Ce rapport examine le potentiel d'autonomisation économique des réfugiés dans les six pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) — Cameroun, Tchad, République centrafricaine, Gabon, Guinée équatoriale et République du Congo. En exploitant le pouvoir de l’engagement du secteur privé à travers le cadre du programme Private Sector for Refugees (PS4R), le rapport révèle comment les réfugiés peuvent contribuer à la croissance régionale dans des secteurs essentiels comme l’agriculture, la transformation du bois, le textile et les services.
Points forts :
- Présente des voies d’intégration économique des réfugiés dans les secteurs de l’agriculture, du textile, de la transformation du bois et des services dans chacun des six pays de la CEMAC.
- Identifie les obstacles spécifiques à l’accès aux marchés et propose des réformes politiques, des solutions de financement adaptées et des formations ciblées pour les surmonter.
- Fournit des recommandations stratégiques pour renforcer les infrastructures et permettre un développement durable, au profit des réfugiés et des communautés locales.
Avec plus de 4 millions de personnes déplacées de force dans ces pays, les réfugiés apportent souvent des compétences précieuses et des ambitions qui peuvent dynamiser les économies d'accueil s'ils sont intégrés dans les chaînes de valeur locales. Dans le domaine agricole, les opportunités pour les entreprises agricoles dirigées par ou employant des réfugiés peuvent transformer les systèmes alimentaires locaux et améliorer l’autosuffisance. Dans le secteur du textile, l'artisanat traditionnel et la production de vêtements peuvent prospérer grâce au soutien aux entreprises gérées par des réfugiés. L'industrie du bois, essentielle pour les exportations d'Afrique centrale, peut bénéficier d'une main-d'œuvre et de compétences nouvelles, notamment avec l'intégration des réfugiés dans des projets de foresterie durable et d'agroforesterie. Enfin, le secteur des services, allant de l'hôtellerie à la construction ou la logistique, offre des voies flexibles pour que les réfugiés contribuent et évoluent dans les économies urbaines.
Malgré ce potentiel, des obstacles importants subsistent : accès limité au financement, obstacles réglementaires et difficultés à obtenir des droits de travail formels. Ce rapport propose un ensemble de stratégies concrètes pour combler ces lacunes, notamment des réformes politiques pour simplifier les permis de travail pour les réfugiés, des partenariats avec des institutions financières pour améliorer l’accès au crédit et des améliorations des infrastructures reliant les communautés de réfugiés aux marchés. En s’attaquant à ces questions, les nations de la CEMAC peuvent permettre aux réfugiés de dépasser la dépendance à l’aide, favorisant leur résilience et celle des communautés d'accueil.
Ce rapport complet souligne le potentiel transformateur des réfugiés en tant que contributeurs économiques en Afrique centrale, stimulant non seulement la prospérité locale mais aussi la stabilité et la cohésion régionales.