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Technologies de l’information et de la communication

02 avril 2014


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Avec des projets comme eRwanda, la Banque mondiale met l’accent sur le recours à la technologie comme facteur de croissance et de développement. Voir la vidéo en anglais.


La Banque mondiale aide les pays en développement à exploiter le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour étendre l’accès à la connectivité à bas coût, notamment au haut débit, transformer la fourniture des services de base, stimuler l’innovation et les gains de productivité, et améliorer la compétitivité. Depuis 2007, l’institution a renforcé son soutien aux partenariats public-privé pour l’accès haut débit à Internet, ce qui a contribué à faire baisser les prix de détail et à accroître l’utilisation des services, jusqu’à multiplier celle-ci par dix dans certains cas. Son appui en faveur des réformes du secteur des TIC a contribué à attirer des investissements privés estimés à 30 milliards de dollars dans le développement des infrastructures des réseaux mobiles au sein des pays bénéficiant de l’aide de l’Association internationale de développement (IDA).

Défi

Le progrès technologique constitue un puissant moteur de croissance économique. Les infrastructures TIC, en particulier, attirent beaucoup d’investissements dans les pays en développement, où ils génèrent des recettes fiscales significatives et de nombreux débouchés sur le marché de l’emploi.

Dans ces pays, le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile est passé de 214 millions en 2000 à 4,3 milliards en 2011, et le nombre d’internautes a été quasiment multiplié par 20. Le taux de pénétration d’Internet est à un tournant historique, y compris dans la région du monde la moins connectée, l’Afrique. Par ailleurs, plus de 91 % de la population des pays en développement disposent d’un accès à la téléphonie fixe ou mobile. En conséquence, les réseaux TIC constituent désormais une plate-forme permettant la fourniture de services publics à grande échelle et une participation accrue des citoyens. Les TIC peuvent être exploitées pour accroître la responsabilisation, ainsi que pour transformer et étendre la portée des services publics de façon innovante, rapide et économique pour les rendre accessibles aux populations mal desservies.

Les principaux défis mais aussi opportunités que présentent les TIC pour les pays en développement sont les suivants : i) rendre ces technologies plus abordables pour atteindre les populations vivant actuellement hors des zones de couverture des réseaux ; ii) offrir un accès plus large à des services plus sophistiqués et plus abordables comme l’accès haut débit à Internet ; iii) tirer parti de ces nouvelles infrastructures pour améliorer la fourniture des services publics et pour en faire un moteur de croissance économique ; et iv) développer les compétences des citoyens et les aligner sur les besoins des industries des services en relation avec les technologies de l’information et l’économie du savoir.

Solution

En 2012, la Banque mondiale a élaboré une nouvelle stratégie pour le secteur des TIC reposant sur trois axes stratégiques : connecter, innover et transformer.

La composante Connecter vise à étendre les infrastructures réseau ainsi qu’à encourager la stabilité et la prévisibilité dans les systèmes réglementaires. Au cours de la dernière décennie, la Banque mondiale a collaboré avec plus d’une centaine de pays pour soutenir la privatisation et la libéralisation du secteur, ainsi que pour renforcer les capacités des gouvernements et des organes de réglementation. Plus récemment, la Banque mondiale a accru ses financements destinés à des partenariats public-privé novateurs censés jouer un rôle de catalyseur pour inciter le secteur privé à investir davantage dans les infrastructures haut débit. Il s’agit notamment de programmes régionaux de développement des infrastructures de communication visant à accélérer le déploiement des réseaux dorsaux terrestres et des systèmes de câbles sous-marins en Afrique, dans les îles du Pacifique et dans les Caraïbes.

La composante Innover a pour objectif de favoriser le développement et la compétitivité des industries de services basés sur les technologies de l’information, et d’encourager l’innovation autour des TIC dans toute l’économie, notamment au niveau de l’entrepreneuriat technologique, en mettant l’accent sur la création d’emplois, en particulier en faveur des femmes et des jeunes. Ce soutien concerne un ensemble limité, mais en pleine croissance, de projets de développement dans le secteur informatique au Ghana, au Mexique, au Kenya, en Arménie, au Nigéria et au Bhoutan.

Enfin, la composante Transformer repose sur une connaissance approfondie du secteur ainsi que sur des relations étroites avec les institutions gouvernementales pour intégrer les innovations à la fourniture des services publics et au processus de responsabilisation. Cette démarche rend le développement plus ouvert et plus transparent, et améliore la qualité des services publics fournis aux citoyens et aux entreprises dans des secteurs tels que l’éducation, la santé et les services financiers. Ce soutien porte sur toute une série de projets d’administration électronique (e-gouvernement) et de transformation électronique de la gouvernance au Viet Nam, au Ghana, au Rwanda, au Sri Lanka, en Moldavie et dans les Caraïbes orientales.

En Afrique, les autorités locales des villes côtières recourent aux TIC (SMS et SIG) pour atténuer et prévenir les graves effets des catastrophes dues au changement climatique.



Résultats

Voici un aperçu des résultats obtenus grâce à l’aide de la Banque mondiale — Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et Association internationale de développement (IDA) — ou aux fonds fiduciaires dont elle assure l’administration.

Afrique : l’IDA, par le biais de son Programme régional d’infrastructures de communication (exercices 2007-2013), et la Société financière internationale (IFC) ont développé conjointement le Système de câble sous-marin d’Afrique de l’Est (EASSy). Cette initiative, qui constitue un exemple des synergies possibles au sein du Groupe de la Banque mondiale en matière de développement des infrastructures régionales, a donné lieu à un premier projet d’un montant de 424 millions de dollars destiné à soutenir l’intégration régionale des réseaux de télécommunications terrestres par le financement de partenariats public-privé et l’achat de capacité haut débit, tout en instaurant un environnement plus favorable. Le second projet a consisté à investir 240 millions de dollars dans un câble sous-marin reliant les côtes d’Afrique orientale (de l’Afrique du Sud au Soudan) à l’Asie et à l’Europe. Ces projets ont contribué à une réduction de 90 % des prix de gros en Afrique orientale, et les prix de détail ont déjà chuté d’environ un tiers au Rwanda et au Kenya, où cette baisse des tarifs s’est traduite par une explosion du nombre d’internautes, qui est passé de 2 millions en 2007 à 14 millions en 2012.

Ghana : le projet e-Ghana (ex. 2007-2012, IDA) bénéficie d’une conception novatrice reposant sur un partenariat public-privé destiné à transformer la collecte des recettes fiscales par le biais d'une coentreprise entre les régies financières de l’État et un partenaire du secteur privé. Le projet a aidé l’État ghanéen à inciter le secteur privé à investir 40 millions de dollars dans le développement et le déploiement d’une application informatique visant à automatiser le fonctionnement des services des impôts et de la direction générale des registres. Lorsqu’elle sera terminée, cette application devrait permettre à l’État d'accroître les niveaux de conformité et de transparence ainsi que d'élargir l’assiette fiscale, tout en réduisant l’incidence de la fraude, en renforçant les compétences des fonctionnaires et en élaborant un modèle qui pourra être utilisé pour améliorer le fonctionnement des autres organes de l’État.

Mexique : dans le cadre du Projet de développement de l’industrie informatique mexicaine (a) (ex. 2009-2013, 80 millions de dollars, BIRD), la Banque mondiale a aidé le gouvernement mexicain à créer MexicoFIRST, un organisme chargé de combler l’écart entre l’offre et la demande de travailleurs qualifiés dans un secteur des technologies de l'information en constante mutation. Par le biais de partenariats avec des entreprises internationales et de liens solides avec les groupes d’entreprises informatiques locales, les établissements d’enseignement et les associations professionnelles du secteur, MexicoFIRST propose des programmes de certification professionnelle visant à améliorer la qualité du réservoir de main d’œuvre mexicain. Les étudiants paient entre 10 à 40 % du prix de ces certifications, ce qui rend celles-ci financièrement abordables. En 2010, plus de 6 000 personnes avaient suivi une formation et reçu une certification sanctionnant des compétences leur permettant de prétendre à un emploi mieux rémunéré. Selon les estimations, 30 000 personnes devraient recevoir une certification d’ici à la fin du projet. Ces certifications donnent aux travailleurs mexicains la possibilité de prétendre à des emplois situés plus haut dans la chaîne de valeur.

Rwanda : le projet eRwanda (ex. 2007-2011) a servi à financer 18 télécentres destinés aux populations rurales ainsi qu’à équiper 12 bureaux régionaux en ordinateurs et en logiciels bureautiques, ce qui a permis de connecter les administrations locales au gouvernement central de Kigali. Le projet a également permis de financer quatre bus qui ont parcouru les différents districts du Rwanda pour transmettre des compétences TIC à diverses catégories de la population : jeunes, fonctionnaires, agriculteurs, responsables politiques, entrepreneurs du secteur privé… Au cours de ce projet, 2 822 citoyens, dont 760 agents des bureaux de district, ont reçu une formation sur des sujets liés aux TIC. De plus, le projet eRwanda a mis un accent tout particulier sur la promotion des femmes. Parmi les personnes formées figurent 685 conseillères des régions rurales, qui ont appris comment accéder aux informations et utiliser les applications informatiques susceptibles de les aider à faire leur travail au sein de leurs fermes ou de leurs coopératives agricoles.

Iraq : un fonds fiduciaire international de 65 millions de dollars a financé la création d’un réseau interbancaire consistant à connecter le siège de toutes les banques situées dans la région de Bagdad (52 banques) à la Banque centrale irakienne. À la fin du projet, l’ensemble des 52 banques étaient connectées, ce qui a permis d’améliorer un certain nombre de services au niveau de la banque centrale : le système de règlement brut en temps réel, la chambre de compensation automatisée, le système d’enregistrement des titres publics et le système de traitement des chèques. Le nombre de transactions annuelles en dinars irakiens et en dollars américains a augmenté, passant de respectivement 5 844 et 1 276 en 2008 à 30 740 et 6 898 en 2012. Le réseau hertzien de l’opérateur des postes et télécommunications irakien (ITPC), a été réhabilité avec succès. Le projet a conduit à la remise en état de trois liaisons partant de Bagdad qui avaient été détruites pendant la guerre : Bagdad-Ramadi-Trabil (500 km), Bagdad-Kirkouk-Mossoul (390 km) et Bagdad-Amara-Bassora (450 km). Ces trois liaisons, qui représentent 1 340 km sur les 2 050 km que compte le réseau dorsal de télécommunications du pays, sont à présent entièrement opérationnelles et rendent possibles les communications hertziennes entre la capitale et les autres provinces irakiennes. Cela a permis à plus de 12 millions d'Irakiens répartis dans cinq régions d’Irak extérieures à la capitale de bénéficier d’un accès à des communications fiables.

Moldova : le Projet de transformation électronique de la gouvernance (a) (20 millions de dollars, ex. 2011-2017) a bénéficié d’un financement additionnel provenant d’un fonds fiduciaire multidonateurs pour l’administration électronique en Moldova (avec une contribution de 1,8 millions de dollars des Pays-Bas) Il soutient les efforts entrepris par le gouvernement pour transformer la fourniture de certains services publics en ayant recours aux TIC. Le projet a financé la mise en place d’un « Centre pour l’administration électronique », dont la mission consiste à piloter le programme de transformation électronique de l’ensemble de l’État, ainsi que l’achat d’une infrastructure de cloud pour le secteur public — ce qui constitue la première opération de ce type dans un pays client de la Banque mondiale — et le lancement de plusieurs services publics en ligne qui commencent déjà à avoir un impact perceptible sur les interactions entre les citoyens et l’État. Il s’agit notamment du lancement, en septembre 2012, d’un portail général dédié à l’ensemble des services publics et, en mai 2012, d’un casier judiciaire électronique indiquant si un individu ou une entité juridique a fait l’objet d’une condamnation pénale. L’effet a été immédiat : au cours du premier mois qui a suivi le lancement du portail, 3 000 visites ont été enregistrées, et au cours des deux premiers mois qui ont suivi le lancement du casier judiciaire électronique, ce nombre s’est envolé de plus de 1 300 % pour atteindre un total de 40 000 visites. Le fait de faciliter l’accès aux casiers judiciaires devrait aboutir à une plus grande transparence et à une réduction de la corruption et des lourdeurs administratives dans les interactions entre les citoyens, l’État et les entreprises. Moldova a été saluée par plusieurs organisations internationales, notamment Transparency International, pour les efforts accomplis dans ce domaine avec le soutien de la Banque mondiale.

Voici deux exemples représentatifs de l’action menée dans des pays bénéficiaires de l’IDA :

Nicaragua : un projet d’un montant de 16 millions de dollars (a) a eu pour objectif de soutenir le renforcement des capacités de l’organisme de contrôle, la privatisation de l’opérateur téléphonique historique en 2001 et l’ouverture du secteur à la concurrence en 2005. Cela a permis de multiplier par dix le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile dès 2010. Le taux de pénétration du téléphone (fixe + mobile) a fortement progressé, passant de 6 % en 2001 à 25 % en 2005, pour atteindre plus de 60 % en 2008. Grâce à un second projet d'un montant de 10 millions de dollars, auquel l’IDA a contribué à hauteur de 7 millions, plus de 350 000 personnes issues de 350 communautés rurales du Nicaragua ont pu accéder aux services téléphoniques, et plus de 860 000 personnes vivant dans 104 municipalités rurales ont pu bénéficier d’une connexion Internet pour la première fois. Le projet a également conduit à la mise en place d’une centaine de points d’accès publics à Internet destinés aux populations n’ayant pas les moyens d’équiper directement leur foyer. Les utilisateurs peuvent accéder à Internet moyennant un forfait horaire modeste, et ils bénéficient d’une formation gratuite sur l’utilisation du service ainsi que sur les tâches informatiques de base.

Afghanistan : une réforme sectorielle financée par un prêt de 22 millions de dollars de l’IDA a permis d’accroître la compétitivité du marché des télécommunications. Les plus de 2 milliards de dollars d’investissement privé que le projet a attirés se sont traduits par une amélioration de l'accès aux services TIC et une réduction de leurs prix. Cela a contribué à l’explosion du nombre d’abonnés au téléphone, qui sont passés de 57 000 à 18 millions entre 2002 et 2012, ainsi qu’à la forte baisse des prix, qui sont tombés de 2 dollars à moins de 10 cents la minute. À l'heure actuelle, on estime que le secteur des télécommunications afghan génère 75 millions de dollars de recettes fiscales annuelles.



Contribution du Groupe de la Banque mondiale

La Banque mondiale a apporté son soutien à plus d’une centaine de pays dans le domaine des TIC, sous la forme d’investissements ou d’assistance technique. Depuis 2003, l’institution a engagé plus de 1,3 milliard de dollars (dont 776 millions fournis par l'IDA) dans des projets autonomes liés au secteur des TIC. De plus, la Banque mondiale apporte son appui en matière de technologies de l’information à des projets liés à d’autres secteurs, tels que l’éducation, la santé et la gestion du secteur public. Dans une étude de 2006, ce soutien a été estimé à 7,3 milliards de dollars, répartis sur 1 700 projets en cours de mise en œuvre ou de préparation. Par ailleurs, la Banque a consacré environ 45 millions de dollars à des travaux d’analyse et à des activités d’assistance technique dans le secteur des TIC depuis 2000.

Partenaires

La Banque mondiale collabore activement avec nombre de partenaires dans le secteur des TIC :

  • Dans le domaine de l’élaboration des politiques publiques, la Banque mondiale a travaillé avec l’Union internationale des télécommunications (notamment pour coproduire le Manuel sur la réglementation des télécommunications), ainsi qu’avec des organismes bilatéraux dans une démarche de sensibilisation aux politiques de libre accès.
  • En matière de financement des infrastructures TIC, le projet de câble sous-marin EASSy, qui relie, sur 10 000 kilomètres, l'Afrique du Sud au Soudan via des points d'atterrissement situés au Mozambique, à Madagascar, aux Comores, en Tanzanie, au Kenya, en Somalie et à Djibouti, a été financé en partenariat avec d’autres donateurs. Le financement a été géré par l’IDA, en collaboration avec l’IFC, la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement allemande (KfW). La Banque mondiale et la BAD collaborent également avec l’Union africaine sur le projet de réseau dorsal en Afrique centrale.
  • En matière d’aide à la préparation des projets, le gouvernement coréen a mobilisé un fonds fiduciaire (a) de 15 millions de dollars axé sur le développement de projets d’investissement et de prêts, ainsi que sur des travaux d’analyse innovants liés à la dimension transformatrice des TIC.
  • Dans le domaine du renforcement des compétences des pays en développement dans les TIC et l’administration électronique, la Banque mondiale travaille en partenariat avec le ministère de l'Intérieur néo-zélandais.
  • La Banque mondiale travaille avec Singapour sur l’élaboration d’un programme stratégique d’accélération technologique au bénéfice des pays en développement.
  • Dans le domaine de l’amélioration de l’accès aux télécommunications et aux TIC dans la région Pacifique, la Banque mondiale a collaboré avec l’Agence australienne pour le développement international (AusAID) via le Fonds fiduciaire pour le Pacifique et le Mécanisme d’appui aux infrastructures dans la région Pacifique (a) pour financer des analyses techniques et des opérations au Vanuatu, dans les Îles Salomon, dans les Kiribati et dans le Pacifique Nord ainsi que le Programme de connectivité de la région Pacifique.
  • En ce qui concerne l’amélioration de l’accès à l’éducation dans les Caraïbes, la Commission européenne finance un fonds de 10 millions d'euros pour soutenir le Réseau caribéen des connaissances et de la formation (a), lequel a mis en place un réseau haut débit privé reliant les établissements d’enseignement de la région.

Perspectives

Dans le cadre du processus de formulation de sa nouvelle stratégie pour les TIC, le Groupe de la Banque mondiale a réévalué et recentré son rôle et ses priorités quant à ses initiatives dans le secteur des TIC, ainsi que sur d'autres secteurs, avec pour objectif d’aider les pays en développement à tirer parti des TIC pour lutter contre la pauvreté et stimuler la croissance économique.

Dans le futur, l’action du Groupe de la Banque mondiale continuera de s’articuler autour de ses trois axes stratégiques : transformer, innover et connecter. Il s’agira d’encourager le recours aux TIC en tant que facteurs de transformation des services afin d'accroître leur impact sur le plan du développement, notamment pour renforcer la responsabilisation et la gouvernance, améliorer les services publics, et rendre possible une fourniture plus inclusive des services par le secteur privé (axe « transformer »). La stratégie s’attachera par ailleurs à mettre en avant les TIC pour renforcer la compétitivité et accélérer l’innovation dans tous les secteurs de l’économie, et orienter le développement des compétences en ciblant les emplois liés aux TIC (dont les études montrent qu'une grande partie va aux femmes) pour accroître la productivité (axe « innover »). Enfin, il renforcera son appui aux réformes des politiques publiques, aux initiatives du secteur privé et aux partenariats public-privé pour favoriser les investissements dans les infrastructures haut débit et élargir l’accès aux services haut débit, notamment pour les femmes (axe « connecter »).

La nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale dans le secteur des TIC met en avant la nécessité de tirer parti de partenariats avec des sources d'expertise externes ainsi que d’adopter une gestion partagée des initiatives au sein de l’institution. Les aspects clés de cette nouvelle approche sont les suivants : 1) exploiter les diagnostics établis au niveau de chaque pays pour hiérarchiser les interventions de l’institution dans chacun d'eux ; 2) renforcer la collaboration au sein de l’institution et avec ses partenaires ; 3) devenir une passerelle d’expertise pour les pays clients ; et 4) jouer un rôle de chef de file intersectoriel et interrégional des initiatives en matière de TIC, améliorer les procédures de passation de marchés dans ce domaine, et axer son action sur le développement des compétences liées aux TIC.

Bénéficiaires

Le projet de développement des télécommunications et des TIC mené par l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECS) comportait un fonds de service universel qui a fourni des équipements et des logiciels pour moderniser le Centre des technologies de l’information d’une association caritative d’aide aux malvoyants de Sainte-Lucie (Saint Lucia Blind Welfare Association). Le centre a été équipé de dix ordinateurs, d'un scanner et du logiciel JAWS, qui offre diverses fonctionnalités facilitant l’apprentissage des personnes malvoyantes, comme la retranscription par synthèse vocale du texte affiché à l'écran. JAWS accroît la capacité des élèves malvoyants à accéder à l’enseignement secondaire et supérieur en les rendant capables de suivre le rythme normal des cours. Il leur permet également d’accéder à Internet et aux médias sociaux. Ainsi, 90 élèves malvoyants de Sainte-Lucie ont désormais accès au Centre des technologies de l’information de l’île, en bénéficiant d’une application d’apprentissage destinée aux élèves malvoyants, alors qu’ils n’avaient auparavant pas accès à cette technologie adaptée.

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14 millions
d’internautes au Kenya en 2012, contre 2 millions en 2007




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