Contexte
Malgré la stabilité politique et la sécurité, les taux de pauvreté et de vulnérabilité au Sénégal demeurent élevés et le pays est impacté régulièrement par des chocs climatiques. Au niveau national, le taux de pauvreté s’élève à 38%. En revanche, le taux de vulnérabilité est de 55 %, et tant la pauvreté que la vulnérabilité sont plus élevées dans les zones rurales. En d'autres termes, à la suite d'un choc tel qu'une sécheresse ou une inondation, plus de la moitié de la population pourrait se retrouver dans la pauvreté, en l'absence de toute mesure compensatoire visant à soutenir les ménages, et ceux qui sont déjà dans la pauvreté pourraient s'appauvrir davantage.
Le changement climatique exacerbe la situation en provoquant des chocs et des catastrophes plus fréquents qui affectent la population sénégalaise. Les sécheresses, les inondations et les incendies sont les chocs climatiques les plus fréquents. La vulnérabilité du pays à la sécheresse est due à sa forte dépendance à l’égard de l’agriculture pluviale en zone rurale, en particulier dans les régions arides et semi-arides du nord du Sénégal. Dans un contexte d’utilisation limitée de la technologie et des pratiques améliorées, les déficits pluviométriques entraînent une diminution de la production et de la consommation alimentaires des membres des ménages. Selon des estimations récentes, le Sénégal pourrait perdre jusqu’à 8 % de son produit intérieur brut d’ici 2030 en raison des changements climatiques.