En Afrique de l'Est et australe, 62 millions d'enfants, d'adolescents et de jeunes ne seront pas scolarisés d'ici 2030. En l'absence de mesures substantielles, environ 89 % (soit 122,8 millions) des enfants en âge d'aller à l'école seront en situation de "pauvreté d’apprentissage ". Dans l'ensemble, près de 9 sur 10 enfants de 10 ans en Afrique subsaharienne ont du mal à lire et comprendre un texte adapté à leur âge - un défi qui existe aussi à l’échelle mondiale, amplifié par la pandémie de COVID-19.
Des transformations positives se produisent dans toute la région. Au Kenya, le pourcentage d'enfants ayant du mal à lire en deuxième année a diminué de 38 % en 2015 à 14 % en 2019. En République démocratique du Congo, la suppression des frais de scolarité dans les écoles publiques a permis à 3,7 millions d'enfants supplémentaires d'accéder à l'éducation, ce qui représente une augmentation de 25 % des inscriptions dans les écoles primaires publiques. De même, le programme tanzanien de financement de l'éducation basé sur les résultats a permis à 1,8 million d'élèves supplémentaires de s'inscrire dans les écoles primaires. Ces efforts ont permis d'augmenter considérablement le nombre d'inscriptions.
Les pays africains sont également confrontés au défi pressant de fournir à leur population jeune et en croissance rapide une éducation de qualité et des compétences techniques. On estime que jusqu'à 12 millions de jeunes Africains arrivent sur le marché du travail chaque année. D'ici 2050, l'Afrique subsaharienne aura la main-d'œuvre la plus nombreuse et la plus jeune du monde.