La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), en proie à la guerre et à la violence, et dans un contexte marqué par les faibles cours du pétrole, verra son taux de croissance fléchir de 3,5 % en 2016 à 2,6 % en 2017, selon le Rapport semestriel de suivi de la situation économique dans la région MENA. Cependant, après 2017, sous l'impulsion des réformes en cours, la situation devrait s'améliorer légèrement, et la croissance pourrait dépasser 3 % en 2018 et en 2019.
Le Rapport de suivi rappelle que la durabilité de la reprise économique dans la région dépendra de l'efficacité des futurs efforts de consolidation de la paix et de reconstruction. Dans un dossier spécial consacré aux conséquences des conflits qui sévissent en Libye, en Syrie et au Yémen, le rapport met aussi en évidence des stratégies de reconstruction susceptibles de favoriser et consolider la stabilité. Ces guerres civiles, outre les souffrances incommensurables qu’elles infligent aux populations des trois pays concernés et les coups portés à leurs institutions et à leur économie, ont également des répercussions sur les pays voisins comme la Jordanie, le Liban et la Tunisie, qui doivent accueillir un nombre sans précédent de réfugiés en même temps qu'ils subissent une fragilisation du commerce, du tourisme et de la sécurité. Le rapport souligne les principes qui peuvent guider la reconstruction d'après-guerre ; il s'agit non seulement de rebâtir les infrastructures, mais aussi de promouvoir la mise en place d'institutions inclusives dont l'absence était une des causes principales des conflits.
Prévisions économiques pour : Algérie, Conseil de coopération du Golfe, Djibouti, Egypte, Iraq, Iran, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Tunisie, Yémen.