles et des plans intégrés ont été élaborés pour deux de celles-ci. Des travaux ont également été engagés en vue d’arrêter le déversement dans l’océan de plus de 100 millions de litres d’eaux usées non traitées chaque jour. La première étape des travaux (a) a consisté à protéger plus de 150 kilomètres de littoral dans l’État d’Odisha afin de sauvegarder les tortues olivâtres (Ridley du Pacifique), et à prendre des photographies aériennes d’une zone de 90 000 km² dans le but d’identifier tous les habitats côtiers et marins fragiles. Une cartographie détaillée des ressources marines et côtières, ainsi que la réalisation d’études précises sur des espèces protégées de premier plan, a permis d’élaborer des plans de gestion intégrée et de modéliser différents scénarios de développement. Ainsi, à Chilika (le lac le plus vaste d’Asie, dont dépendent quelque 250 000 pêcheurs), le projet soutient l’élaboration d’un plan de gestion qui inclut des activités de protection, la surveillance de la qualité de l’eau et la réduction de la pollution dans la communauté locale.



Contribution du Groupe de la Banque mondiale

La Banque mondiale, y compris à travers des fonds fiduciaires qu’elle administre, appuie de plus en plus activement des initiatives destinées à restaurer le capital naturel des océans. Au cours des cinq dernières années, ces investissements ont notamment visé à encourager une gouvernance durable de la pêche maritime, l’établissement de zones côtières et marines protégées, et une gestion intégrée des ressources côtières. Le portefeuille d’activités de la Banque mondiale consacrées à la « croissance bleue », qui s’établit à 6,4 milliards de dollars, porte sur la gestion des pêches, la protection des habitats, et en particulier la gestion intégrée des zones côtières, la réduction de la pollution et la gestion des ressources hydriques.

Partenaires 

La Banque s’attache, avec des dizaines de partenaires, à accroître les investissements dans la santé des océans. Ainsi, elle a participé à de nombreux événements relatifs aux océans, dans une perspective à la fois technique et politique. Cela a permis d’offrir une meilleure exposition à nos travaux et d’accroître leur portée, tout en contribuant à l’intensification de l’engagement de la communauté en faveur des océans. Outre les partenariats bilatéraux, plusieurs partenariats multilatéraux existent aujourd’hui :  

  • Le Partenariat mondial pour les océans (GPO) (a), lancé en 2012, constitue l’initiative la plus vaste et la plus ambitieuse que la Banque mondiale ait jamais déployée dans ce secteur. Cette alliance en pleine expansion réunit plus de 150 États, organisations internationales, groupements de la société civile et entités privées. Elle vise à lever les menaces qui pèsent sur la santé, la productivité et la résilience des océans du globe, en s’attelant aux problèmes essentiels que sont la surpêche, la disparition des habitats et la pollution.
  • Le Programme mondial sur les pêches durables (PROFISH) (a), créé en 2005, est un fonds fiduciaire multidonateurs administré par la Banque mondiale visant à appuyer les réformes de gouvernance qui permettront une pêche durable. PROFISH collabore avec divers partenaires, dont la FAO, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), WorldFish, des agences de développement et le secteur privé.
  • L’Alliance pour une pêche responsable (ALLFISH), créée en 2009 par l’industrie des produits de la mer sous la forme d’un partenariat public-privé, œuvre conjointement avec la Coalition internationale des associations de pêcheurs (ICFA), la FAO et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à la promotion d’une pêche et d’une aquaculture responsables.
  • Le Partenariat stratégique pour la pêche en Afrique est un partenariat (a) visant à promouvoir la durabilité de ce secteur d’activité. Conduit par l’Union africaine, il bénéficie du soutien de la FAO et du World Wildlife Fund, ainsi que de financements du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) administrés par la Banque mondiale.
  • Le partenariat pour la valorisation des récifs coralliens et des services écologiques connexes encourage les investissements dans la protection de ces écosystèmes et soutient des éco-entreprises en rapport avec les marchés verts.
  • Le Programme pour les zones hors juridiction nationale (ABJN) (a) vise à améliorer la gestion durable des pêches à l’échelle de la planète et la conservation de la biodiversité, conjointement avec des partenaires tels que le FEM, la FAO, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le Forum mondial sur les océans.
  • « 50 in 10 » est une initiative de coopération lancée par plus de 30 organisations et dont l’objectif est de faire en sorte que, d’ici 10 ans, 50 % des pêcheries et des prises mondiales bénéficient d’une gestion durable, tout en dégageant 20 milliards de dollars de bénéfices économiques supplémentaires par an.

Perspectives

Il est essentiel que les océans soient en bonne santé si l’on veut mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. L’opportunité qui découle de la résolution des problèmes pesant sur la santé des océans, et les bienfaits que les pays pourront en tirer (reconstitution des stocks halieutiques et expansion d’une aquaculture durable, restauration de la productivité d’habitats essentiels ou réduction des menaces découlant de la pollution) sont des éléments fondamentaux au regard de la mission de la Banque mondiale pour le développement. À ce jour, les initiatives déployées par la Banque, ainsi que par un grand nombre d’autres organisations qui soutiennent l’amélioration de la santé des océans, sont insuffisantes pour mettre à profit cette opportunité. Un effort coordonné au niveau mondial est nécessaire pour améliorer la santé des océans de la planète et préserver les bénéfices qu’ils procurent à l’économie mondiale et au bien-être de l’humanité. Compte tenu de sa capacité à mobiliser des partenaires et parties prenantes multiples et à lever des fonds publics pour réformer la gouvernance, la Banque mondiale se trouve dans une position privilégiée pour encourager et bâtir un partenariat mondial sans précédent visant à améliorer la santé des océans et à aider les habitants qui en dépendent si fortement. 

Promoteurs et bénéficiaires 

« Cela fait longtemps qu’il n’y a plus guère de poisson. Tout est devenu difficile, maintenant. » – Kismiyah, poissonnier, Bali, Indonésie

« En détruisant l’océan, c’est comme si nous nous détruisions nous-mêmes, parce que tout notre bien-être et notre prospérité sont contenus dans l’océan. » – Alia Ambrau, responsable local, Papouasie, Indonésie

« L’océan et la sécurité alimentaire sont bien sûr très étroitement liés […] aux pêches côtières, en particulier. Lorsqu’une bonne gestion sera en place, les ressources se reconstitueront. » – Fatima Ferdouse, responsable de la division de la promotion commerciale, Infofish

« La difficulté à laquelle nous sommes confrontés est de protéger les océans, de sorte que nous puissions tirer le meilleur parti de ce qu’ils ont à offrir au monde. Et nous avons besoin que davantage de partenaires soient mobilisés pour le développement durable. » – Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, lancement du Partenariat mondial pour les océans à Rio+20, 2012

« Le Partenariat mondial pour les océans est une plateforme unique en son genre, et c’est quelque chose qui n’aurait probablement pas pu être mis en place il y a 20 ans. Mais aujourd’hui, les gens comprennent la gravité du problème, et différents groupes d’intérêt commencent à travailler ensemble à sa résolution. » –Henry Demone, directeur général de High Liner Foods Inc.

« Le Libéria s’engage à faire tout ce qui est en son pouvoir pour développer et mettre en œuvre le Partenariat mondial pour les océans. » – Florence Chenoweth, ministre de l’Agriculture, Libéria

« Nous avons besoin d’une assistance technique, et surtout d’un accès performant à des sources de financement. » – Tuiloma Neroni Slade, secrétaire général, Secrétariat du Forum des îles du Pacifique

« Ce qui m’a le plus impressionné, c’est probablement de voir que tous les membres de ce groupe étaient prêts à mettre leurs différences de côté pour trouver ensemble des solutions aux problèmes qui touchent nos océans. Cela donne une idée de ce qu’il serait possible de réaliser à l’échelle du GPO. » – John Tanzer, directeur du programme pour les milieux marins, WWF

« Peu importe que l’on vive dans un pays continental ou dans un État insulaire, nous sommes de fait réunis par les océans. » – Lisel Alamilla, ministre de la Foresterie, de la Pêche et du Développement durable, Belize

« Je suis certain que ce partenariat, conjugué aux initiatives existantes, encouragera une approche intégrée et dépassera les frontières et juridictions nationales. » – Anote Tong, président de la République des Kiribati

MULTIMÉDIA

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480 000 hectares
de nouveaux parcs et de nouvelles zones protégées ont été créés, de même qu’un réseau pour les parcs nationaux en Guinée-Bissau




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