Le Projet de développement agricole intégré dans la région des Grands Lacs est une opération de portée régionale à laquelle participent la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi. En RDC, où son budget total s’élève à 150 millions de dollars, le projet vise à créer des opportunités économiques inclusives pour les particuliers et les communautés, ainsi qu’à rouvrir des zones actuellement inaccessibles à de plus amples investissements dans les infrastructures et le secteur agricole en mettant en place des équipements et un accès au crédit numérique dans les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika.
Régions instables, le Sud-Kivu et le Tanganyika posent des difficultés sur le plan de la mise en œuvre, mais témoignent aussi de la nécessité d’obtenir des résultats tangibles pour les communautés locales. Le respect des procédures administratives et des mesures de sauvegarde, ainsi que les problèmes sécuritaires et la pandémie de COVID-19, ont entravé le déroulement des activités du projet, en particulier dans le domaine des infrastructures.
Le projet a toutefois permis de décaisser environ 37 millions de dollars au cours des deux dernières années et a permis d’améliorer l’accès de 74 000 ménages au matériel nécessaires à la culture du manioc dans les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika, en associant largement les femmes et les jeunes à ces activités. Le projet a également offert 584 formations portant sur les systèmes de riziculture intensive et de gestion de la fertilité des sols au profit de plus de 14 000 agriculteurs, dont 49 % de femmes. Il a également permis de former plus de 9 000 ménages en matière de santé et de protection du bétail, les participants étaient pour 28 % des femmes et pour 90 % des jeunes.
La Banque mondiale demeure engagée à appuyer une démarche globale, intégrée et inclusive pour renforcer les infrastructures et développer l’important potentiel agricole des régions du Sud-Kivu et du Tanganyika. Elle continuera de collaborer avec les autorités locales et nationales ainsi qu’avec les communautés locales afin d’atteindre ces objectifs. La Banque mondiale applique de très rigoureuses normes de lutte contre la corruption, exige le respect de directives strictes pour la passation des marchés et la gestion financière, et dispose de mécanismes pour veiller à ce que les fonds du projet financent les activités pertinentes prévues.