La « nouvelle norme » en matière de prix pétroliers
D’après les prévisions du rapport, la phase d’offre excédentaire s’achèvera et un rééquilibrage s’opèrera sur le marché mondial du pétrole au début de l’année 2020, à des prix d’équilibre compris entre environ 53 et 60 dollars le baril, c’est-à-dire proches du coût marginal du dernier producteur (producteurs de schistes bitumineux aux États-Unis ou autre producteur d’appoint).
La faiblesse persistante des cours continue de peser sur les finances des exportateurs de pétrole de la région MENA, érodant les balances commerciales, freinant la croissance et accentuant les tensions sur les monnaies respectives. D’après les estimations, les soldes budgétaires de ces pays sont passés d’un excédent de 128 milliards de dollars en 2013 à un déficit de 264 milliards en 2016.
Réaction de la région MENA à l’effondrement des prix du pétrole
Les cours du pétrole restant faibles, les pays de la région prennent des mesures audacieuses qui devraient transformer l’ancien contrat social, du moins en partie : prélèvements fiscaux, réduction de l’emploi et des rémunérations dans le secteur public, arrêt des subventions sur les combustibles, l’électricité, le gaz et l’eau, par exemple.