En tant que centres de culture et de production de connaissances, les zones urbaines contribuent de façon décisive à la prospérité nationale. Cependant, . Les villes compactes et connectées utilisent relativement moins de ressources, mais la croissance non planifiée et l’étalement urbain peuvent intensifier les émissions. L’utilisation inefficace des terres est aussi l’une des principales causes de la perte de biodiversité, un million d’espèces d’animaux et de plantes étant menacées d’extinction.
Dans le même temps, les villes sont vulnérables au changement climatique. L’augmentation des températures mondiales réduira à néant des décennies de progrès en matière de développement et précipiteront 100 millions d’êtres humains dans la pauvreté à l’horizon 2030. Les répercussions de ces phénomènes toucheront de façon disproportionnée les populations défavorisées.
La disparition d’espèces aggrave la menace de la perte d’écosystèmes essentiels au développement humain, érodant ainsi les fondements de nos moyens de subsistance communs, la capacité d’adaptation de la société, la qualité de vie et l’aptitude de la nature à stocker du carbone.
Les solutions intégrées aux problèmes d’aménagement urbain et d’inégalité sociale qui atténuent le changement climatique et préviennent la perte de biodiversité peuvent être pour les villes un moyen de promouvoir une croissance verte, concurrentielle et faiblement émettrice de carbone, mais aussi de construire des sociétés résilientes et inclusives dans lesquelles il fait bon vivre.
Aux termes de l’Accord de Paris, les villes sont considérées comme faisant partie de la solution au changement climatique. Le cadre de biodiversité de l’après-2020 dont l’adoption a été proposée à Kunming renforcera l’ambition des villes d’intervenir contre la perte de diversité biologique. Une réponse intégrée peut aider les villes et les collectivités locales à soutenir activement la réalisation des objectifs convenus par leurs gouvernements nationaux.
Les problèmes auxquels sont confrontées les villes sont différents d’un endroit à l’autre. Toutefois, pour élaborer leurs propres solutions intégrées, un grand nombre d’agglomérations ont pris une ou plusieurs des mesures suivantes :
- Fixer de faibles cibles d’émissions en vue de devenir neutres en carbone.
- Élaborer et mettre en œuvre des plans d’action locaux en matière de biodiversité pour préserver et renforcer la diversité biologique en ville et les zones urbaines protégées.
- Intégrer l’information sur le climat et la biodiversité dans l’aménagement de l’espace tout en investissant dans un aménagement urbain compact et connecté.
- Rapprocher la nature des êtres humains en rétablissant la connectivité et des couloirs de verdure entre zones urbaines, paysages environnants et zones protégées.
- Promouvoir l’inclusion sociale tout en cherchant des solutions au changement climatique, à la perte de biodiversité et au développement économique.
- Promouvoir des solutions basées sur la nature pour renforcer les fonctions des écosystèmes, développer les infrastructures urbaines vertes et accroître la résilience urbaine.
Les villes sont invitées à exprimer leur soutien à la Déclaration en prenant des mesures et en enregistrant, élaborant et partageant des solutions adaptées à leurs contextes propres. La signature de la Déclaration est facultative, mais elle permet de recenser les villes figurant parmi les leaders mondiaux de la viabilité urbaine.