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NOTE

Notre nouvelle stratégie

01 octobre 2019


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Shutterstock l Ryan Rodrick Beiler

Les huit dernières années ont été difficiles pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Face à l'évolution de la situation dans la région, le Groupe de la Banque mondiale a lancé en 2015 une nouvelle stratégie intitulée " Promouvoir la paix et la stabilité pour le développement au Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord : une nouvelle stratégie pour le groupe de la Banque mondiale". Cette stratégie, construite sur 4 piliers - Rénovation du contrat social, Coopération régionale, Résilience aux chocs provoqués par les chocs migratoires et Reconstruction et reprise - est axée sur la promotion de la paix et de la stabilité et a produit plusieurs innovations.

Par des partenariats, la Banque a pu ainsi continuer de travailler au Yémen malgré un conflit actif. Des subventions de l’IDA totalisant 1,7 milliard de dollars ont été mobilisées pour des services vitaux essentiels et des opportunités économiques pour les plus vulnérables. Alors que le Liban et la Jordanie subissaient le choc de millions de réfugiés syriens, une nouvelle structure a été mise en place pour leur fournir un financement à des conditions privilégiées – une première pour des pays à revenu intermédiaire. Ce mécanisme est devenu le Global Concessional Financing Facility (GCFF) (Mécanisme mondial de financement concessionnel) qui a jusqu’à présent débloqué plus de 2,5 milliards de dollars de financements concessionnels. Ces initiatives ont contribué à atténuer certaines des tensions dans la région.

Bien que des problèmes demeurent et continueront d’exister encore pendant un certain temps, une nouvelle économie émerge lentement. Afin de soutenir cette nouvelle économie, le Groupe de la Banque mondiale élargit la stratégie pour la région MENA.

Promouvoir la stabilité demeure essentiel pour le Groupe de la Banque mondiale et nous continuerons de mettre au point des interventions reposant sur les quatre piliers. Pour aider la région à saisir de nouvelles opportunités, trois nouvelles priorités ont été ajoutées aux quatre piliers d'origine :

Exploiter le capital humain de la région - La région est loin d'exploiter tout le potentiel de son capital humain. L'indice de capital humain moyen des pays MENA est de 49%, ce qui signifie que les jeunes de la région peuvent s'attendre à être en moyenne deux fois moins productifs qu'ils n'auraient pu l'être avec une éducation complète et de qualité. Les pays de la région MENA se sont alignés pour remédier à ces disparités : un nombre de pays pionniers collaborent avec la Banque pour élaborer des plans d'action visant à améliorer leurs investissements dans le développement du capital humain. Les réformes des systèmes éducatifs sont essentielles. Elles devraient débuter dans l'enseignement préprimaire et aborder le développement des compétences en mettant l'accent sur l'employabilité dans le secteur privé.

Tirer parti des technologies pour une nouvelle économie numérique - La création d'une infrastructure favorisant le développement d'une économie numérique plus sophistiquée sera essentielle pour libérer le potentiel des jeunes de la région, très connectés. A cela devront s’ajouter des réformes réglementaires plus adaptables permettant les paiements numériques. L’accès à Internet haut débit et aux paiements numériques permettra une utilisation accrue des appareils mobiles à des fins de croissance économique et de production. Pour soutenir la transformation économique et jeter les bases d'une nouvelle économie numérique, des systèmes de sécurité sociale plus flexibles seront nécessaires.

Développer le secteur privé en redéfinissant l’approche du financement du développement - Le Groupe de la Banque mondiale redéfinit son approche du financement du développement en aidant ses pays clients à mobiliser le secteur privé afin d’optimiser l’utilisation de ressources publiques limitées. Cette approche, mise au point dans la région MENA, continue à être mise en œuvre par le biais d'une coordination entre la Banque mondiale, la Société financière internationale (SFI) et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). C’est le cas du secteur de l'énergie en Égypte, où les réformes des politiques soutenues par la Banque ont permis de débloquer plus de 20 milliards de dollars d'investissements privés dans les énergies renouvelables et le gaz. La région MENA étend cette approche aux secteurs sociaux.

En élargissant sa stratégie, le Groupe de la Banque mondiale souhaite aider la région MENA à passer de la stabilisation à la transformation, à libérer le vaste potentiel économique des jeunes et des femmes de la région et à atténuer les contraintes qui entravent leur énergie créatrice.

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Une stratégie élargie pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord – vidéo
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