Skip to Main Navigation
DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 18 mai 2021

Allocution du Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, au Sommet sur le financement des économies africaines

Monsieur le Président,

Je suis très heureux de me joindre à vous et à tous les autres participants pour l’important échange de ce jour sur le financement des économies africaines. L’Afrique regorge d’opportunités d’investissement qui peuvent attirer des entreprises et investisseurs privés du monde entier. Le Groupe de la Banque mondiale utilise toutes les ressources, tous les instruments de financement et tout le personnel dédié possibles à travers le continent pour améliorer la vie des Africains et les perspectives des entreprises du continent.

Lors de la session précédente, j’ai écouté attentivement ce qui a été dit au sujet des défis liés à l’accès aux vaccins, aux inégalités et à l’endettement. Je tiens à souligner la nécessité urgente d’aider l’Afrique à surmonter ces crises. Il est clair que certains pays disposeront bientôt de fournitures en vaccins dépassant de loin leur demande, et je les ai exhortés à plusieurs reprises à céder le surplus à des pays qui ont mis en place des programmes de distribution de vaccins. Nous avons des opérations de financement qui ont été approuvées par notre Conseil dans de nombreux pays africains et visent à obtenir des doses sûres et à les administrer rapidement et équitablement dès que les pays producteurs, le mécanisme COVAX ou les fabricants seront prêts.

Au cours de la décennie écoulée, le Groupe de la Banque mondiale a investi 200 milliards de dollars en Afrique et, pour les cinq prochaines années, nous comptons investir et mobiliser 150 milliards de dollars supplémentaires pour soutenir le développement du continent. Une grande partie de ces ressources prendra la forme de dons et de prêts à long terme à taux d’intérêt nul de l’IDA, qui continue de transférer des flux nets positifs importants vers l’Afrique. Je tiens à vous remercier tous de votre ferme soutien en faveur de la reconstitution des ressources d’IDA-20.

La viabilité et la transparence de la dette seront également essentielles pour attirer de nouveaux financements et investissements. Nous avons soutenu les reports des remboursements au titre de la DSSI du G20, même si la participation des principaux créanciers n’a été que partielle et qu’à cet effet d’importants profits continuent d’être tirés de l’Afrique même pendant la crise, sans perspective d’annulations de dette que beaucoup préconisaient aujourd’hui.

Nous soutenons fermement le FMI et le G20 dans la mise en œuvre du Cadre commun du G20 pour la réduction de la dette. Nous encourageons tous les créanciers, en particulier ceux du secteur privé, à faire du traitement de la dette du Tchad dans le contexte du Cadre commun un succès du point de vue de la réduction et de la viabilité de ladite dette. Dans ce contexte, l’IDA espère rester la principale source de flux nets positifs vers le Tchad au cours de la prochaine décennie, renforçant la capacité du Tchad à supporter un fardeau d’endettement modéré si cela est possible. Cependant, comme dans d’autres pays africains, la viabilité de la dette du Tchad remise en cause par les très faibles progrès réalisés sur le front de la réduction et de la transparence de la dette du pays.

Comme Axel l’a indiqué lors du sommet d’hier consacré au Soudan, les progrès sur le plan de la dette sont cruciaux, de même que l’unification du taux de change, qui s’est avérée immédiatement bénéfique pour le peuple soudanais. Nous pouvons maintenant travailler ensemble à l’atteinte par le Soudan du point de décision de l’initiative PPTE en juin.

L’Afrique a besoin d’importants apports de ressources à long terme. En plus de l’aide de l’IDA, une autre partie importante de notre soutien à l’Afrique consistera à mobiliser le secteur privé, soit directement à travers les activités de mobilisation d’IFC et de la MIGA soit indirectement à travers la mobilisation de fonds par l’IDA et la BIRD sur les marchés financiers.

Dans quelques instants, le Directeur général et Vice-président exécutif d’IFC, Makhtar Diop, fournira de plus amples informations sur les efforts que nous déployons pour mobiliser le secteur privé, et je voudrais évoquer les initiatives dont le président Macron et moi avons discuté récemment.

Il s’agit premièrement de combler le déficit d’infrastructures et d’améliorer l’accès à une électricité à faible émission de carbone. Deuxièmement, IFC a doublé ses financements à l’appui du commerce. Pour poursuivre cet effort, nous annonçons qu’IFC et la MIGA sont sur le point de lancer une initiative conjointe de financement du commerce dans certains pays africains. Troisièmement, nous travaillons à accroître les financements alternatifs des petites entreprises. Et quatrièmement, pour promouvoir les activités agro-industrielles, nous proposons un mécanisme de financement mixte expérimental convivial de trois ans.

Je vous remercie monsieur le président Macron.

Api
Api