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Fiche de résultats : Accès à l’eau potable et à l'assainissement

11 avril 2014


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Allison Kwesell/Banque mondiale

Dans les pays clients de la Banque mondiale, l’accès à des sources d’eau améliorées s’établissait à 87,5 % en 2012, contre 70,9 % en 1990. Dans le même temps, l’accès à des installations d’assainissement améliorées est passé de 37 % à 57,5 %. Pour continuer à fournir des services d’eau et d’assainissement efficaces et durables, les projets financés par la Banque mondiale mettront l’accent sur la viabilité financière et environnementale, ainsi que sur les aspects liés à la pauvreté et aux disparités hommes/femmes, tout en considérant la question des risques climatiques.

Défis

De nombreuses avancées ont été réalisées sur le plan de l’accès aux services d’eau et d’assainissement dans les pays clients de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l’Association internationale de développement (IDA). Néanmoins, 768 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à des sources d’eau améliorées, et 2,5 milliards ne bénéficient pas d’un assainissement sûr. Seuls 64 % de la population mondiale disposent aujourd’hui d’un accès à un système d’assainissement amélioré, un chiffre qui ne devrait augmenter que modérément, pour atteindre 67 % en 2015, bien loin des 75 % fixés par les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Cependant, même les populations ayant accès à des installations d’alimentation en eau potable et d’assainissement doivent souvent composer avec des prestations de services médiocres. Il est donc crucial d’améliorer la performance des sociétés de services publics d'alimentation en eau et d'assainissement dans le but d’assurer la continuité des prestations et de diminuer le niveau des fuites qui affectent à la fois la qualité et la quantité d’eau disponible pour les usagers, les recettes perçues par les compagnies et leur viabilité financière. Par ailleurs, afin que les services d’eau et d’assainissement restent abordables aux plus pauvres, il est indispensable de prendre en compte les considérations sociales et économiques au niveau de la conception, la planification et la mise en place des politiques et équipements. En outre, si l’on veut garantir la viabilité et l’universalité de l’accès aux services d’eau et d’assainissement, il est essentiel d’inclure, aux côtés des autorités et des prestataires de services, les usagers et les donateurs dans les concertations sur les politiques tarifaires et la planification financière.

 

Enfin, ces enjeux seront à l’avenir exacerbés par la concurrence grandissante autour des ressources en eau, due à la croissance des zones urbaines et des populations, aux changements d’affectation des terres, et à l’aggravation de la variabilité et du changement climatiques. Toutes ces questions sont au cœur de l’équation eau-énergie-alimentation.

Solutions

La démarche adoptée par la Banque mondiale s’articule autour des axes suivants :

L’obtention de résultats sur le plan du développement. La grande diversité des solutions financières proposées par la Banque mondiale permet de s’adapter aux besoins et capacités spécifiques de chaque pays. Dans les États fragiles ou touchés par un conflit, la Banque mondiale et ses partenaires veillent à ce que les services de base à la population soient préservés ou restaurés. Dans la nouvelle République du Soudan du Sud, par exemple, plus de 400 000 habitants ont bénéficié directement de la construction ou remise en état de 586 points d’eau (exercices 2010-2012) grâce au Fonds fiduciaire multidonateurs pour le Sud-Soudan géré par la Banque mondiale. Le projet prévoyait également de soutenir l’instauration d’un comité des eaux et le renforcement des capacités institutionnelles des systèmes de gestion de l’eau. Dans d’autres circonstances, et dans le but ultime d’assurer au plus grand nombre l’accès à des services d’eau et d’assainissement durables, l’aide de la Banque mondiale se concentre sur des initiatives à long terme visant à renforcer les capacités institutionnelles, y compris au niveau décentralisé, et à promouvoir des services publics durables, dans le souci d’une meilleure qualité de service.

Des solutions innovantes pour répondre à des situations complexes. Conjuguant savoirs et expérience opérationnelle à l’international, la Banque mondiale transpose les enseignements et les bonnes pratiques émergentes d’un pays ou d’une région à l’autre dans le monde. Avec l’appui du Programme de partenariat pour l’eau (WPP), elle a par exemple soutenu par des financements et un soutien technique l’approche novatrice de gestion intégrée de l’eau en milieu urbain (a) et permis, au cours des trois dernières années, son application pilote dans sept villes d’Amérique latine. Cette approche, qui vient également d’être mise en œuvre en Azerbaïdjan, figurait au cœur du rapport phare de la Banque mondiale pour le secteur de l’eau en 2012.

Services de conseil et d’analyse. La production et la transmission des connaissances tout comme les activités de soutien transversal permettent une meilleure compréhension de questions interdépendantes telles que la décentralisation, la participation des communautés ou du secteur privé ; cette démarche suscite également un regain d’intérêt pour les pays où la question de l’eau peut entraver la croissance. Parmi les principales priorités figurent la promotion de solutions inclusives en faveur des plus démunis, l’intensification des interventions favorisant l’égalité des sexes, la viabilité des financements, tant à l’échelle des projets qu’au niveau sectoriel, et les effets du changement climatique, dans l’optique d’inscrire le portefeuille de projets portant sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement dans le droit fil des nouveaux objectifs de la Banque mondiale : mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et promouvoir une prospérité partagée en faveur des 40 % de personnes les plus démunies, dans le respect d’un développement durable. C’est dans cet esprit que le Programme pour l’eau et l’assainissement, un partenariat multidonateurs géré par la Banque mondiale, a réuni des données probantes, issues de projets récents, qui indiquent l’inexploitation d’un potentiel commercial considérable. Cette source d’opportunités pour le secteur privé permettrait de combler les lacunes en matière d’investissement, d’élargir l’accès aux services aux populations pauvres et d’accélérer la réalisation des objectifs poursuivis dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.

Optimisation des investissements. La Banque mondiale contribue à l’amélioration des systèmes de suivi et d’évaluation des États afin d’accroître la transparence et la responsabilité des pouvoirs publics, et de leur permettre de rendre compte des résultats et progrès enregistrés. Concernant les prestataires de services, par exemple, l’initiative du Réseau international d’analyse comparative (a) assure la gestion d’une base de données où figurent des indicateurs de performance standardisés pour 2 000 compagnies d’eau et d’assainissement (ce qui couvre plus d’un quart de la population urbaine mondiale dans 85 pays), tout en offrant une assistance technique sur mesure aux compagnies publiques. Au niveau des États, des examens des dépenses publiques sont entrepris pour aider les pays clients de la Banque mondiale à évaluer l’efficacité de leurs dépenses dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, et hiérarchiser les options stratégiques entre les secteurs et au sein de chacun d’entre eux. La Banque mondiale a procédé à 15 examens de ce type en Afrique subsaharienne, qui ont mis en lumière l’insuffisance des capacités dans le secteur de l’eau et le caractère inachevé des réformes engagées, ouvrant ainsi la voie à des améliorations possibles lors d’activités futures.


« Lors de pénuries extrêmes, je dois me rendre à pied dans un quartier voisin, à deux kilomètres d’ici, et acheter un jerrycan de 20 litres pour 50 shillings (60 cents). »

Isaac Ndirangu

Un adolescent du village de Kayole Soweto, situé à la périphérie de Nairobi


Résultats

De 2002 à 2012, grâce aux projets soutenus par la Banque mondiale, 123 millions de personnes bénéficient d’un meilleur accès à l’eau et 5,8 millions de personnes d’un meilleur accès à l’assainissement. Voici quelques exemples de résultats obtenus avec le soutien de l’IDA et de la BIRD :

  • En Indonésie, en vue d’apporter son soutien aux efforts entrepris par le gouvernement pour réaliser les OMD, le Groupe de la Banque mondiale a adopté une approche programmatique visant à généraliser et déployer au niveau national une démarche de développement communautaire. Lancé en 2007 avec l’appui du Programme pour l’eau et l’assainissement, un premier projet pilote mené dans la province de Java oriental a permis à un million de personnes d’accéder à des installations d’assainissement améliorées et d’éradiquer les pratiques de défécation dans la nature auprès de 1 700 communautés rurales. Cette réussite a poussé le gouvernement à généraliser cette stratégie à l’ensemble du pays, sous l’égide du Projet d’alimentation en eau et d’assainissement pour les communautés à faible revenu (PAMSIMAS III, ex. 2005-2016) du Groupe de la Banque mondiale. Le projet a déjà touché près de 7 000 villages, offrant directement un approvisionnement amélioré en eau à plus de cinq millions de personnes et de meilleurs équipements sanitaires à plus de 5,5 millions de personnes.
  • Au Viet Nam, le Projet d’assainissement environnemental d’Hô-Chi-Minh-Ville (ex. 2002-2012) a apporté de meilleures conditions d’assainissement à 1,2 million de personnes et réduit le risque d’inondation pour 400 000 autres. Dans cet environnement techniquement complexe et difficile, les enseignements tirés de ce projet servent également à d’autres bassins versants dans le pays et montrent la réussite d’une telle initiative de renforcement des capacités dans la gestion de l’eau en milieu urbain.
  • En Azerbaïdjan, un Projet d’investissement rural (ex. 2004-2012) a élargi l’accès à l’eau potable aux 150 000 habitants les moins bien desservis grâce à des réseaux d’approvisionnement gérés par 71 communautés. Trente d’entre elles ont rénové des systèmes d’irrigation, au profit de quelque 70 000 personnes. La productivité moyenne pondérée a ainsi augmenté de 46 % pour les pommes de terre, 40 % pour le maïs, 38 % pour le coton et 31 % pour le blé.
  • Au Népal, le deuxième Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural (ex. 2004-2012) a élargi l’accès à l’eau potable à plus d’un million de personnes au moyen de quelque 1 400 systèmes opérationnels dotés de communautés d’exploitation et d’entretien, dont trois membres au moins sont des femmes. Là où il est appliqué, le projet a également contribué à réduire de plus de 80 % le taux de morbidité dû aux maladies diarrhéiques chez les jeunes enfants. Enfin, le principe de gestion des fonds promu par le projet dans le cadre d’une structure administrative communautaire a été intégré au système d’administration népalais.
  • En Haïti, le Projet d’eau potable et assainissement en milieu rural (ex. 2007-2014), financé par le Fonds pour la construction de la paix et de l’État, s’est employé à élargir l’accès et le recours à aux services d’alimentation en eau et d’assainissement. Le modèle de gestion expérimenté dans le cadre du projet s’est implanté avec succès dans neuf communautés participantes. Le projet a également rénové des systèmes dont la gestion revient à des comités locaux des eaux ou procédé au forage de points de captage dans cinq autres communautés, pour alimenter en eau potable 52 277 personnes au total. Dans un contexte de capacités très insuffisantes, l’initiative est parvenue à consolider la capacité des organismes responsables, des comités locaux des eaux et des opérateurs professionnels qui travaillent en collaboration avec l’administration locale, et de mobiliser le soutien de la Banque interaméricaine de développement pour des initiatives similaires dans d’autres régions. Le gouvernement haïtien a sollicité la Banque mondiale en vue d’un nouveau projet destiné à tirer parti des résultats obtenus dans le cadre de sa stratégie d’éradication du choléra.
  • En Inde, un pays où interviennent à la fois l'IDA et la BIRD, le Projet d’amélioration du secteur de l’eau en milieu urbain dans l’État du Karnataka (ex. 2004-2011) a été fondateur en ce qu’il a permis de démontrer qu’il était possible d’assurer un service continu d’alimentation en eau dans les villes indiennes. Le projet a financé l’installation de canalisations qui assurent une distribution d’eau permanente dans cinq zones pilotes. Cette initiative, qui a profité directement à 230 000 personnes, a rapidement apporté une grande satisfaction aux usagers et a ainsi permis d’obtenir leur soutien. Fait exceptionnel en Inde, les recettes provenant de la facturation ont couvert et même dépassé les coûts d’exploitation et d’entretien et de la livraison d’eau en vrac.
  • En Zambie, le Projet d’amélioration des performances du secteur de l’eau (ex. 2007-2013) a amélioré l’efficacité technique et la viabilité financière de la Compagnie pour l’eau et l’assainissement de Lusaka. Au terme de l’intervention, le recouvrement des coûts d’exploitation de cette régie dépassait 100 %, grâce aux recettes d’exploitation dégagées. À Lusaka, les interruptions d’approvisionnement en eau ont chuté de 5 000 à 333, entre 2007 et mi-2013, la consommation d’énergie nécessaire à la production d’eau a diminué de 15 %, 99 bornes d’alimentation en eau ont été installées au bénéfice de 5 000 personnes, le nombre de raccordements avec compteur a doublé, et le taux de recouvrement est passé de 70 à 90 %. Dans l’ensemble, l’opérateur public génère aujourd’hui des revenus qui lui permettent d’assurer une meilleure qualité de service à un plus grand nombre d’usagers.
  • Dans le Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural en cours au Maroc (ex. 2006-2015), la BIRD soutient le programme du gouvernement pour accroître l’accès durable à un approvisionnement en eau potable dans les zones rurales, tout en veillant à l’amélioration de la gestion des eaux usées et des pratiques hygiéniques. Fin 2013, 171 000 personnes dans les zones concernées par le projet jouissent d’un approvisionnement en eau potable grâce à 1 025 bornes d’alimentation en eau, dont 87 % sont exploitées et entretenues par des opérateurs locaux sous contrat. Plus de 90 % des villages apportent déjà une contribution financière au projet pour la production et le transport de l’eau, et un nombre croissant de ménages bénéficie désormais d’une eau de qualité satisfaisante dans les installations de stockage domestiques.

Contribution du Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale est le plus grand bailleur de fonds extérieur pour les interventions relatives au secteur de l’eau. Le volume des financements de la BIRD et de l’IDA approuvés pour ce secteur ces cinq dernières années (ex. 2009-13) s’est établi à plus de 16,9 milliards de dollars. Toutes les initiatives liées à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement (eaux usées, réseaux d’égouts, assainissement de base et gestion des boues de vidange, opérations de prêt et hors prêt) ont augmenté au fil des ans. Fait remarquable, la priorité accordée à l’assainissement de base semble occuper une place toujours plus prépondérante dans les projets d’eau et d’assainissement, comme l’indique la hausse de la part moyenne des contributions financières depuis 2009. Le portefeuille de projets en cours pour l’assainissement a ainsi atteint un montant cumulatif de 1,8 milliard de dollars pour 2013.

 

Les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement sont de la plus grande importance pour les pays bénéficiant du soutien de l’IDA. En effet, l’amélioration de l’accès à une eau potable de qualité, l’assainissement et l’hygiène sont des facteurs clés dans la réalisation des OMD qui concernent tant la santé que l’éducation, la sécurité alimentaire ou la préservation de l’environnement. Entre 2002 et 2012, 123 millions de personnes dans les pays bénéficiant du soutien de l’IDA ont désormais accès à des sources en eau de meilleure qualité et 5,8 millions de personnes jouissent d’installations d’assainissement améliorées. Au cours des six dernières années (ex. 2008-2013), l’engagement financier en faveur de ces pays s’est élevé à 7 milliards de dollars, soit 38 % des opérations de la BIRD et de l’IDA pour les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Les fonds en provenance de l’IDA au cours de cette période ont principalement bénéficié aux pays d’Afrique subsaharienne (49 %), à l’Asie du Sud (23 %) et aux pays d’Asie de l’Est (18 %).

 

Partenaires

La Banque mondiale contribue considérablement au dialogue international sur la question de l’eau et de l’assainissement ; elle est aussi largement reconnue pour sa capacité à lever des fonds. À l’échelle des pays, elle travaille avec ses clients, aux côtés d’autres donateurs et parties prenantes, pour veiller à ce que les initiatives répondent aux priorités de développement nationales et qu’elles soient menées par les gouvernements. En Tanzanie, par exemple, le Programme de développement du secteur de l’eau a adopté une approche sectorielle destinée à appuyer la stratégie de réduction de la pauvreté voulue par le gouvernement en améliorant la gouvernance du secteur et en élargissant l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. La détermination et l’engagement financier et institutionnel de la Tanzanie, conjugués à un investissement de l’IDA de 200 millions de dollars, ont permis de trouver des fonds auprès de plusieurs donateurs bilatéraux et de la Banque africaine de développement, pour un montant de 1,3 milliard de dollars, ce qui a permis d’offrir un accès à des sources d’eau améliorées à quelque 4 millions d’habitants en zones rurales et 2,7 millions en milieu urbain, tout en équipant 24 000 foyers de latrines, outre le renforcement des capacités et la réforme des institutions pour la gestion de l’eau.

 

À l’échelle régionale et internationale, la Banque mondiale prend part à diverses initiatives multipartenaires d’envergure mondiale qui visent à favoriser l’échange de connaissances et nouer des partenariats sur les enjeux liés à l’eau. C’est dans cet esprit qu’elle a notamment participé au sixième Forum mondial de l’eau en 2012, dédié aux problématiques de l’accès à l’eau pour tous et de financement du secteur de l’eau. Elle a pris part à deux conférences organisées par les Nations Unies (sur la coopération dans le domaine de l’eau en 2013 et sur l’eau et l’énergie en 2014), ainsi qu’à d’autres réunions comme le Congrès de l’International Water Association en octobre 2013 au Kenya pour promouvoir une approche intégrée de la gestion de l’eau en milieu urbain. Forte de son rayonnement international et afin d’accélérer l’accès à l’assainissement, la Banque mondiale promeut cette cause à l’échelle du globe par le biais d’une campagne qui cible des décideurs politiques de haut niveau. Elle entend ainsi éradiquer les pratiques de défécation dans la nature d’ici 2025 et faire que l’assainissement pour tous soit une réalité en 2030. À ce titre, elle a accueilli la réunion de haut niveau du partenariat mondial « Assainissement et eau pour tous » à Washington en avril 2014, dans l’optique de convaincre les ministres des Finances de la rentabilité de bons investissements dans le secteur de l’eau.

 

La Banque mondiale noue en outre des collaborations avec divers États, donateurs et autres parties prenantes, dont notamment les agences des Nations Unies, afin de veiller à l’appropriation des projets par les pays clients et à identifier chez eux les points d’achoppement et les forces propices au progrès. Cette coopération prend la forme de plusieurs fonds fiduciaires multidonateurs et alliances, dont le Programme de partenariat pour l’eau (WPP) (a), le Programme pour l’eau et l’assainissement (WSP) (a), le Fonds de conseil en infrastructure publique-privée (PPIAF) (a) et le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA) (a).

 

Perspectives

La vision stratégique de la Banque mondiale pour le secteur de l’eau s’inscrit dans les nouveaux objectifs qu’elle s’est fixés, mettre fin à l’extrême pauvreté en 2030 et promouvoir une prospérité partagée pour les 40 % de personnes les plus démunies dans le monde, dans le respect d’un développement durable. Elle préconise des orientations pour veiller à ce que ses activités dans le secteur de l’eau mettent les pays clients dans les meilleures dispositions possibles pour préparer l’avenir. Cette stratégie est mue par la volonté de travailler davantage de manière transversale, tant dans les investissements que dans les services de conseil et d’analyse, et de veiller à ce que l’ensemble des projets concernés traite les problématiques relatives à l’eau et à sa durabilité selon une approche globale. L’eau est un élément clé pour la santé de l’homme et son habitat, pour l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, l’industrie et l’environnement. Tous les investissements futurs dans le secteur de l’eau seront systématiquement envisagés sous l’angle de la viabilité financière et environnementale, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités hommes/femmes et des risques climatiques. La Banque mondiale s’emploiera également à occuper une place plus active pour les questions d’importance mondiale, afin d’expérimenter et mettre en œuvre des solutions adaptées aux contextes locaux afin de veiller à un accès durable à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement pour tous.

 

Bénéficiaires

Début 2012, le gouvernement kenyan a reçu un crédit supplémentaire de 300 millions de dollars, alloué par l’IDA (a), afin d’élargir l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les villes à développement rapide, comme Nairobi. Par ailleurs, le Programme de la Banque mondiale pour l’eau et l’assainissement (WSP) a lancé un projet social de raccordement à l’eau pour élargir l’accès aux plus démunis. À la périphérie de Nairobi, deux tiers des quatre millions d’habitants vivent dans des bidonvilles. Comme dans d’autres quartiers pauvres de la mégapole, le réseau d’adduction souterrain ne dessert qu’une fraction du village de Kayole Soweto : ses 90 000 habitants ont recours à des kiosques à eau et des puits, et paient un tarif dix fois supérieur à celui que la compagnie des eaux demande à ses clients raccordés. Dans la famille Ndirangu, qui compte quatre membres, la corvée d’eau incombe à l’aîné, Isaac, un lycéen âgé de 18 ans. « Lors de pénuries extrêmes, je dois me rendre à pied dans un quartier voisin, à deux kilomètres d’ici, et acheter un jerrycan de 20 litres pour 50 shillings [60 cents] », explique-t-il. Le programme social a expérimenté un mécanisme de financement innovant afin de permettre aux familles d’emprunter, par le biais de micro-prêts, les fonds nécessaires pour couvrir le coût initial d’installation d’une borne d’alimentation en eau au sein de leur complexe résidentiel. Après raccordement, les bénéficiaires sont tenus de rembourser leur prêt par mensualités et ont droit à un abattement de 50 % grâce à une subvention sur les résultats octroyée par le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA). Aujourd’hui, la famille d’Isaac bénéficie toute l’année durant d’une eau potable à un tarif abordable, depuis une borne installée à quelques pas du domicile familial.



Contribution du Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale est le plus grand bailleur de fonds extérieur pour les interventions relatives au secteur de l’eau. Le volume des financements de la BIRD et de l’IDA approuvés pour ce secteur ces cinq dernières années (2008-12) s’est établi au total à 17,5 milliards de dollars.

Les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement sont de la plus grande importance pour les pays bénéficiant du soutien de l’IDA. En effet, l’amélioration de l’accès à une eau potable de qualité, l’assainissement et l’hygiène sont des facteurs clés dans la réalisation des OMD qui concernent tant la santé que l’éducation, la sécurité alimentaire ou la préservation de l’environnement. L’engagement financier en faveur de ces pays s’est élevé à 6,3 milliards de dollars ces cinq dernières années, soit 36 % des opérations de la Banque mondiale pour les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement, dont 50 % au bénéfice des populations d’Afrique subsaharienne et plus de 25 % à celles d’Asie du Sud.

Partenaires

La Banque mondiale contribue considérablement au dialogue international sur la question de l’eau et de l’assainissement ; elle est aussi largement reconnue pour sa capacité à lever des fonds. À l’échelle des pays, elle travaille avec ses clients, aux côtés d’autres donateurs et parties prenantes, pour veiller à ce que les initiatives répondent aux priorités de développement nationales et qu’elles soient menées par les gouvernements. En Tanzanie, par exemple, le Programme de développement du secteur de l’eau a adopté une approche sectorielle destinée à appuyer la stratégie de réduction de la pauvreté voulue par le gouvernement en améliorant la gouvernance du secteur et en élargissant l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. La détermination et l’engagement financier et institutionnel de la Tanzanie, conjugués à un investissement de l’IDA de 200 millions de dollars, ont permis de trouver des fonds auprès de plusieurs donateurs bilatéraux et de la Banque africaine de développement, pour un montant initial de 950 millions de dollars revu dernièrement à la hausse (1,3 milliards de dollars).

À l’échelle régionale et internationale, la Banque mondiale prend part à diverses initiatives qui visent à favoriser l‘échange de connaissances et d’expériences sur les enjeux liés à l’eau. Elle a notamment participé au sixième Forum mondial de l’eau en 2012, qui s’est en particulier penché sur les problématiques de l’accès à l’eau pour tous, des financements et des relations entre eau et croissance verte. Forte de son rayonnement international, la Banque mondiale a accueilli la réunion de haut niveau du partenariat mondial « Assainissement et eau pour tous » à Washington en avril 2012, plaidé en faveur d’une plus grande efficacité de l’aide et souligné l’urgence à s’attaquer à la question de l’assainissement.

La Banque mondiale noue en outre des collaborations avec divers États, donateurs et autres parties prenantes, dont notamment les agences des Nations Unies, afin de veiller à l’appropriation des projets par les pays clients et à identifier chez eux les points d’achoppement et les forces propices au progrès. Cette coopération prend la forme de plusieurs fonds fiduciaires multidonateurs et alliances, dont le Programme de partenariat pour l’eau (WPP), le Programme pour l’eau et l’assainissement (WSP), le Mécanisme de conseil à l’appui de la formation de partenariats public-privé dans le secteur des infrastructures (PPIAF), le Partenariat mondial pour l’aide axée sur les résultats (GPOBA).

Perspectives

La Banque mondiale s’emploie actuellement à définir une vision stratégique pour le secteur de l’eau qui inspirera la nature de ses prochains investissements et axes de recherche, afin que ses travaux sur l’eau mettent les pays clients dans les meilleures dispositions possibles pour préparer l’avenir. Au cœur de cette stratégie réside la volonté de travailler davantage de manière transversale, tant dans les investissements que dans les services de conseil et d’analyse, afin de veiller à ce que l’ensemble des projets concernés traitent les problématiques relatives à l’eau et à sa durabilité selon une approche globale.

L’eau est un élément clé pour la santé de l’homme et son habitat, pour l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, l’industrie et l’environnement. Tous les investissements futurs dans le secteur de l’eau seront systématiquement envisagés sous l’angle de la viabilité financière et environnementale, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités hommes/femmes et des risques climatiques. La Banque mondiale s’emploiera également à occuper une place plus active pour les questions d’importance mondiale, à l’exemple du travail qu’elle a effectué en faveur de l’approche de gestion intégrée de l’eau en milieu urbain ou de son engagement plus soutenu dans les secteurs de l’assainissement et des eaux usées.

Bénéficiaires

Situé à la périphérie de Nairobi, le village de Kayole Soweto abrite 90 000 habitants. Il fait partie de ces nombreuses zones précaires que compte la capitale du Kenya : deux tiers des quatre millions d’habitants de Nairobi vivent dans des bidonvilles. Comme d’autres quartiers pauvres de la mégapole, le réseau d’adduction souterrain ne dessert qu’une fraction du village. Dans la famille Ndirangu, qui compte quatre membres, la corvée d’eau incombe à l’aîné, Isaac, un lycéen âgé de 18 ans. « Lors de pénuries extrêmes, je dois me rendre à pied dans un quartier voisin, à deux kilomètres d’ici et acheter un jerrycan de 20 litres pour 50 shillings [60 cents][1] », explique-t-il. Début 2012, le gouvernement kenyan a reçu un crédit supplémentaire de 300 millions de dollars, alloué par l’IDA, afin d’élargir l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les mégapoles à développement rapide, comme Nairobi. Un programme de raccordements sociaux, mis en œuvre dans le cadre du Programme pour l’eau et l’assainissement (WSP), permet aujourd’hui à la famille d’Isaac de bénéficier durant toute l’année d’une eau potable à un tarif abordable, depuis une borne installée à quelques pas du domicile familial.

[1] https://www.wsp.org/node/2070


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123 millions
de personnes bénéficient d’un accès amélioré à l’eau et 5,8 millions de bonnes installations sanitaires grâce aux projets financés par la Banque mondiale entre 2002 et 2012




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