BANGUI, 11 mai 2022 — La République centrafricaine est à la croisée des chemins. Malgré ses richesses naturelles abondantes, le pays demeure l’un des plus pauvres et des plus fragiles du globe. Les cycles d’instabilité politique et la forte dépendance à l’égard des ressources naturelles n’ont guère favorisé la diversification de l’économie ni l’essor du secteur privé.
Près de dix ans après la guerre civile de 2013, le pays reste enfermé dans la fragilité, faisant face à une insécurité récurrente et à un creusement important du fossé séparant l’État des citoyens.
La transition pacifique du pouvoir en 2015 a permis aux autorités d’engager plusieurs programmes de réforme qui ont contribué à rétablir la stabilité macroéconomique et à remettre l’économie sur une voie relativement durable de redressement entre 2015 et 2019.
Toutefois, la croissance a été moins rapide que dans d’autres pays de la région ayant connu des guerres civiles et la menace de crises concomitantes depuis 2020.
La présente édition du Mémorandum économique vise à accompagner les décideurs politiques et autres acteurs concernés dans les efforts qu’ils entreprennent pour sortir de la fragilité en accélérant une croissance économique inclusive. Les quatre chapitres qui composent le Mémorandum permettent ainsi :
- de comprendre le parcours de la RCA jusqu’à ce jour ;
- d’analyser les actions que doit mener le pays pour accélérer la croissance au cours des prochaines décennies ;
- d’évaluer de quelle manière le commerce peut être un moteur de croissance et une solution pour sortir de la fragilité ;
- de proposer des moyens de renforcer une concurrence axée sur le marché et de réduire les possibilités d’accaparement des richesses.
Le rapport suggère quatre axes d’intervention interdépendants devant permettre de poser les jalons pour sortir de la fragilité et améliorer les conditions de vie de tous les Centrafricains :