Rabi Thapa
Quand les choses se passent mal au cours d'un projet soutenu par une organisation de financement du développement, il y a souvent plus d'un moyen de corriger la situation. Une nouvelle note d'orientation du Le Bureau du conseiller-ombudsman Bureau de médiation, de conformité et de conseil (CAO) analyse la manière dont le processus de règlement des différends peut permettre de faciliter une réparation rapide, efficace et qui profite directement aux plaignants.
La note du CAO — le mécanisme de responsabilité indépendant de redevabilité de la Société financière internationale (IFC) et de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) — commence par définir la réparation comme une mesure allant au-delà des aspects matériels tels que les compensations financières.
Elle précise que la réparation doit aussi contribuer « à restaurer la dignité des plaignants et à accroître le degré de confiance entre les personnes affectées par le projet et les entreprises concernées ». Cette notion de « réparation » des personnes lésées par les clients des institutions de financement du développement est cruciale pour l'ensemble du processus de redevabilité, sans parler de la réussite des projets, selon la note intitulée Insights on Remedy:The Role of Dispute Resolution in Remedy (a).
Le règlement des différends peut renforcer la confiance
La note d'orientation publiée en février constate que, à l'évidence, le processus de règlement des différends peut aider à la réparation. Il s'agit de la première d'une série de notes destinées à orienter l'élaboration du cadre de mesures correctives IFC/MIGA, qui fait actuellement l'objet d'une consultation publique.
« Nous avons demandé aux communautés dans quelle mesure elles faisaient confiance à l'entreprise, avant et après notre processus de résolution des différends, et nous avons constaté une augmentation massive des niveaux de confiance, explique Julia Gallu, auteure principale de la note et responsable des services de conseil du CAO (voir l'illustration ci-dessous). L'aspect de la réparation lié au respect, à la restauration de la dignité et à l'implication de la communauté est particulièrement important : il ne suffit pas que des experts de Washington disent “C'est bon, nous avons étudié le préjudice et voici notre grille de réparation”, sans impliquer la communauté. »
Il est donc particulièrement souhaitable de traiter les préjudices potentiels bien en amont, avant que la confiance soit rompue et pendant que les institutions de financement du développement sont activement associées au projet et qu'elles sont en mesure de peser sur les décisions de leurs clients.