WASHINGTON, 17 octobre 2018 – Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, il faut accorder plus d’attention aux possibilités et aux contraintes politiques, institutionnelles et budgétaires liées aux programmes de filet de protection sociale en Afrique subsaharienne afin que les pauvres et les plus vulnérables puissent en profiter pleinement.
Intitulé Les filets sociaux en Afrique : comment réaliser pleinement leur potentiel ?, le rapport recommande d’aller au-delà des aspects techniques et conceptuels des systèmes de filets sociaux, afin de prendre davantage en considération les processus politiques, l’établissement de fondations institutionnelles solides, l’élargissement des zones d’interventions de ces programmes et leur pérennité. Ignorer ces aspects pourrait mettre en péril la réussite de la mise en œuvre de programmes pourtant techniquement bien conçus. Le rapport souligne que ces aspects sont essentiels pour créer des programmes de filets sociaux qui puissent être développés à grande échelle de manière pérenne, et atteindre pleinement leur potentiel afin de réduite la pauvreté, renforcer la résilience, et élargir les perspectives économiques des plus pauvres.
« Les évaluations récentes démontrent que les programmes de filets sociaux en Afrique sont des outils efficaces dans la lutte contre la pauvreté », explique Aline Coudouel, économiste principale à la Banque mondiale et rédactrice de ce rapport. « Mais on observe encore un écart important entre l’impact des programmes tels qu’ils existent aujourd’hui, et l’impact qu’ils pourraient avoir s’ils étaient mis à l’échelle et maintenus dans la durée. »